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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale - International Labour ...

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Le principal sous-secteur coopératif reste composé de coopératives agricoles<br />

appartenant à leurs clients. La plupart ont une activité unique <strong>et</strong> se concentrent<br />

sur une culture mais beaucoup se lancent dans des activités secondaires comme<br />

le crédit ou l’assurance. Ces dix dernières années, nous avons pu constater une<br />

croissance spectaculaire du secteur des coopératives d’épargne <strong>et</strong> de crédit dans<br />

presque tous les pays africains. Ces COOPEC sont souvent intégrées dans des<br />

structures secondaires. Il est intéressant de constater que, dans de nombreux<br />

pays, des mouvements d’épargne <strong>et</strong> de crédit différents cohabitent dans un<br />

climat de saine concurrence. A côté de ces deux piliers du secteur coopératif<br />

africain, il existe des centaines de coopératives dans les domaines du logement,<br />

des biens de consommation, des soins de santé, du transport ou du tourisme.<br />

Dans chaque pays étudié, on trouve beaucoup de p<strong>et</strong>ites coopératives mais<br />

toujours aussi quelques très gros groupes ou réseaux coopératifs à forte<br />

croissance. Invariablement, les coopératives dynamiques ont une vie associative<br />

riche, comprennent très bien les mécanismes de l’économie <strong>et</strong> de la croissance<br />

<strong>et</strong> sont capables de mobiliser des appuis internes (des membres) <strong>et</strong> externes<br />

dans le cadre des activités qu’elles ont planifiées.<br />

Les coopératives contribuent de façon non négligeable à la création d’emplois<br />

<strong>et</strong> à la génération de revenus. Elles emploient beaucoup de salariés mais<br />

soutiennent aussi des travailleurs indépendants qui très souvent font travailler<br />

d’autres personnes à temps plein ou partiel. Elles opèrent presque exclusivement<br />

dans des zones pauvres <strong>et</strong> comptent une majorité de membres pauvres. Elles<br />

présentent l’avantage de ne pas exclure les plus démunis <strong>et</strong> tirent parti de<br />

l’expertise, du capital social <strong>et</strong> de la contribution financière de ce groupe. Elles<br />

aident les pauvres à s’extraire de leur condition. Il semblerait que beaucoup<br />

d’entre elles s’aventurent dans de nouveaux domaines comme la protection<br />

sociale, ce qui est inédit. Elles s’appuient sur les principes traditionnels d’entraide<br />

<strong>et</strong> d’assistance mutuelle mais élaborent aussi de nouveaux systèmes de mise<br />

en commun des risques <strong>et</strong> de sécurité sociale comme les fonds d’avantages<br />

sociaux, les organismes de micro-assurance <strong>et</strong> les mutuelles de santé.<br />

C<strong>et</strong>te renaissance du mouvement coopératif en Afrique est encore peu<br />

perceptible sur le terrain, même pour les coopérateurs. Il semble donc que<br />

donner la parole à ce groupe silencieux d’entrepreneurs coopératifs soit le<br />

principal défi à relever à court terme.<br />

LA RENAISSANCE DES COOPÉRATIVES AFRICAINES AU 21E SIÈCLE : LEÇONS DU TERRAIN<br />

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