L'infection au virus du papillome humain (VPH) - Institut national de ...
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L’infection <strong>au</strong> <strong>virus</strong> <strong>du</strong> <strong>papillome</strong> <strong>humain</strong> (<strong>VPH</strong>)<br />
Effets secondaires<br />
Les effets secondaires <strong>de</strong>s traitements <strong>de</strong>s condylomes varient selon l’approche thérapeutique choisie.<br />
Les métho<strong>de</strong>s ablatives peuvent c<strong>au</strong>ser <strong>de</strong>s syndromes <strong>de</strong> douleur chronique ou <strong>de</strong>s hyperesthésies et<br />
<strong>de</strong>s cicatrices ou <strong>de</strong>s changements <strong>de</strong> pigmentation persistants (Beutner 1998). Les traitements<br />
topiques peuvent souvent c<strong>au</strong>ser <strong>de</strong>s phénomènes inflammatoires (Edwards 1998). Les lésions<br />
cutanées c<strong>au</strong>sées par le traitement peuvent faciliter la transmission ou l’acquisition d’<strong>au</strong>tres ITS<br />
(Beutner 1998). Ainsi, les effets secondaires <strong>du</strong> traitement peuvent contribuer <strong>de</strong> fa¸on significative à<br />
la morbidité associée <strong>au</strong>x verrues génitales (Verdon 1997).<br />
1.4.2 Traitement <strong>de</strong>s lésions cervicales<br />
Les choix d’approches cliniques face <strong>au</strong>x lésions intra-épithéliales <strong>du</strong> col (SIL) peuvent inclure la<br />
surveillance, le traitement sélectif ou le traitement <strong>de</strong> routine. La meilleure approche serait le<br />
traitement sélectif, mais il est difficile d’i<strong>de</strong>ntifier les critères <strong>de</strong> sélection (Prendiville 2000). Le choix<br />
<strong>du</strong> traitement <strong>de</strong>vrait tenir compte <strong>de</strong>s facteurs suivants : la présence <strong>de</strong> <strong>VPH</strong> à h<strong>au</strong>t risque,<br />
l’indication relative <strong>de</strong> traitement ou <strong>de</strong> monitorage, la probabilité <strong>de</strong> non-fidélité <strong>au</strong> suivi, l’anxiété <strong>de</strong><br />
la patiente, la suspicion colposcopique <strong>de</strong> lésion intraépithéliale, la persistance <strong>de</strong> l’anomalie pendant<br />
plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans, l’âge et le tabagisme (Prendiville 2000, Ferenczy 1997).<br />
L’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s infections <strong>au</strong> <strong>VPH</strong> et <strong>de</strong>s lésions cervicales <strong>de</strong> bas gra<strong>de</strong> qui régresseront<br />
spontanément est très élevée chez les jeunes femmes. Le dépistage <strong>de</strong> ces femmes met ainsi en<br />
évi<strong>de</strong>nce les manifestations <strong>de</strong> ces infections mais n’i<strong>de</strong>ntifie pas nécessairement celles qui<br />
développeraient effectivement un cancer <strong>du</strong> col. La biopsie consécutive <strong>au</strong> dépistage peut alors<br />
démontrer <strong>de</strong>s lésions intraépithéliales qui sont traités <strong>de</strong> manière invasive, parfois inutilement.<br />
(O’Mahony 1996).<br />
Les options <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s lésions <strong>du</strong> col sont la cryothérapie, l’excision électro-chirurgicale en<br />
anse (LEEP) et la conisation (Ferenczy 1997). La métho<strong>de</strong> préférée <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s lésions<br />
cervicales est le LEEP, qui ne risque pas d’omettre le cancer envahissant et a peu <strong>de</strong> risque <strong>de</strong><br />
complications. De plus, les coûts d’équipement sont raisonnables et le traitement <strong>de</strong> 90 % <strong>de</strong>s patientes<br />
peut se réaliser en une seule session (Ferenczy 1995). Dans l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Ferenczy (1996) sur le LEEP<br />
appliqué selon l’approche « voir et traiter », 14 % <strong>de</strong>s spécimens excisés n’avaient pas <strong>de</strong> lésions<br />
histologiques et le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> guérison était <strong>de</strong> 92 % (95 % après un <strong>de</strong>uxième LEEP) avec <strong>de</strong>s<br />
complications chez 7 % <strong>de</strong>s patientes.<br />
D’<strong>au</strong>tres traitements non-chirurgic<strong>au</strong>x sont à l’étu<strong>de</strong>. Dans une série <strong>de</strong> 14 patientes avec <strong>de</strong>s<br />
dysplasies vulvaires, vaginales ou cervicales (6 CIN3, 2 VaIN3 et 6 VIN3) traitées avec imiquimod<br />
5 %, 3 fois par semaines pendant 16 semaines, le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> régression <strong>de</strong>s lésions était <strong>de</strong> 71 % et le t<strong>au</strong>x<br />
<strong>de</strong> récurrence <strong>de</strong> 21 % après un suivi moyen <strong>de</strong> 19 mois. La proportion <strong>de</strong> patientes avec effets<br />
secondaires légers était <strong>de</strong> 28 %, <strong>au</strong>cune n’ayant présenté d’effets secondaires sévères. Une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
phase IIb est en cours pour évaluer davantage l’efficacité <strong>de</strong> l’imiquimod pour le traitement <strong>de</strong>s lésions<br />
génitales intraépithéliales (Diaz-Arrastia 2001). Le cidofovir est un agent antiviral avec <strong>de</strong>s effets antiprolifératifs<br />
qui a donné <strong>de</strong>s résultats prometteurs dans le traitement <strong>de</strong>s néoplasies intraépithéliales<br />
(Ab<strong>du</strong>lkarim 2001).<br />
38 <strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> santé publique <strong>du</strong> Québec