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SANS FAMILLE

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mède qu’il aimait tant, si bien que ce remède au lieu de le guérirle rendit plus malade.Quand je m’aperçus de sa ruse, je supprimai bien entendule sucre d’orge, mais il ne se découragea pas : il commençait parm’implorer de ses yeux suppliants ; puis quand il voyait que sesprières étaient inutiles, il s’asseyait sur son séant, et courbé endeux, une main posée sur son ventre, il toussait de toutes sesforces, sa face se colorait, les veines de son front se distendaient,les larmes coulaient de ses yeux, et il finissait par suffoquer, nonplus en jouant la comédie, mais pour tout de bon.Mon maître ne m’avait jamais fait part de ses affaires, etc’était d’une façon incidente que j’avais appris qu’il avait dûvendre sa montre pour m’acheter ma peau de mouton, maisdans les circonstances difficiles que nous traversions, il crut devoirs’écarter de cette règle.Un matin, en revenant de déjeuner, tandis que j’étais restéauprès de Joli-Cœur que nous ne laissions pas seul, il m’appritque l’aubergiste avait demandé le paiement de ce que nous devions,si bien qu’après ce paiement, il ne lui restait plus que cinquantesous.Que faire ?Naturellement je ne trouvai pas de réponse à cette question.Pour lui, il ne voyait qu’un moyen de sortir d’embarras,c’était de donner une représentation le soir même.Une représentation sans Zerbino, sans Dolce, sans Joli-Cœur ! cela me paraissait impossible.– 246 –

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