L'infection au virus du papillome humain (VPH) - Institut national de ...
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L’infection <strong>au</strong> <strong>virus</strong> <strong>du</strong> <strong>papillome</strong> <strong>humain</strong> (<strong>VPH</strong>)<br />
Dans une étu<strong>de</strong> cas-témoins (femmes avec cancer <strong>du</strong> col et témoins appariés) pour mettre en évi<strong>de</strong>nce<br />
l’association entre la présence d’anticorps contre le <strong>VPH</strong> et le cancer <strong>du</strong> col, 33,3 % <strong>de</strong>s femmes avec<br />
cancer <strong>du</strong> col étaient séropositives pour le <strong>VPH</strong> 16 et 33,3 % pour le <strong>VPH</strong> 6. Le cancer <strong>du</strong> col était<br />
directement associé à la séropositivité <strong>VPH</strong> 16 et <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>de</strong>s anticorps anti-<strong>VPH</strong> 16, les rapports <strong>de</strong><br />
côté ajustés étant <strong>de</strong> 3,9 et 7,5 pour les <strong>de</strong>ux nive<strong>au</strong>x d’anticorps mesurés (Shah 1997).<br />
1.4 TRAITEMENT<br />
1.4.1 Traitement <strong>de</strong>s verrues génitales<br />
Le but <strong>du</strong> traitement <strong>de</strong>s condylomes externes ou verrues génitales est l’ablation <strong>de</strong>s lésions. Les<br />
thérapies conventionnelles peuvent enlever la majorité <strong>de</strong>s verrues symptomatiques mais <strong>au</strong>cun<br />
traitement n’est idéal pour tous les patients (Beutner 1998). Le traitement <strong>de</strong>vrait être ajusté selon les<br />
symptômes, les besoins <strong>du</strong> patient et les ressources disponibles (Beutner 1998). Les traitements<br />
disponibles s’adressent seulement <strong>au</strong>x lésions visibles et ne traitent pas l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong> (Ferenczy<br />
1995).<br />
Selon la conférence consensus <strong>de</strong> l’American Medical Association (AMA), le traitement <strong>de</strong>s<br />
condylomes peut in<strong>du</strong>ire <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s sans verrues génitales mais n’éradique pas nécessairement<br />
l’infection.<br />
On ne peut déterminer si l’élimination <strong>de</strong>s verrues génitales peut ré<strong>du</strong>ire l’infectiosité car ces lésions<br />
peuvent représenter seulement une partie <strong>du</strong> far<strong>de</strong><strong>au</strong> viral (Beutner 1998). En effet, on ne sait pas si les<br />
condylomes visibles sont plus infectieux que l’infection latente ou sub-clinique, ni l’effet <strong>de</strong> l’ablation<br />
<strong>de</strong>s condylomes sur la transmission (Verdon 1997). L’effet <strong>du</strong> traitement sur la transmission <strong>de</strong><br />
l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong> est peu connu, mais, théoriquement, l’ablation <strong>de</strong>s lésions cliniques <strong>de</strong>vrait<br />
diminuer la charge virale et, par conséquent, la transmission (Wilson 2002).<br />
La disparition ou ré<strong>du</strong>ction spontanée <strong>de</strong>s lésions cliniques est bien documentée mais la prédiction<br />
indivi<strong>du</strong>elle <strong>de</strong> l’évolution est impossible. Par contre, les délais <strong>de</strong> traitement peuvent occasionner<br />
l’<strong>au</strong>gmentation <strong>de</strong>s lésions et rendre le traitement plus difficile, plus coûteux et plus long (Ferenczy<br />
1995). Selon van Krogh (2000), considérant la possibilité bien réelle <strong>de</strong> régression spontanée,<br />
l’absence <strong>du</strong> traitement est une option acceptable pour le suivi <strong>de</strong>s verrues, sans égard à leur site.<br />
Wilson (2002) conclut <strong>au</strong>ssi que le traitement apporte parfois peu <strong>de</strong> bénéfices, s<strong>au</strong>f ceux d’ordre<br />
cosmétique et psychologique, et que la décision appartient <strong>au</strong> patient. Verdon (1997) questionne<br />
l’utilité <strong>du</strong> traitement dans un couple stable et monogame, à c<strong>au</strong>se <strong>de</strong> la nature bénigne <strong>de</strong>s verrues<br />
génitales et <strong>de</strong> la possibilité <strong>de</strong> rémission spontanée. Toutefois, la majorité <strong>de</strong>s patients préfèrent le<br />
traitement à c<strong>au</strong>se <strong>de</strong> la détresse psychologique provoquée par les lésions (Verdon 1997).<br />
Le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> récurrence <strong>de</strong>s verrues génitales ne varie pas selon la présence ou l’absence <strong>de</strong> condylomes<br />
chez le partenaire, ni selon l’utilisation <strong>du</strong> condom. Les récurrences semblent provenir <strong>du</strong> réservoir<br />
d’infection <strong>du</strong> patient même plutôt que <strong>de</strong> celui <strong>du</strong> partenaire. L’évaluation et le traitement <strong>du</strong><br />
partenaire n’ont pas d’influence sur le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> récurrences <strong>de</strong>s condylomes acuminés, ni sur<br />
l’intervalle avant les récurrences (Krebs 1991). De plus, dans l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Krebs (1990), le traitement<br />
<strong>de</strong>s verrues <strong>du</strong> partenaire n’a pas influencé les résultats <strong>du</strong> traitement chez les femmes qui présentaient<br />
<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> santé publique <strong>du</strong> Québec 35