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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale - International Labour ...

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Membres des coopératives: Qui <strong>et</strong> pourquoi ?<br />

Les membres des coopératives sont issus de milieux divers, tant sur le plan<br />

économique <strong>et</strong> social que du niveau d’éducation. Ceux des coopératives agricoles<br />

sont essentiellement des ruraux, agriculteurs propriétaires d’exploitations de<br />

p<strong>et</strong>ite taille ou de taille moyenne. La majorité des membres des coopératives<br />

non agricoles vivent en zone urbaine. Les cadres supérieurs employés dans<br />

les organisations autour desquelles les COOPEC sont formées côtoient leurs<br />

collègues moins confirmés dans une même coopérative.<br />

En moyenne, les femmes ne représentent que 24 pour cent du nombre total<br />

de membres (UCA, 2005), ce qui tient à plusieurs facteurs culturels <strong>et</strong> socioéconomiques.<br />

Premièrement, l’affiliation aux coopératives agricoles est dans la<br />

plupart des cas réservée aux chefs de ménage ou aux propriétaires de terres,<br />

ce qui explique que les hommes devancent les femmes. Deuxièmement, même<br />

les coopératives d’employés comptent moins de femmes dans la mesure où ces<br />

dernières sont traditionnellement sous-représentées sur le marché du travail du<br />

secteur formel (UCA, 2005).<br />

A quoi tient la décision de s’affilier ou pas à une coopérative? Les informations<br />

susceptibles de nous aider à répondre à c<strong>et</strong>te question sont rares. Se basant sur<br />

une étude récente, Mugisha <strong>et</strong> al. (2005) recensent les cinq principaux avantages<br />

cités par les membres des coopératives: (i) les compétences <strong>et</strong> connaissances<br />

acquises par la formation, mentionnés par 43,8 pour cent des membres.<br />

94 pour cent des répondants avaient assisté à des ateliers de formation sur<br />

les cultures, le bétail <strong>et</strong> les problèmes de conservation de l’environnement <strong>et</strong><br />

40 pour cent de ces ateliers avaient été organisés par des organisations de<br />

producteurs ruraux (OPR); (ii) un accès plus facile au crédit au travers de fonds<br />

renouvelables d’autres sources, cité par 10,5 pour cent des répondants. Le<br />

crédit était supposé dynamiser les membres <strong>et</strong> leur apport en capital, ce qui<br />

immanquablement améliorait leur productivité; (iii) les plants <strong>et</strong> semences reçus<br />

par l’intermédiaire des RPO (essentiellement des plants de café <strong>et</strong> des semences<br />

de maïs), mentionnés par 6,5 pour cent des répondants; <strong>et</strong> (iv) l’interaction<br />

sociale <strong>et</strong> la constitution de réseaux qui améliorent considérablement le bienêtre<br />

social <strong>et</strong>, à l’instar des compétences <strong>et</strong> des connaissances, la confiance en<br />

soi.<br />

Mugisha <strong>et</strong> al. (2005) rapportent également que les agriculteurs constitués en<br />

groupes recevaient des prix plus élevés pour leurs marchandises que les autres.<br />

Toutefois, 74 pour cent des coopérateurs affirmaient vendre leur café sans<br />

l’aide des RPO. Le tableau 5.7 synthétise les résultats de c<strong>et</strong>te recherche.<br />

OUGANDA : REPARTIR DE ZÉRO<br />

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