L'infection au virus du papillome humain (VPH) - Institut national de ...
L'infection au virus du papillome humain (VPH) - Institut national de ...
L'infection au virus du papillome humain (VPH) - Institut national de ...
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
L’infection <strong>au</strong> <strong>virus</strong> <strong>du</strong> <strong>papillome</strong> <strong>humain</strong> (<strong>VPH</strong>)<br />
<strong>de</strong>s lésions <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>du</strong> col. Donc, il n’est pas justifié d’effectuer le dépistage et le traitement <strong>de</strong>s<br />
lésions sub-cliniques <strong>de</strong>s partenaires <strong>de</strong> personnes qui vivent dans <strong>de</strong>s couples monogames et stables<br />
et qui présentent <strong>de</strong>s lésions génitales, à c<strong>au</strong>se <strong>de</strong>s complications et <strong>du</strong> coût élevé <strong>du</strong> traitement et <strong>du</strong><br />
peu <strong>de</strong> bénéfices atten<strong>du</strong>s (Ferenczy 1995).<br />
Il est peu probable que l’ablation <strong>de</strong>s condylomes (verrues génitales) chez les femmes influence le<br />
développement <strong>du</strong> cancer <strong>du</strong> col (Verdon 1997).<br />
Le suivi post-traitement n’est pas absolument nécessaire. Il pourrait être utile pour les patients inquiets<br />
<strong>de</strong> la possibilité <strong>de</strong> récurrences (Beutner 1998).<br />
Types <strong>de</strong> traitement<br />
Les thérapies disponibles pour la condylomatose sont les traitements chirurgic<strong>au</strong>x, la cryothérapie,<br />
LEEP, la vaporisation <strong>au</strong> laser, l’aci<strong>de</strong> trichloracétique, le 5-fluoro-uracil, l’interféron, la<br />
podophyllotoxine, le podophilox et l’imiquimod. Toutes ces options, s<strong>au</strong>f les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières,<br />
nécessitent l’application par un professionnel <strong>de</strong> la santé. Le podophilox et l’imiquimod sont les seuls<br />
traitements qui se prêtent à l’application par le patient. Le traitement doit habituellement être répété à<br />
plusieurs reprises, ce qui contribue <strong>au</strong>x coûts élevés <strong>du</strong> traitement. (Ferenczy 1995).<br />
Les traitements chirurgic<strong>au</strong>x (curetage, excision) sont efficaces 2 (80 % à 93 %) et laissent peu <strong>de</strong><br />
séquelles, mais les récurrences peuvent survenir dans 20 % à 30 % <strong>de</strong>s cas (Von Krogh 2000).<br />
La cryothérapie est simple et peu coûteuse, avec une efficacité <strong>de</strong> 63 % à 89 %, mais les techniques<br />
sont difficiles à standardiser (Von Krogh 2000).<br />
Le LEEP (électro-excision) est un <strong>de</strong>s traitements préférés <strong>de</strong>s condylomes <strong>du</strong> vagin et <strong>de</strong>s lésions <strong>du</strong><br />
col, peu coûteux (Ferenczy 1995) et avec une efficacité <strong>de</strong> 72 % à 90 % (Alam 2001).<br />
La vaporisation <strong>au</strong> laser CO2 a une efficacité <strong>de</strong> 80 % à 90 %, mais son coût est élevé (Ferenczy<br />
1995).<br />
L’aci<strong>de</strong> trichloracétique (concentrations <strong>de</strong> 50 % à 80 %) a <strong>de</strong>s t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> réponse initiale <strong>de</strong> 70 % à<br />
81 % et <strong>de</strong>s t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> récurrence qui peuvent aller jusqu’à 36 %. Les risques <strong>de</strong> séquelles à c<strong>au</strong>se<br />
d’application excessive sont assez élevés. Cette métho<strong>de</strong> peut être utilisée pendant la grossesse (Von<br />
Krogh 2000).<br />
Le 5-fluoro-uracil est utilisé pour les condylomes <strong>du</strong> méat avec une efficacité <strong>de</strong> 60 % à 90 %.<br />
(Ferenczy 1995)<br />
2 L’efficacité est définie comme la capacité <strong>de</strong> provoquer la disparition ou la ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong>s lésions traitées.<br />
36 <strong>Institut</strong> <strong>national</strong> <strong>de</strong> santé publique <strong>du</strong> Québec