BOURGEOIS - Toronto Public Library

COMPAGNIE DU NORD-OUEST. 83
quelquefois rendu les rapports difficiles. Des les premiersjours,
Ie capitaine Lewis prevint M. Larocque qu'il
ne lui serait pas permis de donner des pavillons ni des
medailles aux Sauvages, comme cela se pnttiquait au
Nord; que ces objets etaient consioeres par les autorites
americilines comme des emblemes sacres de l'attachement
des Sauvages a leur pays, etc.; qu'a part cette
restriction et celle relative aux boissons fortes, Ie commerce
etait libre a tOllS.
Il paraitrait que l'expedition americaine n'etait pas
bien vue des Sauvages, malgre les beaux discours des
officiers et l' offre de ,presen ts que quelq ues-uns seuIemen t
accepterent.
" Si ces blancs", disaient les chefs, " etaient venus a
nous avec des intentions charitables, ils auraient charge
leur grand canot des articles necessaires aux Sauvages
(1). • • • • • • • • • • • • • • • • • • • . • • • II est vrai qu'ils on t
beaucoup d'ammunition, mais ils preferent Ia gaspiller
inutilement que d'en reserver une seule charge pour un
panvre Mandane (2).
" Si j' a vais ces guerriers blancs dans mes plaines d' en
haut ", disait Ie chef des Gros Ventres, " mes jeunes gens
a cheval en auraient bon marche comme d'autant de
"Loups" (3). II n'y a que deux hommes senses parmi
(1) L'expedition avait remonte Ie Missouri jusqu'au vill:tge des Mandane" sur
plusieurs grands canots et un grand bateau ponte.
(2) Allusion probable it [,exercice du tir p:tr Ies soldats qui accompagnaient I 'expe·
dition.
(3) Tribu avec Iaquelle ils etaient en guerre.
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