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SANS FAMILLE

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Tout cela s’était passé si rapidement, que Garofoli resta unmoment stupéfait, mais bientôt se remettant et reprenant sonsourire doucereux :– N’est-ce pas, dit-il, que c’est terrible ; cet enfant n’a pasde cœur.– C’est une bonté ! s’écria Vitalis.– Voilà justement ce que je dis, interrompit Garofoli.– Pas de grimaces, continua mon maître avec force, voussavez bien que ce n’est pas à cet enfant que je parle, mais àvous ; oui, c’est une honte, une lâcheté de martyriser ainsi desenfants qui ne peuvent pas se défendre.– De quoi vous mêlez-vous, vieux fou ? dit Garofoli changeantde ton.– De ce qui regarde la police.– La police, s’écria Garofoli en se levant, vous me menacezde la police, vous ?– Oui, moi, répondit mon maître sans se laisser intimiderpar la fureur du padrone.– Écoutez, Vitalis, dit celui-ci en se calmant et en prenantun ton moqueur, il ne faut pas faire le méchant, et me menacerde causer, parie que, de mon côté, je pourrais bien causer aussi.Et alors qui est-ce qui ne serait pas content ? Bien sûr je n’irairien dire à la police, vos affaires ne la regardent pas. Mais il y ena d’autres qu’elles intéressent, et si j’allais répéter à ceux-là ceque je sais, si je disais seulement un nom, un seul nom, qui estcequi serait obligé d’aller cacher sa honte ?– 291 –

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