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Mares temporaires

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Tableau 7. Liste des amphibiens pouvant être considérés menacés<br />

en Méditerranée occidentale<br />

D : Déterminant ; I : Important<br />

Importance des mares<br />

Région ibéro-occitane<br />

Endémiques<br />

Triturus marmoratus D 1<br />

Triturus pygmaeus D 1 1<br />

Triturus boscai D 1<br />

Triturus helveticus D 1<br />

Triturus italicus D 1 1<br />

Pleurodeles waltl D 1 1<br />

Pleurodeles poireti D 1 1<br />

Pelobates fuscus D 1 1<br />

Pelobates cultripes D 1 1<br />

Pelobates varaldii D 1 1<br />

Pelodytes punctatus D 1 1<br />

Pelodytes ibericus D 1 1<br />

Bufo viridis D 1 1 1 1 1 1 I<br />

Bufo calamita D 1<br />

Triturus cristatus I 1<br />

Triturus carnifex I 1 1 1<br />

Triturus karelinii I 1 1<br />

Triturus alpestris (incl. cyreni) I 1 1 1<br />

Triturus vulgaris I 1 1<br />

Discoglossus pictus I I 1 1<br />

Discoglossus scovazzi I 1 1<br />

Discoglossus galganoi I 1 1<br />

Discoglossus jeanneae I 1 1<br />

Discoglossus sardus I 1 1 1<br />

Alytes obstetricans I 1<br />

Alytes maurus I 1 1<br />

Alytes cisternasii I 1 1<br />

Bombina variegata (incl. pachypus) I 1 1 1 1<br />

Pelobates syriacus I 1<br />

Bufo bufo (incl. spinosus, verrucosissimus) I 1 1 1 1<br />

Bufo mauritanicus I 1 1<br />

Bufo brongersmai I 1 1<br />

Hyla arborea I 1 1 1 1<br />

Hyla intermedia (= H. italica) I 1 1 1<br />

Hyla sarda I 1 1<br />

Hyla meridionalis I 1 1 1 I<br />

Rana kl. grafi I 1 1<br />

Rana perezi I 1 1 I<br />

Rana saharica (incl. riodeoroi) I 1 1<br />

22 8 13 3 10 1 12 7 4 3 1 2 0<br />

distribution comme Pelobates varaldii ou Pleurodeles poireti. La<br />

Directive Habitats 118 retient 22 espèces en Annexe IV et 4 espèces<br />

en Annexe II : Bombina variegata, Discoglossus jeanneae, D. sardus<br />

et Triturus cristatus. Lors d’un séminaire sur les projets de rétablissement<br />

d’espèces d’amphibiens et de reptiles tenu à Hierro, Canaries,<br />

en octobre 1993, un groupe d’experts réunis sous l’égide du comité<br />

permanent de la convention de Berne a établi une liste d’espèces<br />

devant faire l’objet de plan de restauration 85 . Les espèces retenues<br />

pour l’ouest de la Méditerranée étaient les suivantes : Triturus cristatus,<br />

T. italicus, T. karelinii, Alytes obstetricans (dans le sud de<br />

l’Espagne), Pelobates fuscus insubricus et Bufo viridis.<br />

A l’échelle nationale, des listes rouges ont été établies dans un<br />

certain nombre de pays (France, Espagne, Portugal, Italie) mais il<br />

n’y a guère que l’Espagne 302 qui se soit dotée d’un ouvrage de référence<br />

faisant appel à des critères objectifs et à une connaissance<br />

approfondie du statut des espèces. La confrontation des listes espagnoles<br />

et portugaises fait apparaître des discordances qui tiennent<br />

plus à des différences d’appréciation qu’à des divergences de statut.<br />

Une harmonisation des critères s’avère nécessaire pour l’ensemble<br />

des pays méditerranéens.<br />

Enjeux de conservation et mesures de protection en<br />

France méditerranéenne<br />

La région méditerranéenne française accueille 24 amphibiens indigènes<br />

et 3 espèces introduites, actuellement en expansion dans la<br />

Région italique<br />

Endémiques<br />

Balkans<br />

Endémiques<br />

Maghreb<br />

Endémiques<br />

Sicile<br />

Corse-Sardaigne<br />

Endémiques<br />

Crête<br />

Baléares<br />

2. Biodiversité et enjeux de conservation<br />

région (Tab. 8). Parmi ces 24 espèces, au moins 14 peuvent être<br />

considérées comme vulnérables ou menacées du fait d’une distribution<br />

très réduite, d’un déclin avéré au cours des dernières<br />

décennies ou de menaces réelles sur les habitats. Quatre espèces<br />

sont aujourd’hui particulièrement en danger : 3 étroitement liées<br />

aux mares <strong>temporaires</strong> (le Triton crêté, le Sonneur à ventre jaune<br />

et le Pélobate cultripède) et une plus accessoirement (la Grenouille<br />

agile).<br />

• Le Triton crêté était assez fréquent dans la basse vallée du Rhône<br />

au début du XX e siècle. Il n’est plus connu aujourd’hui que de 5 stations,<br />

2 récemment découvertes au sud de Valence (Blache, com.<br />

pers.), 1 en Ardèche et 2 dans la basse vallée du Rhône 63 . De ces<br />

5 populations, une seule fait actuellement l’objet de mesures<br />

conservatoires (Valliguières dans le Gard) grâce à l’inscription du site<br />

au réseau Natura 2000 (Encadré 26, Chapitre 3f).<br />

• Le Sonneur à ventre jaune est une espèce en fort déclin dans la<br />

majeure partie de sa distribution, et tout particulièrement en<br />

région méditerranéenne française où il était abondant voici moins<br />

d’un siècle 254 . Aujourd’hui, il ne subsiste plus que dans la moyenne<br />

vallée de la Durance (une vingtaine de stations dans le secteur<br />

d’Embrun-Gap 14 ) et dans certaines parties de la Haute Ardèche et<br />

du Diois 90 . Il ne fait l’objet pour l’instant d’aucune mesure conservatoire.<br />

• Le Pélobate cultripède est plus répandu, avec plus de 70 sites de<br />

reproduction en Languedoc, une trentaine en Provence et quelques<br />

sites en basse-Ardèche et dans le sud de la Drôme. Il s’agit néanmoins<br />

d’une espèce menacée, du fait de la spécificité de ses habitats<br />

et d’un cycle larvaire très long. En Provence, il a disparu de<br />

plusieurs stations connues dans les années 1970-1980, en particulier<br />

dans le Var et dans le Vaucluse. Une quinzaine de sites font<br />

l’objet de mesures conservatoires, dont plusieurs concernés par le<br />

projet LIFE “<strong>Mares</strong> Temporaires” : mares de Catchéou et de Gavoty<br />

dans le Var, étang de Valliguières dans le Gard, Réserve Naturelle<br />

de Roque-Haute dans l’Hérault 80 .<br />

• La Grenouille agile possède une distribution relictuelle dans le<br />

Midi de la France. En Provence, on ne la trouve que dans les massifs<br />

cristallins des Maures, de l’Esterel et du Rouet et leurs abords<br />

immédiats (dépression permienne essentiellement). En Languedoc,<br />

elle n’est connue que de la forêt de Valbonne dans le Gard et de<br />

l’ouest de la Montagne Noire, dans l’Aude et le Tarn (Revel, Castelnaudary,<br />

Mazamet). C’est une espèce plutôt forestière, inféodée<br />

aux vieilles forêts de feuillus : chênes-lièges, chênes-pubescents,<br />

châtaigniers. Ses populations paraissent assez stables mais compte<br />

tenu de leur isolement, de la fréquence des incendies de forêts et<br />

de la possible concurrence avec l’espèce envahissante Rana ridibunda,<br />

leur avenir n’est pas assuré.<br />

Parmi les espèces classées comme vulnérables, certaines peuvent<br />

être localement en danger. C’est le cas d’Alytes obstetricans en<br />

Basse Provence (Var et Bouches-du-Rhône) ou de Discoglossus<br />

sardus sur l’île du Levant.<br />

Sur le plan des enjeux de conservation, on observe de fortes disparités<br />

entre les trois régions avec un statut de conservation globalement<br />

satisfaisant en Corse et médiocre en Provence et en<br />

Languedoc. Dans ces deux dernières régions, les zones littorales<br />

sont les plus touchées ; elles offrent des habitats souvent dégradés<br />

ou en voie de l’être. La déprise rurale y est très marquée ce qui<br />

contribue à la perte de biodiversité et à la transformation des<br />

espaces naturels en espaces artificialisés. L’état des connaissances<br />

ne permet guère de hiérarchiser les zones à enjeux pour la conservation<br />

des amphibiens sur le plan géographique. Toutefois, certains<br />

sites se dégagent : le complexe plaine des Maures-bois de<br />

31

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