BOURGEOIS - Toronto Public Library

COMPAGNIE DU NORD·OUEST. 127
sans la decouverte de la vapeur, cette colonie qui
aujourd'hui promet de devenir l'un des plus riches
greniers du Canada, aurait continue de languir comme
elle l'a fait jusqu'a sa reunion avec Ie Canada et jusqu'a
la construction du chemin de fer du Pacifique.
La Compagnie de la Baie d'Hudson n'a eu foi en la
colonisation que lorsqu'elle vit son commerce ruine par
la competition que lui faisait celle du Nord-Ouest, et
elle cessa d'y croire lorsque sa rivale disparut, a la
reunion des deux Compagnies, en 1821. Depuis lors
Assilliboia n' a fait que vegeter, ses colons ayant ete plus
encourages a courir la plaine, a la recherche du buffie et
du castor, qu'a cultiver un sol dont la Compagnie maitresse
3, tour a tour, vante ou deprecie la valeur, selon
qu'il convenait a ses interets.
En 1857, plus de trente·cinq ans apres la disparition
des courageux pionniers du commerce canadien dans
l'Ouest, Sir George Simpson, alors gouverneur de la
Compagnie de la Baie d'Hudson depuis a peu pres Ie
me me nombre d'annees, et qui avait reside a la Riviere­
Rouge et visite tout Ie Nord-Ouest, disait, devant un
comite de Ia Chambre des Communes, qu'il croyait tout
Ie territoire de la TIaie d'Hudson, y compris la colonie
de Lord Selkirk, impropre a la culture. II fit du pays
en ge1?-eralla plus triste description, admettant en meme
temps que les rapports favorables qu'il en avait faits
anterieurement etaient exageres et inexacts.