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L'infection au virus du papillome humain (VPH) - Institut national de ...

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L’infection <strong>au</strong> <strong>virus</strong> <strong>du</strong> <strong>papillome</strong> <strong>humain</strong> (<strong>VPH</strong>)<br />

(Tseng 1998), mais d’<strong>au</strong>tres étu<strong>de</strong>s (Castellsagué 2000) n’ont pu mettre en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> différences<br />

significatives <strong>de</strong> prévalence <strong>du</strong> <strong>VPH</strong> chez les enfants nés <strong>de</strong> mères infectées ou non.<br />

Selon quelques <strong>au</strong>teurs, la prévalence <strong>de</strong> <strong>VPH</strong> à h<strong>au</strong>t risque chez les nouve<strong>au</strong>-nés pourrait varier entre<br />

20 % et 38 % (Rice 1999, Cason 1998). Si la présence <strong>du</strong> <strong>VPH</strong> chez le nouve<strong>au</strong>-né est considérée par<br />

certains comme une contamination transitoire (Tenti 1999) d’<strong>au</strong>tres estiment que, dans la majorité <strong>de</strong>s<br />

cas, le <strong>virus</strong> persiste plusieurs mois et n’est pas seulement une contamination transitoire <strong>de</strong> l’enfant <strong>au</strong><br />

moment <strong>de</strong> sa naissance (Rice 1999). Selon Rice (1999), les effets à long terme <strong>de</strong> l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong><br />

chez le nouve<strong>au</strong>-né sont inconnus et pourraient interférer avec d’éventuels programmes<br />

d’immunisation contre le <strong>VPH</strong>.<br />

Selon Cason, même si la transmission materno-fœtale est une possibilité réelle, les conséquences <strong>de</strong><br />

ces infections ne semblent pas dramatiques et ne justifieraient ni le dépistage systématique <strong>de</strong>s enfants<br />

infectés, ni les césariennes préventives (Cason 1998).<br />

Au Danemark, la prévalence <strong>du</strong> <strong>VPH</strong> dans un groupe d’enfants sélectionnés <strong>de</strong> manière randomisée<br />

était <strong>de</strong> 1,6 % dans la région anale et <strong>de</strong> 0,25 % dans la bouche, tous les <strong>virus</strong> détectés étant avec <strong>de</strong><br />

type inconnu (Koch 1997). Outre la transmission périnatale, les c<strong>au</strong>ses les plus fréquentes <strong>de</strong>s verrues<br />

génitales <strong>de</strong> l’enfant sont l’<strong>au</strong>to-inoculation à partir <strong>de</strong> verrues cutanées (présence <strong>du</strong> <strong>VPH</strong> <strong>de</strong> type 2,<br />

retrouvé typiquement <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>de</strong>s verrues cutanées) ou l’abus sexuel (<strong>de</strong> Jesus 2001, Handley 1997).<br />

Le typage <strong>du</strong> <strong>VPH</strong> pourrait suggérer la source probable <strong>de</strong> l’infection (Handley 1997). Cason (1998)<br />

mentionne que l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong> chez l’enfant pourrait être reliée <strong>au</strong> bain commun avec les parents<br />

ou transmission horizontale possiblement par <strong>de</strong>s objets contaminés. La transmission par le lait<br />

maternel, le sang ou l’infection <strong>de</strong>s gamètes semble peu probable (Cason 1998).<br />

1.1.11 Facteurs <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong><br />

Les princip<strong>au</strong>x facteurs associés à l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong> sont le sexe, l’âge, la race, les caractéristiques<br />

socio-démographiques, le comportement sexuel, les antécé<strong>de</strong>nts d’infection transmissible<br />

sexuellement, la parité, les métho<strong>de</strong>s contraceptives et le tabagisme.<br />

Il est difficile <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce l’association <strong>de</strong> l’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong> avec le sexe car la majorité<br />

<strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s sont réalisées <strong>au</strong>près <strong>de</strong> femmes seulement. Dans le cadre <strong>du</strong> NHANES III, la<br />

séroprévalence <strong>du</strong> <strong>VPH</strong> 16 était plus élevée chez les femmes que chez les hommes (17,9 %, IC <strong>de</strong><br />

15,8 %-20,3 %, versus 12,5 %, IC <strong>de</strong> 10,7 %-14,5 %) (Stone 2000). Une <strong>au</strong>tre étu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

séroprévalence, celle <strong>de</strong> Slavinsky (2001), a i<strong>de</strong>ntifié une association positive entre le sexe et la<br />

présence <strong>de</strong>s anticorps contre les types <strong>VPH</strong> 6/11 et <strong>VPH</strong> 16.<br />

L’infection <strong>au</strong> <strong>VPH</strong> est plus fréquente dans le groupe d’âge <strong>de</strong>s 20 à 29 ans (Stone 2000, Ross 1996,<br />

Clavell 2001, Sellors 2000). Après 30 ans, la prévalence <strong>du</strong> <strong>VPH</strong> diminue rapi<strong>de</strong>ment (Franco 1997,<br />

Sellors 2000). La majorité <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s démontrent une association inverse entre l’âge et l’infection <strong>au</strong><br />

<strong>VPH</strong>, s<strong>au</strong>f celles qui portent sur <strong>de</strong>s populations très homogènes en termes d’âge (Table<strong>au</strong> 6,<br />

Annexe 1). La diminution <strong>de</strong> la prévalence <strong>du</strong> <strong>VPH</strong> avec l’âge semble indépendante <strong>de</strong> l’activité<br />

sexuelle (Franco 1997).<br />

16 <strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> santé publique <strong>du</strong> Québec

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