BOURGEOIS - Toronto Public Library

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eux, celni qUI travaille Ie fer et celui qui raccommode
les fusils ".
N GUS avons j usqu'a present vu le3 traiteurs en contact
avec Ies tribus pauvres et miserables du Nord qui mendiaient
quelques mesures de poudre, quelques brasses de
tabac et du rhum; l'expedition de M Larocque nous
transporte au milieu des peuJ:!lades plus riches et plus
guerrieres du Midi, ou Ie Sauvage inc1ompM, ne connaissant
gllere les rigueurs de l'hiver, vit fier et independant,
daDs l'abonc1ance, au milieu d'innombrables troupeaux
de buffles disperses dans les immenses plaines qui s'etendent
j nsqu'au pied des J\lontagnes Rocheuses.
Ces Sauvages connaissaient a peine la petite chasse,
et n'avaient pas encore, pour la plupart, trafique avec
l'homme blanc.
" Les blancs ne savent pas vivre ", disaient-ils it M.
Larocq ue ; " ils laissen t leur pays par peti tes bandes ; ils
risquent leurs vies f!llr Ie Grand Lac et parmi des
nations etrangeres qui les prendront pour des ennemis.
A quoi leur sert Ie castor? est-ce q u'il les preserve de
In, maladie ? les suit-il apres leur mort" ?
M. McKenzie leur ayant dit que les nations du nord
ebient industrieuses, amies des blancs, et qu'elles travaillaient
Ie castor pour eux :
" 1\ ous ne sommes' pas des esclaves ", repondit Ie
chef; "nos peres n'eLaient point esclaves non plus.
Illl'y avait pas d'hommes blancs lorsque j'etais jeune,
et. nOllS n'avons jamais fait pitie., ••• L'homme blanca