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PROGRAMME AND ABSTRACTS - Università degli Studi di Messina

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1292, Llull takes up again the crusade principle with renewed interest and conceives ambitious<br />

projects (Liber de fine, Liber de adquisitione Terrae Sanctae). This paper seeks to explore how<br />

Llull’s ideas about mission and crusades evolve and interact with his historical and religious<br />

context, how a brilliant philosopher’s mind reacts to events such as the loss of Saint John of<br />

Acre and other eastern lands, how the purest missionary ideal gives way to an assessment of<br />

the crusades’ benefits, which are seen as conquest by force with the final aim of sprea<strong>di</strong>ng the<br />

authentic faith to the greatest amount of people. Though issues of military strategy have a<br />

major importance in Llull’s work, he never abandoned the virtually utopian ideal of peaceful<br />

conversion. His treatment of infidels oscillates between sympathy and dogmatism, respect and<br />

coercion.<br />

Antony Feneuil, University of Genève, Switzerland<br />

80<br />

Wed 16 th , 9.40, Classroom 7<br />

Connaître philosophiquement Dieu ? Théologie naturelle et philosophie de la religion chez<br />

Bergson.<br />

Parce qu’elle prétend parler de Dieu à partir de la seule raison, la théologie naturelle semble<br />

bien être la seule manière légitime, pour le philosophe, de le faire. Et pourtant, le philosophe<br />

livré à l’exercice de la théologie naturelle s’expose à la critique pascalienne du Dieu « des<br />

philosophes et des savants », critique qui ne vaut pas du seul point de vue théologique, mais<br />

aussi bien de celui de la philosophie. Accuser, en effet, le Dieu des philosophes de n’être pas<br />

celui des croyants, ce n’est pas seulement <strong>di</strong>squalifier la philosophie aux yeux de la foi, mais<br />

aussi bien reprocher au philosophe d’utiliser arbitrairement le nom de Dieu pour désigner l’un<br />

de ses concepts et, par là même, de laisser intact le véritable problème de Dieu. Aussi la<br />

philosophie est-elle sommée de s’intéresser non pas seulement au concept de Dieu telle qu’elle<br />

le construit, mais à Dieu tel qu’il est cru. Autrement <strong>di</strong>t, d’élaborer non une théologie naturelle<br />

mais bien une philosophie de la religion. Une autre <strong>di</strong>fficulté, tout aussi considérable, surgit<br />

alors. Celle de ne plus s’intéresser, en lieu et place de Dieu, qu’aux croyances des hommes.<br />

Comment, en effet, le philosophe pourrait-il, de la considération des religions, choses humaines<br />

s’il en est, tirer une connaissance de Dieu, alors même que les religions elles-mêmes – du<br />

moins certaines d’entre elles et, en particulier, le christianisme – ne cessent de poser sa<br />

transcendance par rapport aux choses humaines ? Si la théologie naturelle, en visant Dieu,<br />

n’atteint que les constructions rationnelles de l’homme, il semble que la philosophie de la<br />

religion, partant de Dieu tel qu’il est cru, ne puisse jamais aboutir qu’à des pratiques, des<br />

<strong>di</strong>scours, des formes d’organisation sociale ou des fonctions biologiques certes utiles à la<br />

connaissance de l’homme mais non pertinentes relativement à la question de Dieu. C’est cette<br />

double impasse pour la connaissance de Dieu que nous voudrions exposer, et explorer, en<br />

interrogeant particulièrement la démarche bergsonienne. Celle-ci, en effet, est l’exemple parfait<br />

d’une tentative pour fonder la connaissance philosophique de Dieu non pas sur une théologie<br />

naturelle mais sur une philosophie de la religion. Nous devrons poser la question de savoir ce<br />

qui, dans cette philosophie de la religion, permet à Bergson de croire dépasser la connaissance<br />

de la seule nature humaine, et comment s’opère ce dépassement, s’il s’opère effectivement.<br />

Wed 16 th , 11.40, Classroom 13

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