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Suicide chez les Autochtones au Canada - Fondation autochtone de ...

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15<br />

Chapitre 2<br />

rura<strong>les</strong>. Dans le cadre du Recensement <strong>de</strong> 1986, 61 pour cent d’entre eux qui se considéraient « d’ascendance<br />

<strong>au</strong>tochtone unique » et 41 pour cent ayant un héritage « métissé » (<strong>au</strong>tochtone et non <strong>au</strong>tochtone) résidaient<br />

dans <strong>de</strong>s milieux rur<strong>au</strong>x comparativement à 23 pour cent <strong>de</strong> la population générale (Norris, 1990). Environ<br />

60 à 70 pour cent <strong>de</strong>s personnes s’i<strong>de</strong>ntifiant d’origine <strong>au</strong>tochtone seulement vivaient dans <strong>de</strong>s réserves et<br />

<strong>de</strong>s établissements. Avec l’évolution du temps, il y a un mouvement marqué vers <strong>les</strong> centres urbains; le<br />

Recensement <strong>de</strong> 2001 a permis <strong>de</strong> constater que 49 pour cent <strong>de</strong> ceux s’étant i<strong>de</strong>ntifiés « <strong>au</strong>tochtones »<br />

habitaient dans <strong>de</strong>s zones urbaines. On remarque <strong>au</strong>ssi qu’il y a un déplacement considérable <strong>de</strong>s personnes<br />

entre <strong>les</strong> commun<strong>au</strong>tés rura<strong>les</strong>, <strong>les</strong> réserves et <strong>les</strong> milieux urbains et, qu’en général, <strong>les</strong> <strong>Autochtones</strong> sont plus<br />

mobi<strong>les</strong> que <strong>les</strong> <strong>au</strong>tres Canadiens. Le Recensement <strong>de</strong> 2001 indique que 22 pour cent <strong>de</strong>s <strong>Autochtones</strong> se<br />

sont déplacés <strong>au</strong> cours <strong>de</strong>s 12 mois précé<strong>de</strong>nts, comparativement à 14 pour cent <strong>de</strong> leurs homologues non<br />

<strong>au</strong>tochtones, même s’il s’agissait dans la plupart <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> déplacements <strong>au</strong> sein <strong>de</strong> la même collectivité.<br />

Les femmes sont davantage portées à partir <strong>de</strong> la réserve que <strong>les</strong> hommes. Au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières années,<br />

il ressort toutefois que l’afflux marqué <strong>de</strong> la population <strong>au</strong>tochtone se dirige plutôt <strong>de</strong>s localité rura<strong>les</strong> hors<br />

réserve vers <strong>les</strong> réserves et <strong>les</strong> grands centres urbains (Statistique <strong>Canada</strong>, 2003).<br />

Dans l’est du <strong>Canada</strong>, <strong>les</strong> <strong>Autochtones</strong> résidant à l’extérieur <strong>de</strong>s réserves ont en général <strong>de</strong>s caractéristiques<br />

liées à la démographie, à l’emploi et à la prospérité semblab<strong>les</strong> à cel<strong>les</strong> <strong>de</strong> la population générale locale.<br />

Pour ce qui est <strong>de</strong> l’ouest du <strong>Canada</strong>, on continue à observer un grand écart entre le statut économique <strong>de</strong>s<br />

<strong>Autochtones</strong> et celui <strong>de</strong>s populations généra<strong>les</strong> loca<strong>les</strong>, même si ces <strong>Autochtones</strong> sont partis <strong>de</strong> la réserve.<br />

Quoique la situation s’améliore, en moyenne, <strong>les</strong> adultes <strong>au</strong>tochtones sont moins bien formés que <strong>les</strong> adultes<br />

non <strong>au</strong>tochtones. Le Recensement <strong>de</strong> 1986 a indiqué que 37 pour cent <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s Indiens inscrits<br />

adultes avaient comme nive<strong>au</strong> d’étu<strong>de</strong>s moins d’une 9e année, une scolarisation <strong>de</strong>ux fois moins élevé que <strong>les</strong><br />

Canadiens en général qui comptent 17 pour cent <strong>de</strong> gens ayant un nive<strong>au</strong> inférieur à une neuvième année;<br />

environ 45 pour cent <strong>de</strong>s Indiens inscrits résidant dans une réserve sont analphabètes comparativement à<br />

24 pour cent d’Indiens hors réserve (Comité consultatif sur la santé mentale <strong>au</strong>tochtone, DGSM, 1991b).<br />

En 1996, 52 pour cent <strong>de</strong>s <strong>Autochtones</strong> hors réserve âgés <strong>de</strong> 20 à 24 ans n’avaient pas terminé leurs étu<strong>de</strong>s<br />

secondaires. En 2001, ce nombre avait quelque peu diminué pour se situer à 48 pour cent (O’Donnell et<br />

Tait, 2003).<br />

Les conditions <strong>de</strong> vie dans <strong>les</strong> collectivités <strong>au</strong>tochtones et <strong>les</strong> réserves sont déplorab<strong>les</strong>. Les logements<br />

surpeuplés sont environ 16 fois plus fréquents <strong>chez</strong> <strong>les</strong> groupes <strong>au</strong>tochtones que <strong>chez</strong> <strong>les</strong> Canadiens en<br />

général (Comité consultatif sur la santé mentale, DGSM, 1991b). En dépit <strong>de</strong>s améliorations récentes,<br />

l’approvisionnement suffisant en e<strong>au</strong> potable et l’évacuation <strong>de</strong>s e<strong>au</strong>x usées continuent également d’être<br />

problématiques dans bon nombre d’établissements. En 2001, environ 17 pour cent <strong>de</strong>s <strong>Autochtones</strong> établis<br />

dans <strong>de</strong>s localités à l’extérieur <strong>de</strong>s réserves vivaient dans <strong>de</strong>s logements surpeuplés comparativement à 7<br />

pour cent pour l’ensemble <strong>de</strong>s Canadiens. Le surpeuplement est un problème particulièrement grave dans<br />

l’Arctique, touchant en 2001 53 pour cent <strong>de</strong>s Inuit (O’Donnell et Tait, 2003). En 1995, environ 44 pour<br />

cent <strong>de</strong> la population <strong>au</strong>tochtone vivaient dans <strong>de</strong>s situations à faible revenu (Statistique <strong>Canada</strong>, 1998).<br />

Les <strong>Autochtones</strong> résidant dans <strong>de</strong>s milieux urbains sont <strong>au</strong>ssi plus susceptib<strong>les</strong> <strong>de</strong> vivre dans la p<strong>au</strong>vreté; en<br />

2000, le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> famil<strong>les</strong> économiquement faib<strong>les</strong> <strong>chez</strong> <strong>les</strong> <strong>Autochtones</strong> dans <strong>les</strong> centres urbains était <strong>de</strong> 42<br />

pour cent comparativement à 17 pour cent <strong>chez</strong> la population générale (Siggner et Costa, 2005).<br />

Le déplacement <strong>de</strong>s <strong>Autochtones</strong> entre <strong>les</strong> milieux rur<strong>au</strong>x et urbains et entre <strong>les</strong> réserves et <strong>les</strong> collectivités<br />

hors réserve implique qu’on tienne compte <strong>de</strong> ces lieux <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce comme partie intégrante d’un vaste<br />

système, si on étudie l’épidémiologie <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> santé, tant pour i<strong>de</strong>ntifier la population concernée que

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