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Suicide chez les Autochtones au Canada - Fondation autochtone de ...

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Chapitre 6<br />

Approximativement la moitié <strong>de</strong> la population <strong>au</strong>tochtone vit dans <strong>de</strong>s centres urbains (Statistique<br />

<strong>Canada</strong>, 2003), <strong>les</strong> <strong>Autochtones</strong> étant très dispersés <strong>au</strong> sein <strong>de</strong> la population générale; toutefois, be<strong>au</strong>coup<br />

se regroupent en enclaves ethniques. Il y a <strong>au</strong>ssi une gran<strong>de</strong> hétérogénéité dans la population <strong>au</strong>tochtone<br />

urbaine en fait d’héritage culturel, <strong>de</strong> statut socio-économique, <strong>de</strong> nive<strong>au</strong> d’étu<strong>de</strong>s, d’emploi, et du nombre<br />

d’années passées en milieu urbain. Il reste cependant que la p<strong>au</strong>vreté régnant dans <strong>les</strong> centres-ville, le t<strong>au</strong>x<br />

<strong>de</strong> chômage, le racisme et <strong>les</strong> problèmes soci<strong>au</strong>x qui y sont associés, sont <strong>de</strong>s préoccupations très réel<strong>les</strong> dans<br />

la plupart <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s vil<strong>les</strong> canadiennes, particulièrement dans <strong>les</strong> provinces <strong>de</strong> l’Ouest. Dans certaines<br />

vil<strong>les</strong>, une forte proportion <strong>de</strong>s sans-abri sont <strong>de</strong>s <strong>Autochtones</strong>; <strong>de</strong>s ado<strong>les</strong>cents <strong>au</strong>tochtones à risque élevé<br />

<strong>de</strong>viennent be<strong>au</strong>coup trop souvent <strong>de</strong>s jeunes <strong>de</strong> la rue à un âge précoce et ils sont surreprésentés dans le<br />

commerce <strong>de</strong> la drogue/industrie du sexe. Même si la plupart <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s vil<strong>les</strong> ont <strong>de</strong>s centres d’amitié ou<br />

d’accueil, <strong>de</strong>s logements et d’<strong>au</strong>tres ressources pour <strong>les</strong> <strong>Autochtones</strong>, ces services ne sont pas suffisamment<br />

financés, ni intégrés efficacement à d’<strong>au</strong>tres services <strong>de</strong> santé mentale et <strong>de</strong> services soci<strong>au</strong>x. La population<br />

<strong>au</strong>tochtone urbaine peut avoir <strong>de</strong>s besoins distincts concernant le soutien social et <strong>les</strong> soins <strong>de</strong> santé.<br />

Cependant, <strong>de</strong>s initiatives récentes <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> fédéral, provincial et régional, comme l’Initiative nationale<br />

pour <strong>les</strong> sans-abri et la Stratégie pour <strong>les</strong> <strong>Autochtones</strong> vivant en milieu urbain, dont le but est d’améliorer <strong>les</strong><br />

conditions <strong>de</strong> logement et <strong>les</strong> services <strong>au</strong>x <strong>Autochtones</strong>, ont commencé à prendre <strong>de</strong>s mesures en fonction<br />

<strong>de</strong> cette complexité, mais <strong>au</strong>cune solution ne s<strong>au</strong>rait répondre à la diversité <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong>s populations<br />

<strong>au</strong>tochtones urbaines.<br />

Accessibilité <strong>de</strong>s services<br />

[TRADUCTION] Même dans le cas <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> counselling qu’on obtient en passant<br />

par l’hôpital, il f<strong>au</strong>t être recommandé par un mé<strong>de</strong>cin et il y a une longue liste d’attente avant<br />

d’obtenir un ren<strong>de</strong>z-vous et une consultation avec un conseiller. Et si on a un problème qui<br />

survient maintenant, attendre trois semaines avant <strong>de</strong> voir un conseiller, ce n’est par une<br />

bonne solution (jeune <strong>de</strong> Première Nation).<br />

Pour <strong>de</strong>s raisons d’ordre géographique, historique et économique, il y a un manque <strong>de</strong> ressources disponib<strong>les</strong><br />

dans be<strong>au</strong>coup <strong>de</strong> commun<strong>au</strong>tés en ce qui concerne <strong>les</strong> programmes <strong>de</strong> santé mentale. Effectivement, une<br />

gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s collectivités ont une accessibilité limitée <strong>au</strong>x services <strong>de</strong> santé mentale, qui sont pour la<br />

plupart couverts par <strong>les</strong> « services <strong>de</strong> santé non assurés » administrés par la Direction générale <strong>de</strong>s services<br />

<strong>de</strong> santé <strong>de</strong>s Premières Nations et <strong>de</strong>s Inuits (DGSPNI) <strong>de</strong> Santé <strong>Canada</strong> (Groupe consultatif sur la<br />

prévention du suici<strong>de</strong>, 2003). La majorité <strong>de</strong> ces services <strong>de</strong> santé mentale sont dispensés par <strong>de</strong>s cliniciens en<br />

soins <strong>de</strong> santé primaires (personnel infirmier et omnipraticiens) ou par <strong>de</strong>s intervenants commun<strong>au</strong>taires.<br />

L’équipe <strong>de</strong> soins <strong>de</strong> santé primaires et <strong>les</strong> aidants doivent être formés pour être capab<strong>les</strong> <strong>de</strong> dépister et<br />

<strong>de</strong> traiter <strong>de</strong>s personnes suicidaires. L’empressement ou la disponibilité nécessaire pour reconnaître <strong>les</strong><br />

problèmes repose en partie sur l’assurance du clinicien d’avoir la capacité <strong>de</strong> traiter comme il convient. Ces<br />

compétences permettant <strong>de</strong> dispenser un traitement approprié sont particulièrement importantes dans le<br />

cas du personnel infirmier praticien/<strong>de</strong> première ligne et <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> famille (omnipraticiens) qui<br />

travaillent dans <strong>de</strong>s collectivités éloignées où il n’existe que très peu <strong>de</strong> connaissances spécialisées en santé<br />

mentale. Des domaines d’intervention spécifique applicable en cas <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> doivent faire l’objet <strong>de</strong> cette<br />

formation complémentaire en approches thérapeutiques, comprenant notamment le traitement <strong>de</strong> la<br />

dépression majeure, <strong>de</strong> troub<strong>les</strong> anxieux, d’abus <strong>de</strong>s substances psychoactives, <strong>de</strong> violence familiale et d’abus<br />

sexuel.

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