Le ravin des tenebre..

Le ravin des ténèbres 805/809
Le vieux médecin hocha la tête : « Mon garçon,
nous ouvrons une nouvelle frontière. Je ne
connais pas bien votre spécialité… mais ce n’est
pas l’endroit pour ce genre de sport. Ici, nous
rafistolons des os, nous enlevons des appendices
et nous tentons d’empêcher les maladies
contagieuses de se répandre dans toute la colonie.
Mais quand l’heure est venue de mourir, on meurt.
Vous, moi, tout le monde. Et nous débarrassons le
plancher pour les vivants. Maintenant, supposez
que vous ayez tout l’équipement de Johns Hopkins
ici en y ajoutant l’hôpital Jefferson pour faire bon
poids… empêcheriez-vous quoi que ce soit ?
Renverseriez-vous le cours des choses ? Y aurait-il
une possibilité de rémission spontanée si vous
aviez tout l’équipement rêvé ?
— Non. Le mieux que nous pourrions essayer,
ce serait de gagner du temps.
— C’est bien ce que disent les livres… mais je
voulais vous l’entendre dire. Alors, docteur ? C’est
votre patiente.
— Sauvons l’enfant.
— Au travail ! »
Jeanne Eunice s’éveilla : on était en train de la
pousser sur un chariot dans le corridor.