Volume (1) - base TEMIS
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La situation financière des entreprises est déséquilibrée par l'absence de fonds propres et le<br />
niveau élevé de l'endettement en matériel roulant. Il faut donc tenter de remédier<br />
progressivement à cette situation en utilisant à court terme les moyens existants.<br />
Le décret du 3 juillet 1992 déterminant l'accès à la profession prévoit des règles de<br />
financement, d'honorabilité et de niveau de formation 2 . Celles-ci doivent être appliquées avec<br />
une grande rigueur, avec vérification de l'origine des fonds propres. Ces règles sont<br />
insuffisantes et devront être renforcées à plus long terme, comme le montre l'exemple<br />
des Pays-Bas. L'achat du matériel roulant, à crédit uniquement, facilite au-delà du raisonnable<br />
la croissance de la capacité de transport. Des règles moins laxistes de financement devront être<br />
trouvées avec les constructeurs, les banques et les organismes de crédit-bail (voir 4.6 g et<br />
annexe n° 9). La totalité de la charge financière ne peut pas continuer à être reportée sur<br />
l'avenir, ce qui conduit l'entreprise à rechercher à tout prix la croissance de ses prestations au<br />
détriment de ses marges. L'appréciation du niveau de formation devra également être<br />
effectuée avec plus de rigueur, afin d'éviter la création de fausses entreprises.<br />
En période de basse conjoncture, un entretien avec chaque postulant sur son projet de<br />
motivation pourrait être organisé afin de resserrer temporairement l'accès à la profession;<br />
un audit rapide serait effectué six mois après le début d'activité (proposition de la FNTR).<br />
3.5 - Eliminer les entreprises au comportement anormal<br />
Deux types d'entreprises semblent peser sur le marché qu'elles orientent par leur<br />
comportement extrême :<br />
- des entreprises ou artisans qui ne subsistent qu'en étant très au-delà de toutes les règles<br />
du jeu,<br />
- des entreprises en difficulté qui essaient de s'en sortir par des méthodes de gestion qui<br />
privilégient uniquement le court terme et ne rémunèrent plus leur capital physique.<br />
Dans les deux cas, il s'agit de :<br />
- repérer ces entreprises par un système d'indicateurs, à partir notamment de l'examen<br />
systématique des bilans d'entreprise déposés aux greffes des Tribunaux de Commerce,<br />
- de leur donner, via les Tribunaux de Commerce 3 , des objectifs de redressement et des<br />
règles strictes de gestion et de sécurité à respecter avec un contrôle d'experts connaissant<br />
les TRM ;<br />
- retirer entièrement ou partiellement (en nombre, ou pour un temps limité) des autorisations<br />
par le moyen des commissions de sanctions administratives qu'il convient de réactiver ;<br />
- mettre fin le plus rapidement possible à leur fonctionnement si aucun progrès n'est constaté.<br />
2 L'article 2 du même décret précise le délai dans lequel ces mêmes règles<br />
s'appliquent aux transporteurs déjà installés.<br />
a / 3 Sur le rôle que peuvent jouer les Tribunaux de Commerce, voir annexe 4.<br />
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