L'infection au virus du papillome humain (VPH) - Institut national de ...
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L’infection <strong>au</strong> <strong>virus</strong> <strong>du</strong> <strong>papillome</strong> <strong>humain</strong> (<strong>VPH</strong>)<br />
1.6.1 Information, é<strong>du</strong>cation et communication<br />
Plusieurs étu<strong>de</strong>s ont investigué le nive<strong>au</strong> <strong>de</strong> connaissances <strong>de</strong>s jeunes sur le <strong>VPH</strong>. La majorité <strong>de</strong>s<br />
jeunes avec <strong>de</strong>s connaissances acceptables sur les ITS en général ont peu <strong>de</strong> notions spécifiques sur<br />
l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong> et sur la pathologie qui y est associée (Lambert 2001). Si les jeunes semblent<br />
relativement bien informés sur les condylomes externes ou verrues génitales, ils ont moins <strong>de</strong><br />
connaissances sur la prévalence <strong>de</strong> l’infection, l’infection <strong>du</strong> col et <strong>du</strong> pénis, le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> transmission,<br />
les facteurs <strong>de</strong> risque, l’utilité <strong>du</strong> test Pap et l’association avec le cancer <strong>du</strong> col (Baer 2000, Mays<br />
2000, Ramirez 1997).<br />
Dans un groupe <strong>de</strong> femmes adolescentes et a<strong>du</strong>ltes, seulement 35 % <strong>de</strong>s adolescentes et 40 % <strong>de</strong>s<br />
a<strong>du</strong>ltes connaissaient le but <strong>du</strong> test Pap et <strong>au</strong>cune femme ne l’associait à l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong>.<br />
Seulement 6 participantes ont mentionné que le résultat <strong>du</strong> test Pap indique la présence ou l’absence<br />
<strong>de</strong>s lésions liées <strong>au</strong> cancer. La plupart <strong>de</strong>s femmes considéraient le test Pap comme un examen général<br />
<strong>de</strong> santé repro<strong>du</strong>ctive, incluant la fertilité, la détection <strong>de</strong>s grossesses et <strong>de</strong>s infections (Mays 2000).<br />
La perception <strong>du</strong> risque relié à l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong> semble assez ré<strong>du</strong>ite (Baer 2000, Ramirez 1997).<br />
De nombreux jeunes affirment être plus préoccupés <strong>du</strong> risque <strong>de</strong> contracter <strong>de</strong>s infections relativement<br />
rares (telles que l’infection <strong>au</strong> VIH) que <strong>de</strong> contracter <strong>de</strong>s ITS plus fréquentes, comme la chlamydiose<br />
génitale ou l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong> (Baer 2000). La perception <strong>du</strong> risque est une notion complexe et est<br />
influencée par <strong>de</strong> nombreux facteurs. S’il est reconnu que la connaissance n’est pas un élément<br />
suffisant pour percevoir le risque, elle en est un élément important. L’amélioration <strong>de</strong>s connaissances<br />
sur l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong> est donc un <strong>de</strong>s objectifs en prévention primaire <strong>de</strong> l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong>. Les<br />
interventions peuvent cibler le public général, <strong>de</strong>s groupes cibles (adolescents, patients ITS,<br />
HARSAH, etc.) ou l’indivi<strong>du</strong> (counseling) (Meheus, 1997). L’amélioration <strong>de</strong>s connaissances <strong>de</strong> la<br />
population sur le <strong>VPH</strong> serait bénéfique, mais difficile à réaliser. Selon le CDC (2000), l’approche<br />
optimale serait l’information continue <strong>du</strong> public sur les progrès scientifiques, afin <strong>de</strong> diminuer la<br />
stigmatisation et <strong>au</strong>gmenter la sympathie.<br />
Sources d’information<br />
Les principales sources d’information <strong>de</strong>s jeunes sur l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong> sont les programmes<br />
d’é<strong>du</strong>cation à la santé (29 % à 87 % <strong>de</strong>s participants), les revues (23 % à 43,7 % particulièrement pour<br />
les femmes), la télévision (17 à 33 %), les professionnels <strong>de</strong> la santé (30 à 31 %), les amis (22 %), les<br />
parents (22 %) et les cliniques (23 %) (Baer 2000, Mays 2000, Ramirez 1997). Dans une étu<strong>de</strong><br />
multi<strong>national</strong>e (pays européens et Canada), la source d’information principale sur les condylomes était<br />
le mé<strong>de</strong>cin, rapporté par 85 % <strong>de</strong>s participants (Maw 1998).<br />
Promotion <strong>de</strong>s comportements sexuels sécuritaires<br />
Compte tenu <strong>de</strong>s facteurs associés à une prévalence plus élevée, il est logique <strong>de</strong> considérer que le<br />
report <strong>du</strong> début <strong>de</strong> l’activité sexuelle, la ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> partenaires sexuels et le choix <strong>de</strong><br />
partenaires <strong>de</strong> «faible risque» pourraient ré<strong>du</strong>ire la prévalence <strong>de</strong> l’infection <strong>VPH</strong> (DSTDP-CDC<br />
1999). Considérant la fréquence <strong>de</strong>s expositions <strong>au</strong> <strong>VPH</strong> <strong>au</strong> début <strong>de</strong> l’activité sexuelle, certains<br />
44 <strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> santé publique <strong>du</strong> Québec