Dédicaces - Faculté de Médecine et de Pharmacie de Fès
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simultanée. Dans la méta-analyse déjà citée [63], parmi les 4 307 patients inclus<br />
dans <strong>de</strong>s essais <strong>de</strong> radiothérapie <strong>et</strong> <strong>de</strong> chimiothérapie concomitante, 1565 patients<br />
étaient porteurs d’une tumeur laryngée ou hypopharyngée. Ces patients inclus dans<br />
le bras « concomitant » avaient, en comparaison avec ceux inclus dans le bras «<br />
radiothérapie exclusive », une réduction relative du risque à 5 ans <strong>de</strong> 16 à 22 %, ce<br />
qui correspondait à un bénéfice absolu <strong>de</strong> survie à 5 ans <strong>de</strong> 8 à 10 %.<br />
La <strong>de</strong>uxième vague d’essais randomisés <strong>de</strong> préservation laryngée a donc<br />
naturellement exploré la place <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te stratégie thérapeutique. L’EORTC [67] a<br />
conduit une étu<strong>de</strong> comparant la stratégie <strong>de</strong> chimiothérapie d’induction à celle <strong>de</strong> la<br />
radiothérapie <strong>et</strong> <strong>de</strong> chimiothérapie délivrées <strong>de</strong> façon alternée. C<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong> a été<br />
récemment fermée aux inclusions.<br />
Le RTOG aux Etats-Unis [70] a publié en 2003, les résultats préliminaires d’une<br />
étu<strong>de</strong> à trois bras comparant la chimiothérapie d’induction (le bras expérimental <strong>de</strong><br />
l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s V<strong>et</strong>erans) à la radiochimiothérapie concomitante (cisplatine 100 mg/m2<br />
à j1, j22 <strong>et</strong> j43) <strong>et</strong> à la radiothérapie exclusive ; 547 patients ont été inclus dans<br />
c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong> <strong>et</strong> 518 furent analysés pour c<strong>et</strong>te publication. Plus <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers étaient<br />
porteurs d’une tumeur supraglottique <strong>et</strong> un peu moins <strong>de</strong> la moitié avaient une<br />
fixité laryngée. Le bras « concomitant » avait présenté une toxicité notablement plus<br />
élevée, 77 % <strong>de</strong>s patients ayant présenté au moins une toxicité aiguë <strong>de</strong> gra<strong>de</strong> III ou<br />
IV (47 % une toxicité hématologique <strong>et</strong> 43 % une mucite <strong>de</strong> gra<strong>de</strong> III ou IV), mais<br />
l’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s toxicités tardives <strong>de</strong> gra<strong>de</strong>s III <strong>et</strong> IV était similaire dans les trois<br />
groupes (entre 24 <strong>et</strong> 36 %). La survie n’était pas significativement différente entre les<br />
trois bras, mais dans le bras « concomitant », le taux <strong>de</strong> préservation laryngée était<br />
significativement supérieur : 88 % contre 75 % pour le bras « induction » <strong>et</strong> 70 %<br />
pour le bras « radiothérapie exclusive ». Ce sont <strong>de</strong>s résultats très prom<strong>et</strong>teurs mais<br />
qu’il faut rapporter à la sélection <strong>de</strong>s patients porteurs <strong>de</strong> tumeurs essentiellement<br />
supraglottiques.<br />
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