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SANS FAMILLE

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Puis, s’adressant à ceux qui dirigent la manœuvre des bennes:– Descendez, dit-il.La benne descend ; alors, levant la tête vers celui auquel ila remis sa montre :– Tu lui diras que son père l’embrasse.La benne est descendue. L’ingénieur appelle. Cinq mineursarrivent. Il les fait monter dans la benne. Pendant qu’ils sontenlevés, il pousse de nouveaux cris, mais inutilement : ses crissont couverts par le bruit des eaux et des effondrements.Cependant les eaux arrivent dans la galerie et à ce momentl’ingénieur aperçoit des lampes. Il court vers elles ayant de l’eaujusqu’aux genoux et ramène trois hommes encore. La benne estredescendue, il les fait placer dedans et veux retourner audevantdes lumières qu’il aperçoit. Mais les hommes qu’il a sauvésl’enlèvent de force et le tirent avec eux dans la benne en faisantle signal de remonter. Il est temps, les eaux ont tout envahi.Ce moyen de sauvetage est impossible. Il faut recourir à unautre. Mais lequel ? Autour de lui il n’a presque personne. Centcinquante ouvriers sont descendus, puisque cent cinquantelampes ont été distribuées le matin ; trente lampes seulementont été rapportées à la lampisterie, c’est cent vingt hommes quisont restés dans la mine. Sont-ils morts, sont-ils vivants, ont-ilspu trouver un refuge ? Ces questions se posent avec une horribleangoisse dans son esprit épouvanté.Au moment où l’ingénieur constate que cent-vingt hommessont enfermés dans la mine, des explosions ont lieu au dehors àdifférents endroits ; des terres, des pierres sont lancées à unegrande hauteur ; les maisons tremblent comme si elles étaient– 462 –

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