Mediterranean Action Plan

Rapport de synthèse
4.3 Les ER et l’URE dans l’aide publique au dé ve loppe ment
( AP D ) en Mé di te rranée
L’analyse de la base de données du Comité d’Aide au Développement de l’OCDE a permis
d’établir un état des lieux chiffré sur la prise en compte des questions d’ER et d’URE dans
l’APD reçue par la région.
De nombreux pays donateurs sont encore loin de l’objectif fixé de 0,7% du PIB à destination
de l’APD. En 2005, l’APD mondiale a connu un pic, néanmoins une part élevée de ces
montants constitue des remises de dette accordées à l’Irak ou encore au Nigeria. Les flux
d’APD à destination du secteur de l’énergie sont très faibles au regard de la part dans le total
de l’APD reçue en Méditerranée (7 à 8% environ). A l’intérieur de l’APD énergie, un
frémissement récent (2003-2004) apparaît néanmoins concernant les domaines d’actions
des stratégies énergétiques de développement durable.
10000
9000
8000
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5000
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3000
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0
APD/AP et APD/AP secteur énergie aux pays
méditerranéens 1995-2004
(millions de dollars)
APD/AP
APD/AP Energie
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
1600
1400
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200
APD/AD reçue par les pays méditerranéens - Secteur
Energie, URE & ER (Millions USD constants)
APD/AP Energie
APD/AD URE
APD/AD ER
0
1974 1977 1980 1983 1986 1989 1992 1995 1998 2001 2004
Source: OECD/DAC/CRS database, 2006
Les fonds d’APD « Energie » dédiés aux actions d’efficacité énergétique sont difficilement
identifiables dans la base de données de l’OCDE ; les estimations semblent indiquer que ce
domaine mobilise moins les bailleurs que celui des ER. En revanche, la coopération
méditerranéenne (donneur rive Nord/receveur rive Sud) est plus intense dans ce dernier
domaine que dans les ER : sur la période 1995-2004, 24% du total des actions APD d’URE
en Méditerranée sont en provenance de pays de la rive Nord contre 15% dans les ER. Dans
ce dernier domaine, ce sont l’Allemagne et le Japon qui sont les principaux acteurs
bilatéraux.
Il est cependant certain que les besoins en APD tous secteurs confondus restent importants
et bien supérieurs aux volumes disponibles actuellement et que la coopération dans le
domaine de la maîtrise de la demande d’énergie (MDE) et des ER demeure sousdimensionnée
par rapport à l’ampleur des besoins. En outre l’APD pour les ER est
concentrée à 80% sur l’éolien et l’aide allemande dans les ER se concentre principalement
sur l'Égypte et le Maroc (environ 40% de l’APD totale ER dans les PSEM).
D’un point de vue qualitatif, le Plan Bleu écrivait en 2004 : « … l’APD dans le domaine de
l’ER et de l’URE se caractérise surtout par une multitude de projets isolés dont la capacité
structurante à long terme n’est pas satisfaisante » ; le passage en revue de certains projets
réalisés dans les années 2000 montre que les actions de « stop and go » n’ont pas disparu
et que des gaspillages leur sont associés ; enfin la demande émanant des pays
potentiellement receveurs peut aussi s’avérer ne pas s’orienter en priorité vers les ER et
l’URE.
Cependant, certains progrès ont été réalisés. Les pays receveurs intègrent mieux les actions
des bailleurs dans leurs plans de développement nationaux, les bailleurs impliquent plus
leurs fonds en partenariat avec des fonds publics et privés nationaux, l’ensemble des acteurs
raisonnent plus en terme de programme que de projets. On l’a observé par exemple au
Maroc dans le cadre de l'électrification rurale (PERG) ou encore en Tunisie dans le cadre du
solaire thermique (APD et programmes de soutiens régionaux et nationaux). Dans ces
exemples, l’APD joue un rôle de “démarreur” et est inclus dans des montages financiers
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