L'infection au virus du papillome humain (VPH) - Institut national de ...
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L’infection <strong>au</strong> <strong>virus</strong> <strong>du</strong> <strong>papillome</strong> <strong>humain</strong> (<strong>VPH</strong>)<br />
<strong>au</strong>teurs estiment que les programmes d’é<strong>du</strong>cation qui se sont montrés efficaces pour la prévention <strong>de</strong>s<br />
ITS et pourraient être encore plus efficaces dans le cas <strong>de</strong>s <strong>VPH</strong> (Lambert 2001). Dans l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
Lambert (2001), l’intervention é<strong>du</strong>cative proposée a <strong>au</strong>gmenté le nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> connaissances sur<br />
l’infection <strong>VPH</strong>, pré-requis pour un éventuel changement <strong>de</strong> comportement vers la prévention <strong>de</strong><br />
l’infection.<br />
Selon la revue Cochrane (Shepherd 2001, Shepherd 2000), les stratégies d’intervention qui visent la<br />
promotion <strong>de</strong>s comportements sexuels plus sécuritaires sont souvent efficaces, particulièrement si<br />
plusieurs stratégies sont utilisées en parallèle (information, groupes <strong>de</strong> discussion, jeux <strong>de</strong> rôle,<br />
exercices pratiques, médias, é<strong>du</strong>cateurs pairs). L’é<strong>du</strong>cation <strong>de</strong>s femmes sur le sujet <strong>du</strong> <strong>VPH</strong> <strong>de</strong>vrait<br />
être planifiée d’une manière appropriée selon la culture et l’âge <strong>de</strong>s femmes, sans les effrayer et les<br />
étiqueter. Une approche prometteuse serait l’é<strong>du</strong>cation par les pairs, selon le modèle <strong>de</strong>s programmes<br />
<strong>de</strong> prévention <strong>du</strong> cancer <strong>du</strong> sein (Alexan<strong>de</strong>r 2000).<br />
1.6.2 Métho<strong>de</strong>s barrières<br />
Plusieurs étu<strong>de</strong>s ont démontré un effet protecteur <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s barrière contre les lésions<br />
cervicales(Coker 1992, Coker 2001a, Suris 1999, Hil<strong>de</strong>sheim 2001). L’association inverse entre les<br />
métho<strong>de</strong>s barrières et les lésions cervicales présente une relation dose-effet, la protection offerte<br />
<strong>au</strong>gmentant avec la <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> l’utilisation (Coker 2001a, Coker 1992, Parazzini 1989). La ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong><br />
risque <strong>de</strong> lésions cervicales est, après contrôle <strong>de</strong>s facteurs confondants, <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 30 % à 70 %<br />
(Coker 1992, Parazzini 1989), possiblement plus élevée pour le cancer invasif (Parazzini 1989). Selon<br />
Coker (1992) l’utilisation <strong>du</strong> diaphragme protégerait plus que le condom, possiblement grâce <strong>au</strong>x<br />
spermici<strong>de</strong>s utilisés en même temps. Les données récentes concernant l’effet <strong>du</strong> nonoxynol 9 sur les<br />
muqueuses génitales pourrait remettre en question cette hypothèse.<br />
Selon Verdon (1997) l’utilisation <strong>de</strong>s condoms peut ré<strong>du</strong>ire le risque <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong>s condylomes<br />
(verrues génitales), moins pour ceux scrot<strong>au</strong>x ou vulvaires. Selon Ferenczy (1995) le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong><br />
récurrence <strong>de</strong>s condylomes n’est pas influencé par l’utilisation <strong>de</strong>s condoms.<br />
1.6.3 Formation <strong>de</strong>s professionnels<br />
Les professionnels <strong>de</strong> santé ont souvent eux-mêmes <strong>de</strong>s lacunes <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> leurs connaissances sur<br />
l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong>, particulièrement ceux qui ne sont pas gynécologues (Kerr 2000). L’é<strong>du</strong>cation <strong>de</strong>s<br />
professionnels <strong>de</strong> santé est un donc un pré-requis à l’implantation <strong>de</strong> mesures <strong>au</strong>près <strong>de</strong> la population<br />
(Kerr 2000). Plusieurs professionnels <strong>de</strong> la santé sont réticents à parler <strong>de</strong> l’association entre le <strong>VPH</strong> et<br />
le cancer. Ces discussions <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> temps, <strong>de</strong>s habiletés spéciales, <strong>de</strong> la compétence et <strong>du</strong> confort<br />
avec les sujets intimes <strong>de</strong> la santé sexuelle (Alexan<strong>de</strong>r 2000).<br />
<strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> santé publique <strong>du</strong> Québec 45