L'infection au virus du papillome humain (VPH) - Institut national de ...
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L’infection <strong>au</strong> <strong>virus</strong> <strong>du</strong> <strong>papillome</strong> <strong>humain</strong> (<strong>VPH</strong>)<br />
Par ailleurs, la persistance <strong>du</strong> <strong>VPH</strong> après le traitement <strong>de</strong>s lésions est un bon prédicteur <strong>de</strong>s<br />
récurrences. C’est pourquoi il est <strong>de</strong> plus en plus souvent considéré que le suivi <strong>de</strong>s patientes avec <strong>de</strong>s<br />
résultats cytologiques anorm<strong>au</strong>x <strong>de</strong>vrait inclure le dépistage <strong>de</strong>s <strong>VPH</strong> à h<strong>au</strong>t risque (Ledger 2000).<br />
Comme il n’y a pas <strong>de</strong> données suggérant que le type <strong>de</strong> <strong>virus</strong> (à l’intérieur <strong>du</strong> groupe <strong>de</strong>s <strong>VPH</strong> à h<strong>au</strong>t<br />
risque) soit important pour prédire le potentiel <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s lésions précancéreuses, les tests<br />
<strong>de</strong> dépistage doivent détecter seulement la présence d’un <strong>virus</strong> appartenant <strong>au</strong> groupe <strong>de</strong> h<strong>au</strong>t risque<br />
oncogène (Meijer 2000). Néanmoins, le test <strong>de</strong> <strong>VPH</strong> sans typage ne peut distinguer entre une infection<br />
persistante et <strong>de</strong>s réinfections.<br />
L’association c<strong>au</strong>sale entre le <strong>VPH</strong> et le cancer <strong>du</strong> col est bien établie et les tests actuellement<br />
disponibles pour le <strong>VPH</strong> sont assez performants pour prendre en considération cette approche pour le<br />
dépistage <strong>du</strong> cancer <strong>du</strong> col (Cuzick et al 2000, Walsh 1998).<br />
1.8.1 Sensibilité et spécificité <strong>de</strong>s tests <strong>de</strong> détection <strong>du</strong> <strong>VPH</strong> pour le dépistage <strong>de</strong>s<br />
lésions cervicales<br />
La sensibilité <strong>de</strong>s tests actuels <strong>de</strong> détection <strong>du</strong> <strong>VPH</strong> pour dépister les CIN varie entre 65,2 % et 100 %<br />
pour les PCR et entre 68,1 % et 100 % pour le test HC II (Table<strong>au</strong>x 9 et 10, Annexe 1). La majorité<br />
<strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s démontrent <strong>de</strong>s sensibilités d’environ 85-95 % pour les <strong>de</strong>ux tests. La valeur prédictive<br />
négative est <strong>de</strong> 92,2 % à 100 % (PCR) et <strong>de</strong> 94 % à 100 % (HC II) (Table<strong>au</strong>x 9 et 10, Annexe 1).<br />
Dans une étu<strong>de</strong> transversale comparative sur la performance <strong>de</strong>s tests HC II et PCR, le test HC II s’est<br />
avéré un test h<strong>au</strong>tement repro<strong>du</strong>ctible et sa concordance avec le PCR était élevée (kappa <strong>de</strong> 0,8). Le<br />
t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> résultats f<strong>au</strong>ssement négatifs était <strong>de</strong> 8,1 % par rapport <strong>au</strong> PCR (Terry 2001). La valeur seuil<br />
recommandée <strong>au</strong>x États-Unis pour le test HC II est <strong>de</strong> 1 pg/ml, correspondant à environ 5 000 copies<br />
d’ADN par test (Terry 2001, Cuzick 1999a). Dans d’<strong>au</strong>tres pays, cette valeur varie entre 0,5 et 5<br />
pg/ml, en fonction <strong>de</strong> la prévalence <strong>de</strong> l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong> (Terry 2001).<br />
Selon Cuzick, le dépistage <strong>du</strong> <strong>VPH</strong> i<strong>de</strong>ntifie plus <strong>de</strong> 90 % <strong>de</strong>s lésions sévères, comparé <strong>au</strong> test Pap<br />
qui, dans les meilleures conditions, i<strong>de</strong>ntifie 50 % à 66 % <strong>de</strong> ces lésions. Selon Meijer (1998) le PCR<br />
et le HC II atteignent la sensibilité nécessaire pour les utiliser dans le dépistage <strong>du</strong> cancer <strong>du</strong> col. Le<br />
contrôle <strong>de</strong> qualité est un aspect essentiel et <strong>de</strong>vrait être strictement réglementé, à c<strong>au</strong>se <strong>de</strong>s<br />
implications d’un résultat f<strong>au</strong>ssement négatif (Meijer 1998).<br />
La spécificité est <strong>de</strong> 59 % à 93,9 % pour le PCR et <strong>de</strong> 50,6 % à 97,1 % pour le test HC II (Table<strong>au</strong>x 9<br />
et 10, Annexe 1), avec <strong>de</strong>s valeurs médianes <strong>de</strong> 70-80 %. Selon Schiffman (2000), le test HC II a une<br />
performance globale comparable à celle <strong>du</strong> PCR, malgré sa spécificité diminuée par la détection<br />
croisée <strong>de</strong> types <strong>de</strong> <strong>VPH</strong> non oncogènes (résultats f<strong>au</strong>ssement positifs donnés par quelques <strong>VPH</strong> à bas<br />
risque oncogène tels que le <strong>VPH</strong> 53 et 66). Dans une étu<strong>de</strong> comparative entre le PCR et le test HC II,<br />
ce <strong>de</strong>rnier a démontré une sensibilité <strong>de</strong> 96 % mais sa spécificité était <strong>de</strong> 57 %, à c<strong>au</strong>se <strong>de</strong> la réaction<br />
croisée avec le type 53, à bas risque oncogène et qui était particulièrement fréquent dans la population<br />
étudiée, présent chez environ 6 % <strong>de</strong>s personnes (Depuydt 2001). La valeur prédictive positive <strong>de</strong> la<br />
détection <strong>du</strong> <strong>VPH</strong> varie largement, entre 11 % et 79 % pour le PCR et entre 10 % et 54 % pour le test<br />
HC II, en fonction <strong>de</strong> la prévalence <strong>de</strong> l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong> dans la population étudiée (Table<strong>au</strong>x 9 et10,<br />
54 <strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> santé publique <strong>du</strong> Québec