BOURGEOIS - Toronto Public Library

COMPAGNIE DU NORD-OUES'£. 99
Le cours de la riviere devenait plus accelere, et
la navigation plus difficile; un canot fut perdu dltllS
un remous, et, au dire des Sau vages., les rapides allaient
devenir plus nombreux, plus penibles a franchir et
parfois impassables meme pour les gens du pays.
Un des chefs, apres une peinture clesesperante de la
riviere, exposa a M. Fraser que, s'il tenait absolument,
malgre leur avis, a continuer sa route, il etait preferable
d' abandonner les canots et de se diriger a l' est,
par terre, vers une riviere (1) debouchant en bas des
rapides et qu'il pourra,it atteindre par un court voyage
de trois ou quatre jours au milieu de belles plaines.
But going to the &ea by an indirectrcYl.tte was not the
obiect of my 'ltndertakiJng, dit simplement .M:. Fraser; et
il continua sa course, transportant canots et bagages
par-dessus les montagnes qui bordent la riviere, et saLltant
les rapides partout ou la navigation n'etait pas
tout a fait impossible.
Durant Ie cours de cette penible navigation, ils passerent
la decharge de la ri viere Ohilcotin, venant de
l'Ouest, et apprirent des Sauvages q u' elle coulait au
milieu d'un superbe pays couvert de gibier. Le 9 juin,
iis arriverent au plus formidable des obstacles, qu'oIi
leur avait dit etre infranchissabIe, "Le Rapide Couvert",
au bas duquelles attendait une l10mbreuse bande
de Sauvages qui leur etaient etrangers.
(1) Le Camchin, que M. Fraser nomma Th. Thompson.
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