Le ravin des tenebre..

Le ravin des ténèbres 8/809
gauche emprisonnée dans un collant écarlate ; un
pantie à volants des deux couleurs faisait la
liaison. Elle portait une sandale noire du côté
écarlate et une sandale rouge au pied droit, nu. Sa
peau était peinte aux mêmes couleurs.
De l’autre côté du fauteuil roulant se tenait une
femme plus âgée, habillée du classique costume
des infirmières : un pantie et un smock blancs.
Elle ne voulait connaître que ses jauges et ses
cadrans et le malade dans le fauteuil. Une
douzaine d’hommes étaient assis autour de la
table ; la plupart étaient habillés dans ce style
spectateur sportif recherché par les managers
d’âge mûr.
Dans son fauteuil de survie, un très vieil
homme se pelotonnait. À l’exception de ses yeux
toujours en alerte, on aurait dit une momie mal
ficelée. On avait renoncé à le farder pour tenter de
masquer l’étendue de sa décrépitude.
« Charognard », disait-il doucement à un
homme placé au milieu de la table. « Vous êtes un
affreux charognard, mon petit Parky. Est-ce que
votre père ne vous a pas appris qu’il est poli
d’attendre qu’un homme ait fini de gigoter avant
de l’enterrer ? Avez-vous seulement eu un père ?
Effacez ça, Eunice. Messieurs, M. Parkinson a