198<strong>Jurnalul</strong> <strong>de</strong> <strong>Chirurgie</strong> (Iaşi), 2013, Vol. 9, Nr. 2en exceptant la partie médiastinale, cavitéelastique qui se maintient d’elle même sansnécessiter <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s suprapressions„Schmidt”.Les modifications techniques quenous venons d’introduire:Il arrive bien rarement qu’uneopération type soit exécutée exactementselon la <strong>de</strong>scription ou à la manièrepratiquée par son promoteur, mais presquetoujours le chirurgien doit l’adapter à lalésion. Ce qui intéresse en <strong>de</strong>rnière analyse,c’est le résultat, mais il y a certainesmodifications d’ordre esthétique, pratique etthérapeutique qu’il faut bien considérer.Conduits par ce principe, nous avonsquitté la voie d’accès indiquée par Graf etSchmidt et nous avons abouti à pénétrer dansl’espace extrapleural, au niveau <strong>de</strong> la 7-èmeou 8-ème côte, parallèlement à celle-ci etperpendiculairement sur la ligne axillairepostérieure, par une incision qui ne dépassepas la longueur <strong>de</strong> 5-6 cm.On fait la résection sous-périostale <strong>de</strong>la côte, sur une étendue <strong>de</strong> 5 cm. On nerésèque pas le paquet vasculo-nerveux, et onpénètre dans l’espace extrapleural parl’incision du périoste qui reste sur place.A l’ai<strong>de</strong> d’une son<strong>de</strong> canneléerecourbée, nous pénétrons dans l’espacedécollable et ensuite, nous faisons ledécollement avec <strong>de</strong>s tampons montés sur 2pinces courbes, longues <strong>de</strong> 30 cm.Toute cette manoeuvre est faite sous lecontrôle <strong>de</strong> l’oeil, à l’ai<strong>de</strong> d’une son<strong>de</strong>lumineuse et stérilisable <strong>de</strong> Schmidt.Le décollement est la partie essentielle<strong>de</strong> cette opération; c’est à lui donc qu’il fautfixer toute notre attention.Après le décollement fait avec le doigttout autour <strong>de</strong> la plaie, nous continuons avecune pince longue <strong>de</strong> 30 cm, au bout <strong>de</strong>laquelle est monté un gros tampontriangulaire <strong>de</strong> gaze. Nous agrandissons ledécollement avec cette pince, en glissant laparoi costale, en pressant le poumon auniveau <strong>de</strong> l’angle <strong>de</strong> clivage.Lorsque la cavité est suffisammentagrandie pour pouvoir l’éclairer avec lason<strong>de</strong> lumineuse <strong>de</strong> Schmidt, nousintroduisons aussi la <strong>de</strong>uxième pince longueavec <strong>de</strong>s tampons. Nous continuons leclivage <strong>de</strong> cette manière: pendant que l’ai<strong>de</strong>nous écarte les lèvres <strong>de</strong> la plaie avec <strong>de</strong>uxécarteurs Farabeuf et un autre tient la son<strong>de</strong>lumineuse dans la cavité, nous décollons enpressant le poumon avec la pince <strong>de</strong> la maingauche et <strong>de</strong> la droite nous continuons leclivage.Donc, notre conduite sans être unerègle, est la suivante: nous décollons lapartie antérieure jusqu’au niveau du sternumet en haut, jusqu’au sommet et après, lapartie postérieure jusqu’à l’angle costovertébral;nous décollons la plèvre pariétaledu médiastin postérieur, et après nouslibérons le poumon du médiastin antérieur età la fin nous pressons <strong>de</strong> la pince <strong>de</strong> la maingauche, le sommet du poumon et <strong>de</strong> ladroite, nous décollons l’angle supéro-internejusqu’au hile.La libération du sommet pulmonaire sefait beaucoup plus facilement si nous l’avonsdécollé au préalable du médiastin antérieuret postérieur. Le décollement du médiastinpostérieur produit, presque dans tous les cas,une toux rebelle qui ne peut être prévenueavec aucun opiacé et qui, même si elle est unpeu fâcheuse pour l’opérateur, est bonnepour le mala<strong>de</strong> qui expectore le contenu <strong>de</strong>sbronches provenu <strong>de</strong> la collabation <strong>de</strong> lapartie mala<strong>de</strong>, empêchant ainsi, jusqu’à uncertain point, l’aspiration dans la partieopposée(Schmidt). Nos décollementtouchent en bas, postérieurement, les 9-10-èmes côtes et antérieurement les 5-6-èmes etmême la 7-ème.Dans certains cas […] le décollement aété fait aussi du diaphragme- après unepréalable phrénicectomie et <strong>de</strong> cettemanière, nous avons élargi les indicationsdu pneumothorax extra-pleural aux cavernesdu lobe inférieur et même jusqu’auxcavernes <strong>de</strong> la base qui peuvent aussibénéficier <strong>de</strong>s avantages <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong>.Après le contrôle <strong>de</strong> la cavité crée etavant <strong>de</strong> la fermer, nous badigeonnons toutela surface avec une solution <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong>n 2fioles.
199<strong>Jurnalul</strong> <strong>de</strong> <strong>Chirurgie</strong> (Iaşi), 2013, Vol. 9, Nr. 2Schmidt recomman<strong>de</strong> le badigeonnageau sérum physiologique très chaud.Nous faisons la fermeture <strong>de</strong> la plaieavec le périoste <strong>de</strong>s côtes avoisinantes- lamoitié inférieure <strong>de</strong> la côte supérieure et lamoitié supérieure <strong>de</strong> la côte inférieure(Hautefeuille). Suture du tissu cellulairesous-musculaire et <strong>de</strong>s muscles dissociés etdu tissu cellulaire sous-cutané. Lestéguments nous les réunissons par 6-8agraffes Michel.Graf maintient un drainage provisoire<strong>de</strong> la cavité pendant quelques jours, pouréquilibrer la pression intra-cavitaire, parceque le pneumothorax intrapleural assure lecollapsus en étapes, tandis que lepneumothorax extrapleural chirurgical leproduit d’un coup.L’opération est peu choquante etassure le collapsus <strong>de</strong> toutes les parties, enmaintenant en même temps la fonctionexpectorante (Hautefeuille).Pour que la pneumolyse soit élective,il faut qu’elle dépasse toujours la zonepulmonaire mala<strong>de</strong> et c’est surtout pour cetteraison que nous dépassons <strong>de</strong> beaucoup cettezone, pour avoir un certain espace, où uneéventuelle symphyse puisse se produire sansintéresser la partie mala<strong>de</strong>, qui doit êtremaintenue en collapsus. Malgré lesdécollements massifs, on pourrait dire mêmetotaux, nous n’avons jamais eu un cas <strong>de</strong>dyspnée avec cyanose à cause <strong>de</strong> laréduction du champ d’hématose.C’est bien entendu, qu’on a toujoursdéterminé la capacité respiratoire <strong>de</strong>smala<strong>de</strong>s et que le poumon opposé doit êtresans lésions. La diminution <strong>de</strong> la capacitérespiratoire après la pneumolyse peut êtrecontrôlée par le spiromètre <strong>de</strong> Gaubatz.Les avantages <strong>de</strong> ces modificationstechniques:1. Une petite cicatrice avec situationbasse, cachée et qui ne porte pas lestigmate <strong>de</strong> la maladie.2. Un grand décollement qui permet aussi<strong>de</strong> collaber les lobes inférieurs,agrandissant ainsi le chapitre <strong>de</strong>sindications qui peuvent bénéficier <strong>de</strong>cette métho<strong>de</strong>.3. Le procès <strong>de</strong> symphyse est beaucoupretardé et donc on peut entretenir lapoche créée, seulement avec <strong>de</strong> l’air,sans avoir besoin d’instituer un oléothoraxantisymphysaire.Complications:L’hémorragieL’hémorragie dans la cavité provient,dans la majorité <strong>de</strong>s cas, <strong>de</strong>s veinesperforantes intercostales et <strong>de</strong>s branches <strong>de</strong>la mammaire interne (Maurer).En général nous avons eu unehémorragie parenchymateuse négligeable.Au cas où il survient aussi une hémorragied’une artère ou d’une veine, il faut l’arrêterpar une ligature ou unediathermocoagulation. On emploie, dans cebut les cautères <strong>de</strong> la trousse Jacobaeus.Les symptômes <strong>de</strong> l’hémorragieapparaissent dans les premières 6-12 h,parfois même 24 h, et se manifestent parl’accélération du pouls, la diminution <strong>de</strong> laquantité d’hémoglobine, pâleur et dyspnée,due à l’élévation <strong>de</strong> la pression intracavitaireet au déplacement du médiastin et parfoismême un emphysème sous-cutanné.En général l’hémorragie n’est pasabondante et peut être arrêtée par leshémostatiques habituels: Clau<strong>de</strong>n, Gélatine,Calcium, et <strong>de</strong>s transfusions. L’hémorragies’arrête d’habitu<strong>de</strong> par auto-tamponna<strong>de</strong>,s’agissant d’une cavité close. Néanmoinsaprès les larges décollements que nouspratiquons, nous avons eu un cas où, après 8heures, il a fallu intervenir <strong>de</strong> nouveau enévacuant l’hématome et en tamponnant lacavité avec <strong>de</strong>s compresses stériliséespendant 48 h.C’est pour cela que nousrecommandons, comme Schmidt, ladétermination <strong>de</strong>s groupes sanguins <strong>de</strong>smala<strong>de</strong>s, avant l’opération, pour pouvoirintervenir à temps en cas d’hémorragie, par<strong>de</strong>s transfusions jusqu’à 500 cm³- et parfoismême répétées.