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L'infection au virus du papillome humain (VPH) - Institut national de ...

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1.1.9 Surveillance <strong>de</strong> l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong><br />

L’infection <strong>au</strong> <strong>virus</strong> <strong>du</strong> <strong>papillome</strong> <strong>humain</strong> (<strong>VPH</strong>)<br />

Dans la plupart <strong>de</strong>s pays, il n’existe pas <strong>de</strong> système <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong> l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong>. À l’heure<br />

actuelle, l’approche la plus réaliste pour la surveillance <strong>de</strong>s infections génitales <strong>au</strong> <strong>VPH</strong> est la<br />

réalisation d’étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> prévalence et la mise en place <strong>de</strong> programmes <strong>de</strong> surveillance sentinelle<br />

(DSTDP-CDC 1999). Par contre, la surveillance systématique et structurée <strong>de</strong>s carcinomes in situ <strong>au</strong><br />

nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> la population serait d’extrême utilité. Toutefois, comme cette pathologie est le plus souvent<br />

diagnostiquée et prise en charge sur une base ambulatoire, les registres <strong>de</strong> cancer basés sur les rapports<br />

<strong>de</strong>s hôpit<strong>au</strong>x ne peuvent être considérés comme une source valable d’information à <strong>de</strong>s fins <strong>de</strong><br />

surveillance (DSTDP-CDC 1999).<br />

1.1.10 Mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong> l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong><br />

La transmission <strong>du</strong> <strong>VPH</strong> est essentiellement sexuelle (McCowan 1999, Ferenczy 1995, Lawee 1990,<br />

Oriel 1971). La pério<strong>de</strong> d’incubation est estimée à environ 2 à 3 mois, variant entre quelques semaines<br />

et 8 mois (Handsfield 1997, Oriel 1971). Le t<strong>au</strong>x d’infection chez les partenaires <strong>de</strong>s personnes<br />

infectées est estimé à environ 50 % à 70 % (Lawee 1990, Oriel 1971).<br />

Parmi les partenaires <strong>de</strong>s patients avec <strong>de</strong>s verrues génitales, 64 % ont développé <strong>de</strong>s verrues à leur<br />

tour. Selon Verdon (1997) la probabilité <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong>s verrues génitales est <strong>de</strong> 60 % pour un<br />

seul acte sexuel. L’infectiosité <strong>de</strong>s condylomes semble diminuer avec le temps (McCowan 1999,<br />

Handsfield 1997, Oriel 1971). Les condylomes <strong>de</strong>s personnes qui ont transmis l’infection étaient<br />

présents en moyenne <strong>de</strong>puis 3,5 mois et celles <strong>de</strong>s personnes qui n’ont pas transmis l’infection <strong>de</strong>puis<br />

12 mois en moyenne (Oriel 1971). Outre la transmission sexuelle, l’<strong>au</strong>to-inoculation et l’hétéroinoculation<br />

à partir <strong>de</strong>s verrues cutanées est possible, ainsi que la transmission materno-fétale<br />

(Ferenczy 1995, Fairley 1993). D’<strong>au</strong>tres voies <strong>de</strong> transmission, plutôt rares et anecdotiques, sont les<br />

contacts intimes non-sexuels (bain, par exemple) et les activités sexuelles non-pénétrantes (Fairley<br />

1993).<br />

L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Kjaer et al (2001) portant sur la transmission <strong>de</strong> l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong> chez un groupe <strong>de</strong><br />

femmes sans expérience sexuelle ou monogames et qui ont changé leur comportement pendant le<br />

suivi, appuie l’importance <strong>de</strong> la transmission sexuelle <strong>de</strong> l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong> : la prévalence <strong>de</strong><br />

l’infection était <strong>de</strong> 0 % chez les vierges et <strong>de</strong> 35,4 % après le début <strong>de</strong> l’activité sexuelle. De même,<br />

chez les femmes monogames, la prévalence <strong>du</strong> <strong>VPH</strong> était <strong>de</strong> 14,8 % et <strong>au</strong>gmentait à 34,6 % après une<br />

histoire <strong>de</strong> nouve<strong>au</strong> partenaire sexuel.<br />

Selon Franco (1995), l’infection <strong>du</strong> col <strong>de</strong> l’utérus <strong>au</strong> <strong>VPH</strong> à h<strong>au</strong>t risque a les caractéristiques d’une<br />

infection transmissible sexuellement (ITS), mais celle <strong>au</strong> <strong>VPH</strong> à bas risque ne les a pas – le nombre <strong>de</strong><br />

partenaires sexuels et l’âge <strong>au</strong> premier contact sexuel seraient associés seulement avec les <strong>VPH</strong> à h<strong>au</strong>t<br />

risque.<br />

La possibilité <strong>de</strong> la transmission verticale fait encore l’objet <strong>de</strong> controverses. Selon Fairley (1993), la<br />

transmission périnatale est démontrée par l’association entre la papillomatose laryngienne <strong>de</strong> l’enfant<br />

et l’accouchement vaginal, et la présence <strong>du</strong> <strong>virus</strong> et même <strong>de</strong> lésions <strong>au</strong> moment <strong>de</strong> la naissance.<br />

Certaines étu<strong>de</strong>s ont démontré une prévalence élevée <strong>de</strong> <strong>VPH</strong> chez les nouve<strong>au</strong>-nés <strong>de</strong> mères infectées<br />

<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> santé publique <strong>du</strong> Québec 15

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