Il faut savoir saisir <strong>le</strong>s moments privilégiés pour obtenir un changement de comportement, desmoments d’angoisse qu’il ne faut pas chercher à supprimer comme dans la maladie aiguëmais à transformer en des forces de motivation.Ce sont- <strong>le</strong> diagnostic de la maladie (moment à privilégier pour l’éducation thérapeutique)- l’apparition des premières complications- <strong>le</strong>s évènements de vie ( heureux ou malheureux, décès d’un ami, d’un parent, départà la retraite, naissance d’un enfant ou d’un petit- enfant)- la discussion de l’insulinothérapie, en opposition du traitement médicamenteux : <strong>le</strong>patient cherchera à retarder l’heure de l’insulineDans la relation soignant-soigné : éviter <strong>le</strong>s contre-attitudes médica<strong>le</strong>s de type :- la résignation : <strong>le</strong> médecin se contente de renouve<strong>le</strong>r l’ordonnance- la dramatisation : « <strong>le</strong>s cigarettes ou <strong>le</strong>s jambes ! »- l’infantilisation : <strong>le</strong> médecin joue à « Papa qui gronde » ou « Maman qui conso<strong>le</strong> »- la banalisation des contraintes : « Ce n’est pas terrib<strong>le</strong> ce que je demande » «Al<strong>le</strong>z,courage ! » « Je ne vous demande pas grand-chose ».- la banalisation des contraintes et la dramatisation du risque : « Je ne vous demandepas grand-chose sinon c’est être aveug<strong>le</strong> et cul-de-jatte ! »- <strong>le</strong> jugement moralisateur : « Un peu de volonté, Madame ! »- la surmédicalisation : pour un déséquilibre, passer de bilan en bilan, de cured’insuline en pompe implantab<strong>le</strong>…Les patients ont un sty<strong>le</strong> cognitif, ils sont :. rapides, voire impulsifs, ont beaucoup de mal à prendre <strong>le</strong> temps de la réf<strong>le</strong>xion. <strong>le</strong>nts, voire minutieux, qui se perdent dans <strong>le</strong>s détails avec des carnets d’autosurveillancesurchargés, tenus avec une rigueur d’écolier. ouverts, voire dispersés, qui ont du mal à suivre un raisonnement ou une attituderationnel<strong>le</strong>. réservés, voire craintifs, perpétuel<strong>le</strong>ment inquiets, s’affolant devant la moindreélévation de la glycémie ou l’hémoglobine glyquée. rigoureux, voire rigides, avec <strong>le</strong>squels il vaut mieux se montrer très professionnels.Un mode vertical, du professionnel détenteur du savoir vers <strong>le</strong> patient ignorant, ou sur unmode plus horizontal où chacun participe à la construction d’une solution thérapeutique parun apprentissage réciproque.L’éducation dépend de la qualité des informations partagées, du patient vers <strong>le</strong> soignant et dusoignant vers <strong>le</strong> patient. Le but effectif et unique de l’éducation du patient est de maintenir oud’améliorer la santé des patients.Il faut un diagnostic correct – un traitement adéquat – un suivi thérapeutique dès que <strong>le</strong> rô<strong>le</strong>du patient doit passer de la passivité à l’activité.Un patient éduqué est mieux à même de prendre des décisions pertinentes pour sa santé.L’éducation des diabétiques, comme pour toute maladie chronique, est diffici<strong>le</strong>. Informer <strong>le</strong>spatients et surtout obtenir des modifications de comportement nécessitent de faire appel à destechniques qui dépassent largement la « bonne volonté » des médecins. N’est pas éducateurqui veut, la prise en charge par de véritab<strong>le</strong>s professionnels ayant une formation spécifique estnécessaire.14
.Les personnels intervenant dans l’éducation des patients doivent être formés de manièreadaptée, qu’ils soient médecins, infirmières, diététiciennes ou autres…Face au coût financier et humain (perte de qualité de vie), des mesures préventives sont àmettre en œuvre : une participation active du patient est alors indispensab<strong>le</strong>.Il ne s’agit pas seu<strong>le</strong>ment d’aider à l’acquisition de connaissances spécia<strong>le</strong>s mais de proposerà son patient, qui va devenir un acteur essentiel de ses propres soins, une relation privilégiée.Cel<strong>le</strong>-ci aura pour but, en tenant <strong>le</strong> plus grand compte de son âge, des caractéristiques psychosocia<strong>le</strong>s,familia<strong>le</strong>s, culturel<strong>le</strong>s, religieuses :- l’aider à reconstruire un projet de vie, surtout dans <strong>le</strong> casde maladie invalidante, de maladie de toute une existence- lui donner <strong>le</strong> plus d’autonomie et ce, <strong>le</strong> plus longtempspossib<strong>le</strong>.« Soigner et éduquer sont deux actions de nature distincte même si el<strong>le</strong>s doivent se conjuguerau bénéfice du patient. »L’acceptation de la maladie sera plus ou moins bonne suivant la motivation du patient, unecondition essentiel<strong>le</strong> : sa possibilité d’apprentissage.Le projet de vie, élaboré en commun, va permettre au patient de construire son avenir. Il auraaussi fallu tenir compte de l’expérience antérieure du malade et de ce qu’il sait déjà et adapter<strong>le</strong> message éducatif à sa structure menta<strong>le</strong>.Ce recueil d’informations, cet échange constituent ce que <strong>le</strong> Professeur D’Ivernois appel<strong>le</strong> <strong>le</strong>diagnostic éducatif.(Information et formation du patient. Rapport de la commission nationa<strong>le</strong> permanente adoptélors des assises du Conseil de l’Ordre des Médecins du 5 juin 1999)La communication magistra<strong>le</strong> d’un savoir : une efficacité bien illusoire.Il faut faire rechercher au patient eux-mêmes et activement <strong>le</strong>s informations. En élaborant desréponses conjointes, <strong>le</strong>s patients développent <strong>le</strong>ur capacité à s’entendre.Une harmonie dans l’éducation thérapeutique des diabétiques entre <strong>le</strong>s soignants - <strong>le</strong>s patients- et <strong>le</strong> savoir.Il est trop faci<strong>le</strong> de dire « Faites comme je dis ».Les patients ont un savoir, une expérience qui sont d’un autre ordre que ceux des soignants.C’est en cela que <strong>le</strong> partenariat peut être fructueux dans une démarche éducative.Pourquoi ? L’éducation thérapeutique structurée est plus efficace que l’information seu<strong>le</strong>.Pour quels patients ? L’éducation thérapeutique doit être proposée à tous <strong>le</strong>s diabétiquesadultes, ado<strong>le</strong>scents, enfants, en fonction du diagnostic éducatif et être renforcée lors du suivi.Par quels acteurs ? Les professionnels de santé.Dans quel lieu ? L’éducation thérapeutique se propose en consultation, lors d’unehospitalisation, dans <strong>le</strong> cadre d’un centre spécifique ou d’un réseau de soins.L’éducation vise à :- l’acquisition des connaissances15
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