REGARDS CROISÉS de chefs d'établissement et conseillers ...

36 % à considérer que cette mission spécifique devrait faire partie des 3 principales attributions d’un
poste idéal.
Les CPE, des perceptions plus floues de leur rôle et décalées par rapport à leur vécu
professionnel
Les attributions des CPE vont de la surveillance des élèves à l’animation éducative, ce qui laisse
apparemment place à des interprétations variables de leur rôle, également liées probablement au
décalage entre leurs attentes et leur vécu professionnel. S’agissant de l’interprétation de leurs missions, ils
montrent tout d’abord une plus grande hétérogénéité des réponses. Il n’y a pas, ou peu, de missions d’une
évidence partagée par tous, mais plutôt une large palette des missions principales incombant aux CPE.
Les contours semblent moins bien définis. On observe ensuite un décalage sensible entre les missions
exercées et les missions souhaitées dans un poste idéal. C’est là d’ailleurs un des résultats majeurs de
l’étude. Il existe une distorsion entre le contenu du métier tel que les CPE le vivent et la représentation
idéale qu’ils s’en feraient.
Seule la capacité d’animation et d’écoute est régulièrement citée parmi les 3 principales missions vécues
au quotidien (49 %) et parmi les 3 principales missions d’un poste idéal (45 %).
Parmi les points constituant les missions actuelles mais qui devraient être moins prépondérants dans ce
poste idéal, figurent la capacité à gérer les crises et conflits (54 % dans le poste actuel, 22 % dans le
poste idéal), le pilotage du service de la vie scolaire (48 % dans le poste actuel, 37 % dans le poste
idéal), la responsabilité du respect des règles de vie (47 % dans le poste actuel et 30 % dans le poste
idéal).
À l’inverse, l’implication des CPE dans des dimensions éducatives (18 % sur leur poste actuel contre
47 % dans l’idéal) et le développement des enjeux sociaux dans les situations quotidiennes comme la
responsabilisation des élèves ou l’organisation de la concertation et de la participation des différents
acteurs à la vie scolaire, etc. (9 % sur leur poste actuel contre et 38 % dans l’idéal) sont peu présents
dans les missions actuelles alors qu’ils correspondent régulièrement au contenu du poste idéal.
Les CPE semblent absorbés par la gestion quotidienne des difficultés de tous ordres mais souhaiteraient
intervenir sur des missions plus pédagogiques comme favoriser la réussite scolaire et l’épanouissement
des élèves ou créer les conditions du dialogue dans l’action éducative.
Les CPE assument donc un métier incontournable dans la vie courante des établissements, qu’ils
voudraient voir changer au profit de fonctions plus valorisées, moins disciplinaires, moins
organisationnelles.
Signe fort de cette aspiration, pour 67 % des CPE, la reconnaissance d'occuper toute leur place au sein
de la communauté éducative et pédagogique serait une attente très importante, susceptible d'améliorer
leur métier.
La dimension éducative constitue l’un des prin cipaux intérêts du métier, perçu tant par les ch efs
d’établissement que les CPE
Après le rôle de relais-pivot avec tous les acteurs, les principaux avantages perçus du métier touchent à
la sphère éducative et ce, aussi bien de la part des chefs d'établissement que des CPE, avec des enjeux
toutefois plus importants pour les chefs d’établissement qui ont des fonctions managériales. Ainsi, ces
deux profils de personnels soulignent comme principaux aspects positifs de leur métier leur participation à
la construction de la personnalité des élèves ainsi que de leur socialisation, par la valorisation individuelle
et collective.
Cette dimension éducative se retrouve également dans les réponses des chefs d'établissement avec une
adéquation (ou quasi-adéquation) sur les activités liées aux élèves et à leurs parents entre celles
auxquelles ils consacrent le plus de temps dans la réalité et dans l'idéal. Ainsi, les chefs d'établissement
s'investissent le plus et souhaitent continuer à s'investir dans l'orientation des élèves, leur suivi social et le
dialogue avec leurs parents.
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