Chartes de communes et d'affranchissements en Bourgogne

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Actum est anno gralie M" CC° vicesimo secundo, die lune post festum aposto-
lorum Pétri et Pauli.
Scellé en cire blanche à double queue de parchemin pendante.
Original : Archives de la ville de Dijon, Bl, Privilèges et franchises de la Commune.
XXXV
Confirmation de la clmrte de commune par le duc Hugues IV.
1228 (février).
Ego Hugo duxBurc:undie(l), notum faciouniversis présentes litterasinspecturis,
quod ego coram Deo et liominilnis, juravi hominibus Divioneusibus, quod communiam
eorum Divionensium. libellâtes corum, consueludines, constitutiones,
et omnes alias eorum immunitates, a bone raemorie Hugoue avo meo, et Odone
pâtre meo, ducibus Burgundie, sibi confirraatas, sicut in eorum cartis sigillis suis
sigillatis, quas Divionenses pênes se habent, plenius continetur, nec non et per-
sonas ipsorum, cum rébus suis imperpetuum manulenebo, et fîdeliter conser-
vabo. Juravi etiam dicfis Divionensibus, quod quaudo ad militiam promotus
fuero, eis présentes litteras innovabo. et eo sigillo, que miles utar, sigillabo, et
eis tradam sigillatas (2). In hujus rei testimonium et munimen, presenli pagine si-
gillum meum apposui , et dictis Divioneusibus tradidi sigillatam. Actum anno
Domini M° CC° XX octavo, mense februario.
Il ne reste du scel que les lacs en tresse rouge.
Original : Archives de la ville de Dijon, Bt, Privilèges et franchises de la Commune. — Im-
primé : dans Pérard, \k 341; — Mémoire pour les vicomte-maijeur, échevins, etc., de la ville de
Dijon, contre les receveurs généraux du domaine, 1774, in-4°.
(1) Hugues IV, né le 9 mars 1212, avait atteint l'âge de seize aus, et, déclaré majeur, l'uu de ses premiers
actes de souverain avait été de confirmer les franchises de sa ville capitale.
(2) Ce Prince eut eu effet deux sceaux parfaitement distincts, dont les Archives de Dijon conservent encore
phisieurs exemplaires. Le premier, qui dût sceller cette charte et duquel le Duc usa depuis sa majorité jus-
qu'à sa réception daus l'ordre de la chevalerie, vers 1232 (1), le représente en simple bachelier, c'est-à-dire
la tête nue, vêtu d'un haubert, l'épée dans la main droite, monté sans éperons sur un cheval lancé au galop;
tandis que celui dont il se servit après cette époque, uous le montre galopant également siu-un cheval,mais
le heaume en tête, Técu armorié pendu au col, brandissant son épée, et recouvert du liaubert qui tombe
jusque sur les éperons. Même légende dans les deux sceaux : Sigillum Hugonis ducis Burgundie.
Ce n'est pas tout. I,e premier de ces sceaux offre île plus cette particularité, qu'il tendrait à rectifier une
erreur diplomatique, ou plutôt sigillographique. On avait cru jusqu'ici, faute de témoignages positifs, et
M. Nalalis de Wailly lui-même avait été par cela conduit à l'admettre (2), que les grands feudalaires, devenus
propriétaires d'un fief par héritage ou par donation, conservaient durant toute leur vie le sceau dont on
avait usé pendant leur minorité ou dès la première année de leur règne.
(1) La ville conserve une charte de 1231 encore revêtue de ce premier sceau. (Ll, /mjwstfions.)
(2) Klcmcnta île palœograpliie, U, 388.