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Mares temporaires

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changements. La persistance de piquets permanents peut s’avérer<br />

délicate dans les mares <strong>temporaires</strong> où il sont régulièrement déterrés,<br />

en raison de l’inondation hivernale qui ameublit les sols, et de<br />

la curiosité des hommes et des animaux (sanglier, bétail). Le marquage<br />

discret par des plots solidement enterrés et dépassant peu<br />

du sol est préférable bien qu’ils soient plus difficiles à retrouver.<br />

Quelques repères extérieurs à la mare peuvent être judicieusement<br />

placés et permettre de replacer, à chaque relevé, des axes de référence.<br />

Etude de la banque de semences<br />

L’estimation de la banque de semences est nécessaire lorsque l’on<br />

souhaite évaluer la taille d’une population d’annuelles avec des<br />

semences dormantes ou la capacité d’une espèce ou d’un cortège<br />

d’espèces à se régénérer après une perturbation (Chapitre 3c).<br />

Cette mesure n’est généralement pas à la portée du gestionnaire<br />

(coût, infrastructure, etc.). Toutefois, dans le cas d’une espèce à<br />

forte valeur patrimoniale, il pourra souhaiter la mettre en œuvre<br />

en collaboration avec un spécialiste.<br />

L’étude de la banque de semences commence par des prélèvements<br />

standardisés de sédiment (carottages). Le diamètre et la<br />

profondeur de la carotte sont adaptés à la taille des graines, à la<br />

profondeur du substrat et à la problématique : généralement de<br />

2 à 20 cm de diamètre. Rechercher des semences au-delà de 5 cm<br />

de profondeur ne se justifie que dans des cas particuliers comme,<br />

par exemple, l’enfouissement des semences par la sédimentation,<br />

le labour ou les perturbations par les sangliers (Encadrés 38 et 41).<br />

Deux techniques avec des résultats différents peuvent alors être<br />

envisagées selon l’objectif : le comptage direct des semences ou la<br />

mise en conditions de germination des semences des sols. L’une et<br />

l’autre reposent sur des protocoles relativement lourds (en heures<br />

et en précision).<br />

Objectifs Méthodes possibles Temps Coûts autres Niveau de<br />

connaissances<br />

requis<br />

Inventaire Visites répétées sur site * *<br />

Suivi d'une espèce éparse Dénombrement et cartographie fine ** * *<br />

Suivi d'une espèce plus abondante Quadrats permanents ** * **<br />

Suivi d'une communauté Transect permanent continu ** * **<br />

Transect permanent discontinu ** * **<br />

Transect permanent de quadrats<br />

** * **<br />

Etude de la banque de semences<br />

* = faible, ** = modéré, *** = important<br />

Comptage direct<br />

Comptage indirect<br />

Technique mixte<br />

6. Suivi<br />

Le comptage direct des semences est réalisé après leur extraction<br />

par tamisage sur une série de tamis de mailles différentes. La plus<br />

petite maille est généralement de 0,15 à 0,20 mm. Les semences<br />

sont ensuite identifiées sous binoculaire. Cette technique donne<br />

un inventaire et une estimation de l’abondance relative des semences,<br />

mais n’informe pas sur leur viabilité. On obtient, ainsi, une<br />

surestimation des stocks viables que des tests complémentaires<br />

de germination permettent d’évaluer. De tels tests nécessitent de<br />

maîtriser les conditions de germination des espèces recherchées et<br />

peuvent être très compliqués à mettre en œuvre (mares avec plus<br />

de 100 espèces !).<br />

Le comptage indirect des semences viables à partir des plantules<br />

consiste à mettre les échantillons de sol dans des conditions optimales<br />

pour la germination des semences. Cette méthode requiert<br />

une infrastructure suffisante (serre, enceinte climatisée) pour<br />

accueillir les expérimentations de germination et une maîtrise des<br />

conditions de germination des espèces végétales. Elle donne une<br />

estimation des semences viables mais tend à déprécier les stocks<br />

semenciers : toutes les graines viables ne germent probablement<br />

pas. De plus cette méthode nécessite la capacité à reconnaître les<br />

plantes au stade plantule, celles-ci n’atteignant pas forcément le<br />

stade adulte pendant l’expérience.<br />

Pour les Bryophytes, les problématiques du suivi sont sensiblement<br />

les mêmes que pour les plantes vasculaires (Hugonnot & Hebrard,<br />

com. pers.), même si l’utilisation du transect est moins courante 367 .<br />

Par ailleurs, la détermination des espèces sur le terrain est souvent<br />

plus difficile, voire impossible pour certains groupes. Les prélèvements<br />

pour une détermination en laboratoire, qui peuvent perturber<br />

le milieu, s’imposent donc plus fréquemment que pour les<br />

végétaux vasculaires.<br />

Les principales méthodes utilisables en fonction des objectifs<br />

poursuivis sont récapitulées dans le Tableau 20.<br />

*** *** ***<br />

** ** ***<br />

*** *** ***<br />

**<br />

Tableau 20. Evaluation et objectifs des<br />

méthodes de suivi de la végétation<br />

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