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sommeil.<br />
— Je n’étais pas très en forme, hier soir, reprit mon compagnon. Aujourd’hui, ça va mieux.<br />
Il s’étira et bâil<strong>la</strong>.<br />
— Où est Norton ? demandai-je.<br />
— Pas encore de<strong>sce</strong>ndu, j’imagine. Il est passablement cossard, vous savez.<br />
Instinctivement, nous levâmes les yeux. Les fenêtres de <strong>la</strong> chambre de Norton se<br />
trouvaient juste au-dessus de nous. Je fus surpris de constater que les volets étaient les<br />
seuls, sur toute <strong>la</strong> façade, à être encore fermés.<br />
— Bizarre, dis-je. Croyez-vous qu’on ait oublié de l’appeler ?<br />
— Vous avez raison, c’est étrange. J’espère qu’il n’est pas ma<strong>la</strong>de. Montons voir ce qu’il se<br />
passe.<br />
Nous gravîmes l’escalier ensemble. La femme de chambre, une fille à l’air un peu stupide,<br />
était dans le couloir du premier étage. En réponse à une question de Boyd Carrington, elle<br />
nous apprit que Norton n’avait pas répondu quand elle avait frappé. Je m’approchai de <strong>la</strong><br />
porte et constatai qu’elle était fermée à clef. Je me sentis assailli par un sombre<br />
pressentiment. Je cognai énergiquement contre le panneau de bois, tout en appe<strong>la</strong>nt :<br />
— Norton… Norton ! Réveillez-vous…<br />
Puis, plus fort :<br />
— Réveillez-vous !…