L'infection au virus du papillome humain (VPH) - Institut national de ...
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L’infection <strong>au</strong> <strong>virus</strong> <strong>du</strong> <strong>papillome</strong> <strong>humain</strong> (<strong>VPH</strong>)<br />
2001). Un <strong>au</strong>tre facteur associé à la cancérogenèse est le polymorphisme <strong>du</strong> gène p53, soit le génotype<br />
p53Arg (Zehbe 2000, Zehbe 1999, Makni 2000).<br />
Les facteurs chimiques qui <strong>au</strong>gmentent le risque <strong>de</strong> cancer <strong>du</strong> col sont le tabac (Muñoz 2001, Kjelberg<br />
2000, Burger 1996, Daling 1996), le goudron (Haverkos 2000) et les contraceptifs or<strong>au</strong>x (Moreno<br />
2002, Muñoz 2001, Haverkos 2000, Daling 1996). Toutefois, selon l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Kjelberg (2000), les<br />
contraceptifs or<strong>au</strong>x ne sont pas associés <strong>au</strong> cancer <strong>du</strong> col. Le rôle <strong>de</strong>s facteurs hormon<strong>au</strong>x est soutenu<br />
par l’association entre la parité et le risque <strong>de</strong> cancer <strong>du</strong> col (Bayo 2002, Muñoz 2002, Muñoz 2001,<br />
Kjelberg 2000) ainsi qu’entre le jeune âge <strong>au</strong> moment <strong>de</strong> la première grossesse et le risque <strong>de</strong> cancer<br />
<strong>du</strong> col (Muñoz 2002). Les déficiences nutritives (Muñoz 2000) et <strong>de</strong> l’hygiène génitale (Bayo 2002)<br />
<strong>au</strong>raient, elles <strong>au</strong>ssi, un rôle dans la carcinogenèse.<br />
Les facteurs infectieux incriminés comme cofacteurs <strong>du</strong> cancer <strong>du</strong> col sont l’infection génitale à<br />
Chlamydia trachomatis (Smith 2002, Muñoz 2001, Muñoz 2000) et l’infection <strong>au</strong> VHS-2 (Muñoz<br />
2001, DiPaolo 1999, Daling 1996). Des séquences homologues <strong>de</strong> l’ADN VHS-2 ont été détectées<br />
dans 10 % à 30 % <strong>de</strong>s tumeurs génitales. L’ARN et ADN VHS-2 sont plus souvent détectés dans les<br />
lésions intra-épithéliales que dans les cancers envahissants, et ne sont pas présents dans les cellules<br />
cervicales normales (Daling 1996). Certaines évi<strong>de</strong>nces suggèrent que les infections <strong>au</strong> VHS et <strong>au</strong><br />
<strong>VPH</strong> peuvent apparaître simultanément dans les cellules cervicales et être suivies <strong>de</strong> transformation<br />
maligne (DiPaolo 1999, Daling 1996). Par contre, dans d’<strong>au</strong>tres étu<strong>de</strong>s, le VHS-2 était associé <strong>au</strong><br />
cancer <strong>du</strong> col seulement dans les cancers sans <strong>VPH</strong> (Haverkos 2000, Daling 1996).<br />
1.2.6 Adénocarcinome <strong>du</strong> col<br />
L’histoire naturelle <strong>de</strong> l’adénocarcinome est peu connue. Il est possible que le modèle <strong>du</strong> carcinome<br />
squameux ne soit pas applicable à l’adénocarcinome. Les lésions précancéreuses glan<strong>du</strong>laires sont<br />
rares et plus difficiles à dépister par la cytologie (Sheets 2002).<br />
En Angleterre, l’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l’adénocarcinome a <strong>au</strong>gmenté <strong>de</strong> manière abrupte dans les années 80,<br />
pour se stabiliser à partir <strong>de</strong> 1988 et diminuer en 1996-1997. Ce phénomène est particulièrement<br />
marqué chez les femmes plus jeunes. Selon le modèle âge-cohorte, les femmes nées <strong>au</strong>tour <strong>de</strong> 1960<br />
ont un risque d’adénocarcinome <strong>au</strong> moins 14 fois plus élevé que les femmes nées avant 1935.<br />
L’ampleur réelle <strong>de</strong> ce phénomène ne peut pas encore être correctement évaluée à c<strong>au</strong>se <strong>de</strong> la jeunesse<br />
<strong>de</strong>s femmes nées après 1961 (Sasieni 2001).<br />
Les c<strong>au</strong>ses <strong>de</strong> l’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong> l’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s adénocarcinomes ne sont pas connues. Quelques<br />
hypothèses sont les changements <strong>de</strong>s pratiques sexuelles, l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong> 18, l’utilisation <strong>de</strong><br />
contraceptifs or<strong>au</strong>x (résultats contradictoires) et le dépistage <strong>du</strong> cancer <strong>du</strong> col plus facile chez les<br />
femmes jeunes (chez les femmes plus âgées la zone <strong>de</strong> transformation est déplacée à l’intérieur <strong>du</strong> col<br />
et un éventuel carcinome en situ <strong>de</strong>vient inaccessible) ( Sheets 2002, Sasieni 2001).<br />
<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> santé publique <strong>du</strong> Québec 29