BOURGEOIS - Toronto Public Library

74 LES BOURGEOIS DE LA
Alexandre McKenzie, qui ne pouvait dans Ie moment
separer sa canse de celle de ses associes, et qui consentit
a. l'arrangement de 1795, mais pour trois ans seulement,
se reservant Ie droit de se retirer a l'expiration de ce
tel'me, s'ille j ugeait con venable.
Ces trois annees furent nne suite non mterrompue
d'ennuis, de froissements et de mecontentements entre
lui, Ie plus populaire, Ie plus actif des Bourgeois, et M.
Simon McTavish, Ie chef de la Compagnie et Ie plus
puissant des agents.
Ceil difficulteil devinrent enfin intolembles, et a la
reunion generale de 1799, au Grand Portage, M. Mac­
Kenzie avertit ses associes qu'il avait resolu de quitter
La compagnie. U ne discussion tres violente entre les
Bourgeois hi vernants d' un cote, et les agents de
l'autre, suivit cette declaration. Les hivernants declarereut
que M. MacKenzie avait senl leur con fiance,
et lui demanderent de reconsiderer sa decision; mais
M. MacKenzie, comprenant que sa position comme
agent et associe de M. McTavish etait devenue impossible,
mftintint sa resolution. II quitta immediatement
Ie Grand Portage, et lVI. Roderic McKenzie fut nomme
a sa place.
Ces violen tes discussions laisseren t dans l' espri t des
agents et des Bourgeois hi vernants, des traces profondes
qui ne s'effitcel'ent jamais. M. McTavish ne put pardonner
a la majorite les marques de defiance dont iL
avait ete l'objet, et, Ie printemps suivant, les hi vern ants,