L'infection au virus du papillome humain (VPH) - Institut national de ...
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CHAPITRE 1 : RECENSION DES ÉCRITS<br />
1.1 ÉPIDÉMIOLOGIE<br />
1.1.1 Prévalence <strong>de</strong> l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong><br />
L’infection <strong>au</strong> <strong>virus</strong> <strong>du</strong> <strong>papillome</strong> <strong>humain</strong> (<strong>VPH</strong>)<br />
La prévalence <strong>de</strong> l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong> varie selon le pays et la population étudiée : le <strong>VPH</strong> est retrouvé<br />
<strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>du</strong> col <strong>de</strong> l’utérus chez 5 à 50 % <strong>de</strong>s femmes asymptomatiques d’âge repro<strong>du</strong>ctif (Franco<br />
1997, Table<strong>au</strong> 1, Annexe 1). Dans l’analyse <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s épidémiologiques, il est<br />
nécessaire <strong>de</strong> mentionner que la performance <strong>de</strong>s tests utilisés n’est pas égale, certains tests utilisés<br />
étant moins sensibles (ex : Hybrid Capture en tube) ou susceptibles à la contamination (ex : PCR)<br />
(Cuzick 1999).<br />
Les pays avec la prévalence <strong>du</strong> <strong>VPH</strong> la plus basse sont l’Italie et l’Espagne, où environ 5 % <strong>de</strong> la<br />
population générale est infectée (De Sanjosé 2000, Muñoz, 1996, Tenti 1999). Dans la majorité <strong>de</strong>s<br />
<strong>au</strong>tres pays, la prévalence <strong>du</strong> <strong>VPH</strong> dans la population générale varie entre 10 et 20 % (Muñoz, 1996,<br />
Kjaer 1990, Clavel, 1998, Franco 1999, Herrero 2000, Muñoz 2001).<br />
Les femmes jeunes sont les plus à risque d’avoir une infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong>. Ainsi, les étu<strong>de</strong>s menées<br />
<strong>au</strong>près d’étudiantes universitaires américaines ou <strong>de</strong> jeunes femmes ont mis en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s<br />
prévalences <strong>du</strong> <strong>VPH</strong> particulièrement élevées, soit <strong>de</strong> 26 à 39 % (Ho 1998, Kotloff 1998, Peyton<br />
2001).<br />
Chez les hommes, la prévalence <strong>du</strong> <strong>VPH</strong> varie entre 3 % en Espagne et 39 % <strong>au</strong> Brésil (Franceschi<br />
2002).<br />
La séroprévalence <strong>du</strong> <strong>VPH</strong> (Table<strong>au</strong> 2, Annexe 1) est un indicateur moins fiable <strong>de</strong> l’ampleur <strong>de</strong><br />
l’épidémie car elle ne distingue pas l’infection antérieure (résolue ou non) d’une infection actuelle. De<br />
plus, seulement environ la moitié <strong>de</strong>s personnes infectées développent <strong>de</strong>s anticorps circulants (Shah<br />
1997). Aux États-Unis, l’étu<strong>de</strong> NHANES III a i<strong>de</strong>ntifié une séroprévalence <strong>du</strong> <strong>VPH</strong> 16 <strong>de</strong> 13 % dans<br />
la population générale, plus élevée chez les femmes (17,9 %) et chez les personnes d’origine africaine<br />
(19,1 %) (Stone 2000). Dans un groupe <strong>de</strong> 672 femmes américaines la séroprévalence <strong>du</strong> <strong>VPH</strong> 16 était<br />
<strong>de</strong> 22,2 % (Daling 1996) et, parmi les patients (en majorité <strong>de</strong>s hommes) d’une clinique ITS <strong>de</strong><br />
Nouvelle Orléans, 36,1 % avaient <strong>de</strong>s anticorps contre le <strong>VPH</strong> 16 et 31,6 % en avaient pour les <strong>VPH</strong> 6<br />
et 11 (Slavinsky 2001). En Finlan<strong>de</strong>, 24 % <strong>de</strong>s femmes enceintes en 1983-1984 et en 1990-1991<br />
avaient <strong>de</strong>s anticorps contre le <strong>VPH</strong> 16 (Kibur 2000).<br />
1.1.2 Inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong><br />
Selon la revue <strong>de</strong> Tortolero-Luna (1999), l’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong> dans la population<br />
générale varie entre 8 et 20 % par année. Dans les étu<strong>de</strong>s longitudinales récentes réalisées surtout chez<br />
<strong>de</strong>s jeunes femmes, l’inci<strong>de</strong>nce annuelle est située entre 14 % et 24 % et celle sur trois ans est <strong>de</strong> 43-<br />
55 % (Table<strong>au</strong> 3, Annexe 1). Plus spécifiquement, l’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong> 16 est <strong>de</strong> 4 % sur<br />
18 mois dans un échantillon <strong>de</strong> la population générale <strong>du</strong> Brésil (Franco 1999) et <strong>de</strong> 4,5 % par année<br />
en Finlan<strong>de</strong>, dans un groupe <strong>de</strong> femmes <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 25 ans (Kibur 2000a).<br />
<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> santé publique <strong>du</strong> Québec 7