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encontrées résident dans l’absence d’une volonté réelle des parents d’instruire leur progéniture. Ceci est non seulement vrai chez les Baka, 12 mais aussi chez les bantous. 7.3.4 Les infrastructures socio-économiques 7.3.4.1 L’éducation La province de l’Est est celle qui présente les taux de scolarisation les plus bas du pays. Cette situation est non seulement due au fait que cette province est aussi très sous peuplée, mais aussi à cause du manque d’infrastructures même si on peut remarquer le manque de volonté de la part des géniteurs 13 , pour qui l’éducation des enfants ne constitue pas toujours une priorité. Ceci est vrai pour le département de la Boumba et Ngoko et l’est encore plus pour l’arrondissement de Moloundou et le district de Salapoumbé. Les données contenues dans le tableau ci-dessous donnent une idée de la situation éducationnelle de la zone. c) Tableau 3 : Scolarisation Unité Cycle maternel et primaire Cycle secondaire Déperditions administrative Garçons Filles TOTAL G F T 6 ème Terminale % Moloundou 1.370 1.205 2.575 399 356 755 62 9 85,5 Salapoumbé 1.085 1.035 2.120 52 36 88 / / / TOTAL 2455 2245 4695 Source : Inspections de l’éducation primaire et maternelle de Moloundou et Salapoumbé Les effectifs des cycles primaire et maternel sont ceux de l’année 2001/2002. Nous n’avons pas pu rassembler les statistiques pour l’année scolaire en cours en raison du fait que les responsables dans ces circonscriptions étaient nouvellement mutés. Au moment de nos investigations sur le terrain, le CES de Salapoumbé qui a ouvert ses portes cette année (2002-2003) comptait 88 élèves inscrits dont 52 garçons et 36 filles. En dehors des établissements publiques construits par l’état ou quelques entreprises forestières, des centres préscolaires ont également été créés par l’AAPEC 14 ; il s’agit des Centres d’Education de Base, disséminés pour dans la majorité des villages de la zone et qui s’adressent en priorité aux Pygmées, mais qui dans la pratique accueillent tous les autres villageois désireux d’y accéder. Les faibles taux de scolarisation permettent d’expliquer l’importance du taux d’analphabétisme dans la zone. 7.3.4.2 La santé La zone d’étude est couverte par le district de santé de Moloundou qui englobe l’arrondissement de Moloundou et le district de Salapoumbé. On recense à ce titre l’hôpital de district de Moloundou et les deux centres de santé intégrés de Moloundou et de Salapoumbé. Il faut noter qu’en plus de ces centres de santé, on retrouve sur les sites industriels des structures construites par les sociétés forestières dans le cadre de la médecine du travail : tel est le cas de l’infirmerie de Lokomo qui est dans la pratique une unité de consultation et de 12 Certains Bakas perçoivent des revenus mensuels de F CFA 80000 dans les safaris. Au 27 septembre 2002, le nombre inscrit dans les onze centres étaient d’environ 200 enfants (Baka et bantous ). 13 En majorité des Bakas. 14 Association pour l’Autopromotion des populations de l’Est Cameroun. ONG catholique interdiocésain pour un développement participatif des populations marginalisées. JMN Consultant Etude d’impact environnemental de l’UFA 10015 - CIBC 42
soins de santé primaire pour les employés de l’entreprise et leurs familles légitimes. On recense également dans ce type de structure l’hôpital de Libongo dans le district de Salapoumbé, le dispensaire de Kika, l’infirmerie de la SEBAC. En dehors des hôpitaux de District et de l’hôpital catholique de Salapoumbé qui peuvent réaliser des examens, les autres formations sanitaires ne disposent que de matériels sommaires. Les problèmes majeurs qu’éprouvent les responsables des services de santé dans la zone sont dans l’ordre, l’absence ou l’insuffisance des équipements techniques, l’insuffisance quantitative et qualitative du personnel, l’insuffisance des structures de distribution de médicaments, la vétusté des bâtiments. En dehors des « officines » présentes sur les sites industriels, nous en avons recensé dans la zone une seule appartenant à un particulier dans la ville de Moloundou. Les médicaments, lorsqu’ils ne sont pas trouvés dans ces endroits, sont achetés à Yokadouma, à 150 kilomètres de Lokomo. Les maladies courantes dans la zone sont le paludisme, les infections cutanées, les infections respiratoires chez les ouvriers (inhalation des fines particules de bois), les infections parasitaires, les maladies de la peau telles que la teigne (très fréquentes chez les Baka), les accidents de travail, les MST/SIDA. L’alcoolisme demeure aussi un problème majeur tant au niveau des sites forestiers que des villages. Les faibles revenus des populations ne leur permettent pas toujours de participer à l‘effort de santé. La majorité de la population, surtout les pygmées, continuent de ce fait à recourir à la pharmacopée traditionnelle, d’où l’importance des plantes médicinales pour les populations. Le tableau 4 présente les infrastructures scolaires et sanitaires présentes dans la zone. d) Tableau 4 : Infrastructures scolaires et sanitaires présentes dans la zone Villages Lokomo site Momboué Salapoumbé Koumela Mambélé Mbandjani Yenga Dioula Mbateka Infrastructures scolaires et de santé 1 école publique à cycle complet 1 infirmerie de travail 1 centre préscolaire pour les Bakas (AAPEC) 1 école pilote à cycle complet 1 école publique 1 CES 15 (de 6 ème en 5 ème ) avec 4 salles de classe 1 Hôpital catholique AAPEC 1 centre de santé à Mikel déjà fonctionnel 1 école publique à cycle complet 1 école publique à cycle complet 1 école publique à cycle complet 2 écoles publiques à cycle complet 1 centre préscolaire pour les Bakas (AAPEC) 1 école familiale agricole 1 centre de santé catholique à Yenga 1 école publique à cycle complet 1 école publique à cycle complet 1 centre préscolaire pour les Bakas (AAPEC) 15 Le CES de Salapoumbé est a été construite avec les fonds issus des redevances forestières. JMN Consultant Etude d’impact environnemental de l’UFA 10015 - CIBC 43
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