Strategic plan and management contract 2008-2010 - Idelux

IDELUX, DIVISION DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE & IDELUX FINANCES
Quatrièmement, qu’il soit permis de relever
ici une tendance qui semble nouvelle en
province de Luxembourg, en tout cas dans son
intensité : la réticence croissante de la population,
du moins d’une frange d’entre elle, à
l’égard d’une série d’implantations industrielles
(voire même à l’égard du principe des implantations
industrielles) qui semblent jugées a priori
génératrices de nuisances inacceptables. Plus
généralement, c’est l’exigence du «zéro nuin
Introduction
Historiquement, la prospection d’Idelux a
été conçue suivant un mode généraliste, c’està-dire
où les secteurs économiques étaient
approchés indistinctement dans des pays
jugés opportuns.
En termes d’argumentaire d’attractivité,
par rapport à d’autres régions, nous pouvions
notamment mettre en avant un différentiel très
important au niveau des aides à l’investissement
dont pouvaient disposer les entreprises
lors de leur implantation (à titre d’exemple,
jusqu’à 40 % d’aides pour des implantations
dans la zone du PED ou assimilée…).
En nous appuyant sur l’attractivité décisive
de cet avantage et même face à des régions
proposant parfois des taux d’aides comparables,
nous avons pu obtenir des résultats probants
en proposant un service d’ensemblier
intégrant disponibilités foncières, accompagnement
administratif, montages financiers
innovants ou encore une capacité de réaction
rapide et nous avons pu concrétiser diverses
implantations d’entreprises fortement pourvoyeuses
de main d’œuvre.
Aujourd’hui, la situation s’est profondément
modifiée.
Premièrement, sur un plan macro-économique,
la compétition entre les territoires est
mondiale. La plupart des entreprises grandes
utilisatrices de main d’œuvre se localisent en
Asie ou en Europe de l’Est. Pour illustrer le
propos, constatons que la Wallonie ne compte
plus guère (voire plus du tout) de nouvelles
implantations d’entreprises manufacturières
depuis de nombreuses années. La tendance
lourde est au contraire à la délocalisation.
Parallèlement, et comme évoqué dans l’introduction,
la concurrence entre régions d’Europe
n’a jamais été aussi intense, notamment par la
professionnalisation des acteurs institutionnels
locaux et la mise au point de produits et d’arguments
spécifiques.
Néanmoins, l’intérêt pour la Belgique reste
bien réel dans certains domaines bien particuliers.
Citons, à titre d’exemple, le secteur de la
logistique. La situation de la Belgique au cœur
de l’Europe est un atout évident. Il en est de
même de la disponibilité de terrains pour ce
qui concerne la Wallonie. Encore faut-il observer
que l’attractivité d’un parc d’activités est
aussi directement liée à la proximité immédiate
de grandes infrastructures telles que ports
(maritimes ou fluviaux), aéroports, voie ferrée
et grands réseaux autoroutiers. C’est bien souvent
la présence cumulative et non alternative
de ces infrastructures qui est demandée.
Deuxièmement, sur le plan de l’attractivité
de notre territoire, le régime des aides a également
complètement changé. à titre d’exemple,
une grande entreprise peut aujourd’hui recevoir
un maximum de 15 % d’aides à l’investissement
si elle s’implante dans une zone de développement
(9 communes reconnues actuellement
en province de Luxembourg contre 21
jusque 2006). Pour cette même entreprise, le
taux d’aide est actuellement de 0 % en dehors
des zones de développement (soit 35 communes
sur 44 en province de Luxembourg)
mais elle obtiendra une intervention atteignant
jusqu’à 30 % en s’implantant dans le Hainaut
(seule région Objectif 1 de Belgique).
Rapportée à l’importance des investissements
généralement consacrés pour de grandes
implantations (soit plusieurs dizaines de
millions d’euros), cet écart entre (au mieux !)
15 % et 30 % fait évidemment rapidement la
différence dans la décision.
Troisièmement, depuis une dizaine d’années
sont apparues ou à tout le moins se sont
fortement développées, deux nouvelles catégories
d’acteurs : d’une part, les intermédiaires
dont le métier est de sélectionner pour compte
de grandes entreprises des territoires où
implanter une activité et d’autre part, les investisseurs
qui construisent pour leur compte propre
des infrastructures immobilières et recherchent
ensuite dans leur réseau des entreprises
clientes dans le cadre de baux.
Dans les deux cas, il y a interposition
d’acteurs nouveaux entre un opérateur local
comme Idelux et l’entreprise finale, interposition
dont l’effet premier est de privilégier une
approche financière fondée sur le rendement à
court terme. Des avantages fondés sur le cadre
de vie, le climat social … tendent à s’estomper
face à la course aux subsides ou à la marge
bénéficiaire immédiate.
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PLAN STRATEGIQUE & CONTRAT DE GESTION 2008-2010