may-2012

IMAGE GETTY IMAGES
TEXT VICTORIA AVERILL
Ship shape
How the Lamu port could invigorate the northern Kenyan coast
In the mangrove swamps of northern Kenya, work has begun on a $23
billion (€17.5 billion) project designed to open up East Africa’s hinterlands.
With Kenya’s choked Mombasa port unable to cope with the region’s demands,
the Lamu port project is being touted as the answer to opening up the
impoverished region to economic development. This master plan, however,
doesn’t just envisage a port. There will be an oil pipeline, railway and highway
linking Lamu to both Ethiopia and the newly independent South Sudan.
Kenya’s land minister, Joseph Orengo, calls the project the most important
for Kenya since it gained independence almost 50 years ago. In Kenya’s
Port en vue
Comment le port de Lamu pourrait donner une nouvelle impulsion à la côte nord du Kenya
Dans les mangroves du nord du Kenya a débuté un
chantier de 23 milliards $ (17,5 milliards €), destiné
à relier la côte et l’hinterland d’Afrique de l’Est. Face
à l’engorgement du port kenyan de Mombasa et sa
difficulté à répondre à la demande dans la zone, le
projet de port de Lamu, qui opérera de surcroît une
percée économique dans une région appauvrie, est
accueilli comme la solution. Parallèlement à la
construction du port, trois axes de transport seront
déployés : un oléoduc, une voie ferrée et une
autoroute, connectant Lamu à l’Ethiopie et au nouvel
{ BUSINESS SHORTS }
Etat indépendant du Soudan du Sud.
Le ministre kenyan de l’Aménagement du Territoire,
Joseph Orengo, estime que ce méga-projet est le plus
important jamais mené par le Kenya depuis son
indépendance, il y a plus de 50 ans. Dans le cadre de
son plan, baptisé « Vision 2030 », mis sur pied pour
orchestrer le programme de développement du pays
dans les prochaines années, le gouvernement espère
« que ce projet de grande ampleur stimulera l’emploi
et les activités économiques de façon jamais égalée
depuis l’indépendance du pays, et qu’il contribuera à
brussels airlines b.spirit! magazine may-jun
{ 48 }
Lamu port needs renewal.
Right: Kenya’s transport minister
Amos Kimunya (right) exchanges
documents with his Ethiopian
counterpart Deriba Kuma
ambitious Vision 2030, a national blueprint for the long-term development of
the country, the government hopes “this massive project will trigger
employment and economic activities never witnessed since independence in
Kenya and will more than double Kenya’s gross domestic product”.
Oil-rich South Sudan intends to use Lamu to export its crude – up to an
estimated 500,000 barrels per day. A previously neglected northern Kenya
will be placed firmly on the region’s map, while Ethiopia, another vast
country with no coastline, hopes to cut its reliance on the port of Djibouti
and import goods more cheaply.
plus que doubler le produit intérieur brut du Kenya ».
Dans une région qui a un besoin criant de jobs et
d’investissements, ce financement dans les infrastructures
arrive à point nommé. Le Soudan du Sud, au sous-sol
riche en pétrole, a l’intention d’utiliser Lamu pour
exporter son pétrole brut – estimé jusqu’à 500.000
barils par jour. Le nord du Kenya, négligé jusqu’à présent,
sera désormais mis sur la carte. L’Ethiopie, pour sa part,
cet autre grand pays sans littoral, envisage de réduire sa
dépendance vis-à-vis du port de Djibouti et de réaliser
par conséquent des importations à meilleur prix.