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Mediterranean Action Plan

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Rapport de synthèse<br />

4. Cadrage régional : questions économiques<br />

Les questions économiques et financières régionales liées au développement des énergies<br />

renouvelables et des actions d’utilisation rationnelle de l’énergie, et les effets d’entraînement<br />

qui peuvent être liés ont été abordés lors de la deuxième session de l’atelier de Monaco.<br />

Cette séance entendait également aborder la question financière, souvent avancée comme<br />

explication à la faiblesse du développement des ER et de l’URE.<br />

Les résultats préliminaires de deux études régionales ont été présentés. L’une sur<br />

l’estimation du coût de la non action au regard des ER et de l’URE (application au cas du<br />

Maroc) ; l’autre sur la prise en compte des ER et de l’URE dans l’aide internationale en<br />

Méditerranée. La question du financement des ER et de l’URE a également été abordée à<br />

travers un bilan de l’activité « finance carbone » et de l’utilisation du Mécanisme de<br />

Développement Propre en Méditerranée pour inciter les investissements directs étrangers<br />

privés dans des technologies à faible émission de GES. Enfin les effets d’entraînement sur<br />

l’économie tunisienne du développement des chauffes eau solaires ont été présentés<br />

(exemple cité dans le & 6.1).<br />

4.1 Le coût économique de la non action au re gard des ER et<br />

d e l’URE<br />

Cette étude vise à montrer l’intérêt économique de court terme (5 à 10 ans) des pays à<br />

s’engager dans des stratégies nationales de maîtrise de l’énergie permettant d’atteindre les<br />

objectifs régionaux de la SMDD. Les effets macroéconomiques de diverses stratégies<br />

énergétiques sont analysés en les mettant en relation avec les contraintes économiques<br />

principales des PSEM qui sont celles de l’emploi (et donc de la croissance), de la<br />

« soutenabilité » budgétaire et de la balance des paiements. A cette fin, un outil de<br />

simulation a été élaboré dans le cadre de l’étude et appliqué au cas du Maroc. Il a permis<br />

d’effectuer des simulations et de fournir au final une estimation du montant de la facture<br />

énergétique en fonction de différentes stratégies énergétiques (incluant le développement<br />

d’ER et d’URE).<br />

Dans chacune des simulations, l’objectif a été de comparer le total de la facture si des<br />

stratégies ambitieuses d’ER et d’URE sont mises en place avec le total de la facture si les<br />

tendances observées perdurent. Cet outil permet ainsi de répondre à une question du type<br />

« quel est le gain à attendre (en millions d’USD) d’actions améliorant l’efficacité énergétique<br />

de 1% par an pendant 10 ans ? ». Ce gain, peut aussi être qualifié de « coût de la non<br />

action », c’est-à-dire le coût de la non intégration d’actions d’efficacité énergétique. L’intérêt<br />

de ce type d’exercice réside aussi dans le fait que ce gain peut être comparé aux coûts des<br />

mesures à prendre pour y arriver.<br />

Plusieurs simulations ont été effectuées pour le Maroc pour la période 2005-2015 et<br />

présentées lors de l’atelier de Monaco.<br />

Les résultats provisoires montrent que le potentiel de gain économique le plus important se<br />

situe dans l’amélioration de l’efficacité énergétique dans le résidentiel et le transport. Une<br />

amélioration identique de l’efficacité énergétique dans l’industrie donne aussi des résultats<br />

intéressants : ils se chiffreraient à 511 millions de USD pour les 3 dernières années de la<br />

période considérée 2013/2015. On peut comparer ce montant au budget de la caisse de<br />

compensation du Maroc (compensation du différentiel du prix international de l’énergie<br />

(produits pétroliers) par rapport au prix domestique) pour 2007 qui est d’environ 700 millions<br />

d’USD selon la loi de finance. Or, le budget de cette caisse de compensation pèse<br />

lourdement sur les finances publiques, comme de nombreuses coupures de presse<br />

marocaine l’expliquent régulièrement. Des scénarios ramenant le taux de perte (production<br />

et distribution) de 16 à 10% et intégrant une plus forte pénétration des énergies<br />

renouvelables donneraient un potentiel d’économie moins important.<br />

Ainsi, les premiers résultats quantifiés estimés pour le Maroc montrent qu’un potentiel<br />

financier important semble pouvoir se dégager du fait même de l’intégration d’action d’ER et<br />

d’URE au niveau des pays. Les discussions ont affirmé l’importance de présenter en valeur<br />

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