Revue <strong>de</strong> Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro <strong>de</strong> la Prensa-Bastn Ozeti for some years.. Iranian anger is being directed more at Pakistan. A government spokesman yesterday accused "a neighbouring country" of seeking to int1ltrate al-Qaeda members into Iran. Last Friday AlJ Yunesi, Iran's intelligence minister and an ally of Mr Khatami, accused Pakistan. of not doing enough to curb the activities of Pakistani "terrorist groups" that he said bad inftltrated Iran to SUllport other Sunni fUndamentalist groups. The minister said about 20,000 people who had entered Afghanistan through Pakistan with the help of the TaUban were now "scattered in the region" and that many were crossing into south-east Iran from Pakistan. He said they inclu<strong>de</strong>d US and European citizens and Arabs but that they bad no links with al-Qaeda. "The presence of these people in Iran is not to our national benefit," he said, suggesting tbat some would be han<strong>de</strong>d over to their embassies, while any Taliban member would be <strong>de</strong>livered to the "legal government" of Afghanistan. Iranian omcials also said at the weekend that Gùlbuddin Hekmatyar, a former Afghan warlord who has <strong>de</strong>clared his intention to attack foreign forces in Afghanistan, would no longer be able to carry out political activities. rem.nae ------------------ 12 FtVRIER2002 --------------------- Iran : le retour du temps <strong>de</strong>s diatribes ON SE CROIRAIT revenu <strong>de</strong>s années en arrière, au temps où, dans les années 1990 1 .l'Iran était accusé, notamment par les Etats- Unis <strong>de</strong> chercher à se doter <strong>de</strong> l'arme nucléaire et <strong>de</strong> menacer ses voisins; au temps où les relations entre la Gran<strong>de</strong>-Bretagne et la République islamique connaissaient <strong>de</strong> vives tensions; au temps où les diatribes officielles antiaméricaines étaient un lot quasi quotidien à Téhéran. La ClA soupçonnait alors l'Iran d'être sur le point d'acquérir l'arme nucléaire dans <strong>de</strong>s délais assez courts - les estimations variaient a10n entre trois et cinq ans. Les Etats-Unis, qui voulaient contenir l'Iran et l'Irak dans un « double endiguement» avaient, entre autres, interdit à leurs propres sociétés pétrolières <strong>de</strong> traiter avec Téhéran - au grand dam <strong>de</strong>s intéressées qui voyaient filer les contrats au profit <strong>de</strong>s Européens. Les sanctions furent ensuite étendues aux sociétés étrangères, menacées, en cas <strong>de</strong> participation à l'industrie pétrolière iranienne, d'interdiction <strong>de</strong> territoire américain - c'est la loi dite D'Amato. Et, dans les prêches du vendredi,les responsables iraniens se succédaient à la tribune pour vouer les Etats-Unis et Israël aux gémonies. Quant à la Gran<strong>de</strong>-Bretagne, elle n'était représentée à Téhéran que par un chargé d'affaires, à cause <strong>de</strong> la fatwa condamnant à mort l'écrivain britannique Salman Rushdie; fatwa qui polluait par ailleurs l'ensemble <strong>de</strong>s relations irano-européennes. Depuis quelques années, singulièrement <strong>de</strong>puis l'accession en 1997 du réformateur Mohammad ~atami à la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la République iranienne, ces tensions s'étaient apaisées, à défaut d'êtrè dissipées, une certaine méfiance réciproque étant toujours <strong>de</strong> mise, que les contllts factionnels à l'intérieur même <strong>de</strong> l'Iran ont contribué à entretenir. L'affaire afghane semble avoir réveillé les contentieux. L'Iran est en effet désormais accusé <strong>de</strong> jouer les trouble-tete dans l'Afghanfstan post-taIiban, <strong>de</strong> chercher à se doter <strong>de</strong> l'arme nucléaire et d'armements biologiques et chimiques, d'ai<strong>de</strong>r le Hezbollah libanais, <strong>de</strong> participer à un traftc d'armes à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> 1a Palestine, bref, <strong>de</strong> faire partie <strong>de</strong> cet «axe du mal» qui inclut également, aux yeux du prési<strong>de</strong>nt George W. Bush, l'Irak et la Corée du Nord. Ces accusations émanent <strong>de</strong>s Etats-Unis et d'Israël, et, au moins pour ce qui concerne <strong>de</strong> présumées turbulences en Afghanistan, certains pays européens ne lavent pas Téhéran <strong>de</strong> tout soupçon. TINIIONI AVI' LOND.II COté britannique, les tensions ont recommencé à propos <strong>de</strong> la nomination d'un nouvel ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> Sa Gracieuse Majesté en Iran. Téhéran ayant refusé l'accréditation du diplomate David Reddaway, choisi par Londres pour le représenter, le Foreign Office n'a pas hésité à porter l'affaire sur la place publique et à annoncer qu'il était hors <strong>de</strong> question d'en proposer un autre. La Gran<strong>de</strong>-Bretagne sera donc à nouveau représentée par un chargé d'affaires et, par mesure <strong>de</strong> réciprocité, l'ambassa<strong>de</strong>ur d'Iran en Gran<strong>de</strong>- Bretagne n'aura accès désormais qu'à un fonctionnaire <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième rang au ministère <strong>de</strong>s affaires étrangères. Le gouvernement iranien s'est dit indigné <strong>de</strong> cette manière <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r, contraire, selon lui, aux règles internationales, qui autorisent un pays à refuser l'accréditation d'un diplomate. Téhéran semble considérer que Londres a saisi cette affaire comme un prétexte pour mettre ses pas dans ceux <strong>de</strong> Washington. Pourtant, il y a quelques jours encore, le gouvernement britannique avait pris ses distances par rapport à la théorie <strong>de</strong> «l'axe du mal JO tracée par l'administration américaine et estimé qu'elle encourageait les tenants d'une ligne dure en République islamique, alors même qu'il fallait au contraire continuer d'encourager les partisans d'une ouverture et d'une libéralisation, si mo<strong>de</strong>stes soient-elles. Et, au début <strong>de</strong> la crise afghane,lorsque Téhéran et les pays occi<strong>de</strong>ntaux s'étaient retrouvés sur une même ligne antitaIibane,les dirigeants britanniques n'awient pas manqué <strong>de</strong> s'en féliciter. Le secrétaire au Foreign Office, Jack Straw, avait effectué une visite à Téhéran, et le premier ministre britannique, Tony Blair, avait eil plusieurs contacts téléphoniques avec le prési<strong>de</strong>nt Khatami. Depuis 1999, les relations entre les <strong>de</strong>ux pays s'étalent normalisées, après que Téhéran se fut engagé à ne pas faire exécuter la fatwa par laquelle dix ans plus tOt, le père <strong>de</strong> la République islamique, l'ayatollah Rouhollah Khomeiny, avait condamné à mort l'auteur <strong>de</strong>s Versets sataniques, jugés diffamatoires pour l'Islam. Qu'ils soient réformateurs ou conservateurs - selon la classification désormais convenue pour désigner les <strong>de</strong>ux factions adverses à Téhéran -, les responsables iraniens se sont relayés pour démentir les soupçons et accusations portés contre leur pays. Certains, tel le Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> la République, c'est-à-dire Son autorité suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, figure <strong>de</strong> proue <strong>de</strong> l'aile conservatrice, n'ont pas hésité à brandir <strong>de</strong>s menaces: une éventuelle attaque contre l'Iran ne sera pas une promena<strong>de</strong> <strong>de</strong> santé pour ses auteurs. a-t-il prévenu en substance, qualifiant «le régime» américain d'« a"ogant JO d'« hypocrite» et d'« inhumain JO. Les Iraniens ont, par ailleurs, été invités à manifester leur unité et à exprimer leur n:jet <strong>de</strong>s accuSéltions « américano-sio- nistes» le 11 février, date anniversaire <strong>de</strong> la proclamation <strong>de</strong> la République islamique. Dans une démarche plus rationnelle, une délégation du Parlement iranien, à majorité réformatrice, ne s'en est pas moins rendue récemment sur la frontière avec le Pakistan et l'Afghanistan pour « vérifier sur place les allégations américaines au sujet <strong>de</strong> l'entrée <strong>de</strong> membres d'AI-Qaida en Iran », selon l'un <strong>de</strong> ses membres, Meissam Saidi, membre <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong> la sécurité nationale du Parlement. D'après lui, « l'enquête a démontré que certains pays et services secrets étrangers chercheraient àfaire transiter» par l'Iran <strong>de</strong>s talibans et <strong>de</strong>s membres d'AI- Qaida. «Nos services secrets sont au courant et ont réussi à a"êter jusqu'à présent plusieurs personnes qui s'étaient infiltrées en Iran », a-t-il ajouté sans i<strong>de</strong>ntifier les pays et services secrets auxquels il faisait ailusion. « La mission d'enquête a examiné <strong>de</strong> près les problèmes <strong>de</strong> sécurité dans les zones frontalières» et va remettre ses conclusions au Parlement. Le ministre <strong>de</strong>s renseignements, Ali Younessi, avait rejeté jeudi les accusations américaines sur la présence <strong>de</strong> membres d'A1-Qaida en Iran, <strong>de</strong>mandant au Pakistan <strong>de</strong> mleux contrôler «Iesfrontières communes ». Déclarations qui semblent autant <strong>de</strong> doigts accusateurs pointés vers le voisin pakistanais. Mouna Nairn 45
Revu,e <strong>de</strong> Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro <strong>de</strong> la Prensa-Baszn Özeti By Michael R. Gordon and David E. Sanger White .House reportedly near <strong>de</strong>cision on plan to oust Saddam International Herald Tribune Thursday, February 14, 2002 46