Dédicaces - Faculté de Médecine et de Pharmacie de Fès
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I-Facteurs viraux<br />
Les virus sont incriminés dans la genèse <strong>de</strong> certains cancers tels : le Human<br />
Papilloma Virus (HPV) dans le cancer du col <strong>et</strong> le virus <strong>de</strong> l’Epstein-barr (EBV) dans le<br />
cancer du cavum.<br />
En ce qui concerne le larynx, 2 virus semblent jouer un rôle carcinogène : le<br />
virus herpes simplex(HSV) <strong>et</strong> l’HPV [5, 31].<br />
Pou [43] établit dans son rapport un lien épidémiologique entre le virus HSV<br />
<strong>et</strong> le cancer du larynx. Cependant ce virus ne peut être incriminé tant que le<br />
mécanisme d’action n’est pas élucidé <strong>et</strong> le lien <strong>de</strong> causalité clairement établi. Dans<br />
c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong>, le virus a été détecté chez 75% <strong>de</strong>s patients porteurs d’un carcinome<br />
épi<strong>de</strong>rmoi<strong>de</strong> du larynx. La prévalence <strong>de</strong> l’ADN viral <strong>de</strong> l’HSV dans les tissus<br />
tumoraux, semble indiquer que le virus est un important co-carcinogène.<br />
Le virus HPV a été détecté chez 33 % <strong>de</strong>s patients atteints <strong>de</strong> carcinome<br />
épi<strong>de</strong>rmoi<strong>de</strong> du larynx, dans une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Mc Kaig [44] publiée en 1998.<br />
L’évolution <strong>de</strong>s techniques <strong>et</strong> le recours à la polymérase Chain réaction (PCR)<br />
qui amplifie l’ADN viral a permis <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s plus précises [45,46]. On r<strong>et</strong>rouve alors<br />
l’ADN viral <strong>de</strong> l’HPV chez 40 % <strong>de</strong>s patients atteints <strong>de</strong> cancer laryngé. Certains<br />
sous-types <strong>de</strong> ce virus, notamment l’HPV 16 <strong>et</strong> 18 sont les plus fréquemment<br />
r<strong>et</strong>rouvés. L’HPV 16 est associé à la transformation maligne <strong>de</strong>s condylomes<br />
acuminés génitaux <strong>et</strong> au carcinome épi<strong>de</strong>rmoi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s voies aérodigestives<br />
supérieures <strong>de</strong> type verruqueux.<br />
Sourvinos [47] suggère, lui, que le virus HPV n’est pas un facteur oncogène<br />
majeur dans le développement <strong>de</strong>s tumeurs du larynx, mais pourrait tout <strong>de</strong> même<br />
agir en synergie avec certains génotypes codant pour la protéine p 53. Ces <strong>de</strong>ux<br />
facteurs agiraient sur la prédisposition aux lésions précancéreuses <strong>et</strong> non sur la<br />
transformation maligne <strong>de</strong>s lésions.<br />
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