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L'infection au virus du papillome humain (VPH) - Institut national de ...

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L’infection <strong>au</strong> <strong>virus</strong> <strong>du</strong> <strong>papillome</strong> <strong>humain</strong> (<strong>VPH</strong>)<br />

L’impact sur la sexualité est concrétisé par la diminution <strong>du</strong> plaisir sexuel (68 %) et <strong>de</strong> la perception<br />

<strong>de</strong> sa désirabilité (72 %), la peur <strong>de</strong> rejet sexuel (19 %), la difficulté d’approcher un nouve<strong>au</strong><br />

partenaire sexuel, la diminution <strong>de</strong> la spontanéité (86 % et 73 %) et la diminution <strong>de</strong> la fréquence <strong>de</strong>s<br />

rapports sexuels (72 %). Ces impacts négatifs diminuent dans le temps mais persistent à <strong>de</strong>s nive<strong>au</strong>x<br />

significatifs même <strong>de</strong>s années après le diagnostic (Clarke 1996).<br />

Plus spécifiquement, les effets psycho-sexuels chez la femme suite à un diagnostic d’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong><br />

<strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>du</strong> col sont :<br />

• Un pourcentage élevé <strong>de</strong> scores pathologiques <strong>au</strong>x tests d’anxiété (Mast 2001, Neil 1998, Filiberti<br />

1993) et <strong>de</strong> dépression (Mast 2001, Filiberti 1993). Par contre, Neil (1998) et Zarcone (1998)<br />

n’ont pas mis en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> dépression excé<strong>de</strong>ntaire par rapport à la population générale.<br />

• La culpabilité (Philips 2000).<br />

• La détérioration <strong>de</strong> l’activité sexuelle chez environ la moitié <strong>de</strong>s patientes (Zarcone1998, Filiberti<br />

1993, Campion 1988) ou même l’abandon complet (Zarcone1998, Filiberti 1993). Les femmes<br />

i<strong>de</strong>ntifient la sexualité comme la c<strong>au</strong>se <strong>de</strong> leur maladie, entraînant la perte <strong>du</strong> désir sexuel et la<br />

transformation <strong>de</strong> la sexualité en une expérience déplaisante et associée à une souffrance<br />

émotionnelle (Zarcone 1998).<br />

• La détérioration <strong>de</strong> la relation émotionnelle avec le partenaire (Zarcone1998, Filiberti 1993,<br />

Campion 1988).<br />

• La diminution <strong>de</strong> la libido (suggérant <strong>de</strong>s altérations profon<strong>de</strong>s dans l’estime <strong>de</strong> soi et dans<br />

l’image corporelle), <strong>de</strong> la fréquence <strong>de</strong>s contacts sexuels et une détérioration <strong>de</strong> la réponse <strong>au</strong>x<br />

stimulis sexuels (Campion 1988).<br />

• La crainte <strong>du</strong> cancer (Philips 2000, Filiberti 1993).<br />

Les barrières perçues à la résolution <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s craintes sont à la fois liées <strong>au</strong> système <strong>de</strong><br />

santé (attitu<strong>de</strong> paternaliste <strong>du</strong> professionnel <strong>de</strong> santé, matériel d’information peu adapté <strong>au</strong>x besoins<br />

spécifiques <strong>de</strong>s patients) et à l’indivi<strong>du</strong> (peur <strong>de</strong> poser ses questions, d’abuser <strong>du</strong> temps <strong>du</strong><br />

professionnel, etc.) (Harper 2001). Dans l’enquête ASHA, la majorité <strong>de</strong>s personnes avec une<br />

infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong> étaient insatisfaites <strong>de</strong>s services médic<strong>au</strong>x reçus. Les aspects les plus insatisfaisants<br />

étaient le conseil sur les aspects émotionnels, les questions sur les pratiques sexuelles et les références<br />

à d’<strong>au</strong>tres sources d’information. Le tiers <strong>de</strong>s patients ont changé <strong>de</strong> praticien et étaient plus satisfaits,<br />

mais les lacunes persistaient dans le domaine <strong>du</strong> conseil sur les aspects émotionnels et <strong>de</strong>s questions<br />

sur les pratiques sexuelles (Clarke 1996).<br />

Il f<strong>au</strong>t noter que la qualité <strong>de</strong> certaines étu<strong>de</strong>s sur les aspects psychologiques manque <strong>de</strong> rigueur<br />

scientifique et l’interprétation <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong>vrait en tenir compte.<br />

<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> santé publique <strong>du</strong> Québec 41

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