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Cabinet JMN CONSULTANT - Impact monitoring of Forest ...

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La pêche villageoise dans la zone est essentiellement pratiquée dans les rivières qui ceinturent<br />

l’UFA 10015. Cette ceinture est constituée notamment de :<br />

• la Bek et la Boumba (au Nord et à l’est de l’UFA), dont la diversité en ressources<br />

halieutiques (poissons, crevettes, crabes, huîtres, moules, tortues) est très connue des<br />

populations (Koumela, Mambélé, Yenga, Bottolo) ;<br />

• le Dja (dans la partie sud) qui côtoie l’axe Moloundou-Ndongo où les pêcheurs Ouest<br />

africains et congolais sont rencontrés.<br />

Cette activité est pratiquée intensément en période d’étiage, période pendant laquelle les<br />

déplacements des populations en pirogue sont moins dangereux.<br />

Au niveau du site de Lokomo par exemple, c’est une activité qui est pratiquée par quelques<br />

employés (pendant leurs heures creuses) ou leurs enfants dans la rivière Modibo-Poumo. Les<br />

produits de cette activité participent de façon non négligeable au menu de ces ménages.<br />

Même si dans l’ensemble de la zone on relève l’intérêt de quelques villageois par rapport à<br />

cette activité saisonnière, de tradition appréciée et de complément alimentaire nécessaire, elle<br />

reste marginale en raison du fait que les autochtones ne sont pas traditionnellement des<br />

ethnies de pêcheurs, mais aussi parce que les minorités ethniques qui s’y adonnent (Bakwélés-<br />

Essels sur l’axe Moloundou-Ndongo), associées à quelques étrangers Ouest-africains<br />

(Sénégalais, Béninois), ont peu d’opportunités commerciales 20 .<br />

Les produits de la pêche villageoise sont essentiellement destinés à être auto-consommés.<br />

Quoi qu’il en soit, la pêche a pour les autochtones une valeur plus alimentaire que<br />

commerciale. La rivière Mbandjani passant à proximité des villages de Mambélé et de Yenga-<br />

Tengué est très riche en crevettes; l’exploitation saisonnière et la vente de cette ressource<br />

restent exclusivement réservées aux originaires de ces villages (200 Fcfa/gobelet). Il s’agit ici<br />

d’un bon exemple de compréhension et d’application traditionnelles de la nécessité de gérer<br />

une ressource naturelle de valeur alimentaire appréciée et monétairement appréciable.<br />

L'élevage villageois d'ovins/caprins, de poulets/canards reste limité, sans but commercial<br />

affiché. Cet élevage demeure davantage destiné aux besoins traditionnels d’hospitalité, de dot<br />

et autres. Toutefois, en terme d’effectifs, il existe un gradient croissant à l’approche des<br />

principaux centres de consommation tels que Lokomo où plusieurs cheptels d’ovins et caprins<br />

appartenant aux ouvriers ou aux commerçants sont recensés.<br />

En marge de cet élevage de petits ruminants, il existe actuellement, mais de façon ponctuelle,<br />

des projets d’élevage tels l’élevage de poules pondeuses avec perspectives d’élevage de<br />

poulets de chair de M. OLINGA 21 à Salapoumbé.<br />

La pisciculture n’est presque pas développée dans la zone. Cette situation s’explique par les<br />

incertitudes des revenus face à l’investissement et au travail fournis, et par une anorexie à<br />

consommer du poisson d’élevage.<br />

La satisfaction des besoins protéiques des populations dans les villages étudiés demeure<br />

essentiellement tributaire de la faune sauvage. Cette dépendance accrue se justifie par<br />

plusieurs raisons à savoir :<br />

• la consommation du gibier (caractérisé par une qualité organoleptique particulière) est<br />

fortement ancrée dans les mœurs des populations autochtones (bantous et pygmées) et<br />

de certains allogènes.<br />

20 L es seules opportunités qui existent demeurent les sites industriels tels que Lokomo et Libongo<br />

21 Monsieur OLINGA est actuellement le seul éleveur de la zone qui dispose d’une unité de production de poule<br />

pondeuse.<br />

<strong>JMN</strong> Consultant Etude d’impact environnemental de l’UFA 10015 - CIBC 49

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