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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale - International Labour ...

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Les principaux risques pourraient résulter de l’adoption d’une approche trop<br />

interventionniste par un gouvernement à la recherche de résultats rapides qui<br />

considérerait les coopératives comme un outil de réduction de la pauvr<strong>et</strong>é. De<br />

même, des coopérateurs tentant de s’engager aussi vite que possible avec le<br />

gouvernement <strong>et</strong> des bailleurs de fonds risqueraient de précipiter la création de<br />

structures régionales <strong>et</strong> nationales sans attendre que les coopératives primaires<br />

y soient prêtes, <strong>et</strong> créeraient alors des «colosses aux pieds d’argile».<br />

Les principales forces sont l’enthousiasme de la population à faibles revenus,<br />

surtout en milieu rural <strong>et</strong> dans l’économie informelle urbaine, <strong>et</strong> sa prise de<br />

conscience que le seul moyen d’avancer est la solidarité. Cela explique la<br />

multitude d’associations <strong>et</strong> de groupements coopératifs présents aussi bien en<br />

ville qu’en milieu rural.<br />

Les principales faiblesses tiennent à l’idée erronée selon laquelle les coopératives<br />

seraient un moyen perm<strong>et</strong>tant d’accéder à l’appui du gouvernement, des<br />

bailleurs de fonds <strong>et</strong> des ONGs plutôt qu’un mécanisme conçu pour améliorer<br />

les conditions de vie des membres par la mise en commun de leurs ressources<br />

humaines, techniques <strong>et</strong> financières. Il convient également de citer le faible<br />

niveau de formation des membres qui freine leur participation à la gestion de<br />

leur entreprise, la faible adhésion des plus pauvres, des personnes handicapées<br />

<strong>et</strong> des jeunes, la faible participation des femmes à la prise de décision, l’absence<br />

d’organisations faîtières aux niveaux régional <strong>et</strong> national <strong>et</strong> la collaboration<br />

insuffisante entre le mouvement coopératif <strong>et</strong> le mouvement syndical.<br />

Sources<br />

L’auteur tient à remercier les personnes suivantes qui lui ont fourni de précieuses<br />

informations: Adrien Omar (CFRC-IWACU), Bernard Itangishaka (Union des<br />

banques populaires), Claude Hategekimana <strong>et</strong> Innocent Bazimenyera (Ferwathé),<br />

Damien Mugabo (Minicom), Djalia Mutumyinka <strong>et</strong> Zacharie Manirarora (OCIR),<br />

Emmanuel Mutsinzi (UCT), Emmanuel Simpunga <strong>et</strong> Eric Manzi (Cestrar), Janvier<br />

Ngabonziza (Association de la Jeunesse ouvrière catholique de l’archidiocèse de<br />

Kigali), Jonas Habamenshi (Ucorirwa), Kévin Kavugizo Shyamba (BNR), Laurien<br />

Jyambere (CSC), Rémy (UCT, Département des transactions) <strong>et</strong> un groupe<br />

d’agriculteurs de la coopérative de production rizicole Coproriz.<br />

306 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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