AUTOINSIDE Édition 5 – Mai 2021
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FOCUS : CHÂSSIS / DIRECTION / FREINS<br />
Changement de liquide de frein<br />
Il suffit d’une erreur pour que le<br />
système de freinage tombe en panne<br />
Les ateliers doivent constamment tenir compte des consignes du constructeur lorsqu’ils remplacent le<br />
liquide de frein. Continental vient de développer un liquide (presque) universel. Mike Gadient<br />
Comme chacun sait, la notice décisive qu’il<br />
faut respecter lors d’un changement de liquide<br />
de frein est inscrite sur le couvercle du<br />
réservoir de compensation. Le constructeur<br />
y indique la classe DOT de liquide de frein<br />
dont le véhicule a besoin. Les véhicules dotés<br />
de systèmes de freinage électroniques,<br />
tels que l’ABS ou l’ESP, requièrent en général<br />
des liquides de frein de viscosité inférieure<br />
comme les classes DOT 4 ou 6 ou encore les<br />
variantes DOT 5.1. Du liquide de frein DOT<br />
3 doit en revanche être utilisé sur certains<br />
véhicules plus anciens ainsi que sur de nombreux<br />
modèles asiatiques.<br />
Ces normes DOT définissent les exigences<br />
minimales s’appliquant aux liquides de frein.<br />
Elles se différencient par la viscosité et par<br />
la température d’ébullition sèche et humide.<br />
« Les garagistes n’en tiennent malheureusement<br />
pas assez compte », déclare Michael<br />
Schindler, Sales Manager chez Continental.<br />
Le mauvais liquide peut entraîner la défaillance<br />
complète du système de freinage. C’est<br />
pourquoi Continental lance le liquide de frein<br />
ATE Super DOT 5.1, qui est compatible avec<br />
les classes DOT 3 et DOT 4, si bien qu’il peut<br />
être utilisé sur presque tous les véhicules disposant<br />
de l’homologation correspondante.<br />
« Le produit associe une température d’ébullition<br />
humide élevée de 180 °C à des viscosités<br />
qui dépassent même les exigences des<br />
liquides de frein de la classe DOT 5.1 », poursuit<br />
M. Schindler. Il déconseille instamment<br />
de mélanger des liquides. Les constructeurs<br />
préconisent aussi fréquemment des liquides<br />
caractérisés par une température d’ébullition<br />
humide élevée pour leurs véhicules électriques<br />
à cause du poids proportionnellement<br />
plus élevé de ces derniers, sollicitant ainsi<br />
plus intensément le système de freinage. Le<br />
liquide de frein doit donc résister à des températures<br />
plus élevées pour que les performances<br />
intégrales des freins soient garanties.<br />
Dans le même temps, le développement de<br />
nouvelles technologies dans le domaine de la<br />
récupération raréfie l’utilisation du système<br />
de freinage, mais rend cette dernière plus intense<br />
en cas d’urgence.<br />
Concernant les systèmes d’assistance à la<br />
conduite qui agissent directement sur les<br />
freins, tout dépend en revanche de la viscosité<br />
du liquide de frein. Pour que l’ABS ou<br />
ESP fonctionne en toute sécurité et en toute<br />
fiabilité, il faut que le liquide de frein passe<br />
au travers des éléments hydrauliques du système<br />
en une fraction de seconde. Comme les<br />
liquides de frein de faible viscosité s’écoulent<br />
mieux, ils aboutissent plus rapidement à l’endroit<br />
où ils doivent agir, même lorsque les<br />
températures sont basses. Conclusion : bien<br />
que les véhicules électriques et hybrides ne<br />
soient associés à aucune exigence particulière<br />
relative aux liquides de frein du point de vue<br />
purement technique, il convient là encore de<br />
n’utiliser que le liquide recommandé par le<br />
constructeur. <<br />
Les classes DOT se différencient par la viscosité et la température d’ébullition sèche et humide. Photo : Continental<br />
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<strong>Mai</strong> <strong>2021</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>