Suicide chez les Autochtones au Canada - Fondation autochtone de ...

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Chapitre 6
6) L’évaluation des résultats de la stratégie de prévention est essentielle. Bien que la continuité/la permanence
d’un programme est généralement considérée comme indicateur de sa réussite, il est toujours important
d’examiner le fonctionnement interne d’un programme et son incidence ou sa portée plus générale pour
bien cerner ses répercussions inattendues ou préjudiciables.
7) La formation des intervenants communautaires pour la santé mentale en counselling individuel et
familial (particulièrement appui ou assistance aux personnes en deuil), intervention sociale appropriée
et concernant les méthodes de développement communautaire est essentielle.
Planification et coordination
Un programme d’ensemble en matière de prévention du suicide requiert un groupe central de coordination
afin de s’assurer de ne pas avoir de discontinuité dans le système et pas de dédoublement. Ce groupe devrait
comprendre des représentants des principaux secteurs de la communauté : des jeunes, des Aînés respectés,
des prestataires de services, des professionnels (de la santé, des services sociaux et de l’éducation), des
membres du gouvernement local et d’autres. Afin de bien mettre à contribution les forces de toutes les
personnes concernées, il faudrait préconiser la collaboration interorganisation, de sorte qu’une stratégie de
portée générale répondant aux besoins changeants des personnes et de la communauté s’ensuivra. Ensemble,
membres et communauté peuvent établir ou adapter des programmes qui correspondent à la nature
véritable de la collectivité. L’effet immédiat d’une collaboration de ce type sera une intervention coordonnée
de prévention du suicide. Quant aux effets à long terme, cette stratégie contribuera au renforcement de la
collectivité et de l’identité culturelle, de même qu’à l’émergence d’une prise en charge locale, ce qui améliorera
la santé à la fois des personnes et des communautés.
Ce groupe de coordination devrait également assurer la liaison et superviser l’équipe de recherche qui pourra
aussi aider à concevoir et à mener la démarche d’évaluation des activités et des programmes de prévention.
Prévention
Des stratégies de prévention primaire du suicide destinées aux collectivités autochtones devraient comporter
les activités suivantes :
1) Du counselling par les pairs, ce qui veut dire la formation d’un groupe de jeunes en vue de l’acquisition
des compétences de base d’écoute et d’aide et l’identification de ces jeunes comme personnes ressources
pour d’autres jeunes en situation de crise.
2) Un programme scolaire qui incorpore l’acquisition de connaissances sur la santé mentale positive, la
reconnaissance ou identification des signes précurseurs de suicide, la consommation de substances
psychoactives et le traitement d’autres problèmes comme les troubles graves liés à la santé mentale, de
même que l’héritage culturel comme source d’adaptation ou de réactions saines face à des situations
stressantes.
3) Des programmes de loisirs et de sports à l’intention des enfants et des jeunes gens qui visent à contrer
l’ennui et l’aliénation, ainsi qu’à favoriser le soutien entre pairs et le renforcement du sentiment
d’appartenance.