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VERS UNE MEMOIRE QUANTIQUE AVEC DES IONS PIEGES

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tel-00430795, version 1 - 9 Nov 2009<br />

114 CHAPITRE 4. ENSEMBLE DU DISPOSITIF EXPÉRIMENTAL<br />

fluorescence dans les premiers temps alors que les passages de faisceau à travers les hublots<br />

non traités occasionnaient un bruit de fond notable. Concernant les pertes, les trois lentilles<br />

sont traitées par une couche de MgF2 et donnent une transmission totale de 95%. La lentille<br />

L1 d’entrée du système a un diamètre inférieur au hublot, ce qui réduit le cône de lumière<br />

de fluorescence, et diminue de moitié le nombre de photons que l’on peut collecter par ion<br />

et par seconde. On obtient un flux maximal de 2.2×10 4 par ion. Ce système a permis de<br />

réaliser la mesure de la fluorescence sur le photomultiplicateur et de prendre les premiers<br />

clichés de nuage d’ions. Il est cependant peu adapté pour une imagerie de haute résolution.<br />

Tout d’abord le grandissement donné par les lentilles L1 et L2 vaut environ 0.4, alors que<br />

l’on souhaite résoudre une dizaine de microns, ensuite il est nécessaire d’utiliser au moins<br />

une optique supplémentaire, et les défauts accumulés sur l’ensemble du système rendent la<br />

résolution spatiale insuffisante pour observer des objets séparés par une dizaine de microns.<br />

Si on suppose que l’on utilise uniquement les deux premières lentilles et une caméra CCD<br />

dont les pixels ont une dimension de 6 µm, on obtient une profondeur de champ de 135 µ<br />

(la lentille équivalente aux deux achromats est caractérisée par une focale et un diamètre de<br />

60 mm, et est placée à une distance de 225 mm de l’objet, on prend ɛ = 6 µm). Pour des<br />

cristaux dont le rayon de Wigner-Seitz est compris entre 10 et 20 µm, c’est à dire les cristaux<br />

que l’on souhaite générer, la profondeur de champ correspond à une dizaine de couches d’ions.<br />

Un tel système d’imagerie sera sans doute inadapté pour résoudre les ions individuellement<br />

dans des grands cristaux, et on a la possibilité d’employer d’autres systèmes décrits à présent.<br />

Pour obtenir des images mieux résolues, on a utilisé deux zooms×3.Le premier est un objectif<br />

VMC Vivitar series 1 de focale 70-210 mm ouvert à f/3.5. Il s’agit d’un objectif dont les<br />

optiques ont un traitement peu performant et qui introduit environ 50% de pertes à 422 nm.<br />

L’ouverture est inférieure à celle du flux de photons incidents, mais supérieure à celui du bloc<br />

de lentilles. Cet objectif a été utilisé avec les deux achromats précédents, avec la focale la<br />

plus courte pour un agrandissement maximal.<br />

L’autre objectif est le canon EF 70-200 f/2.8 serie L IS USM. Dans cet appareil, le traitement<br />

antireflêt des optiques permet d’atteindre une transmission dans le bleu supérieure à 80%.<br />

Son ouverture est égale à celle du cône de fluorescence. On a utilisé cet objectif directement<br />

face au hublot pour prendre des clichés du nuage.<br />

Dans la pratique, le grandissement est mesuré à partir de la distance entre les barres cylindriques<br />

du piège qui dans le plan objet sont séparées de 3 mm.<br />

Photorécepeurs Trois récepteurs ont été utilisés : deux photomultiplicateurs et une<br />

caméra CCD. Le premier photomultiplicateur est le R632 fabriqué par Hamamatsu. Il est<br />

alimenté avec une tension de 1330 V. Un filtre interférentiel pour supprimer la lumière infrarouge<br />

a été placé devant le capteur, ce qui introduit une perte de 50% à 422 nm. La conversion<br />

globale, filtre compris, vaut 1.25 × 10 5 électrons par photon incident pour cette tension.<br />

Le second photomultiplicateur est le Hamamatsu H9319-11, un compteur de photons dont<br />

la surface sensible est un disque de 22 mm de diamètre, comportant un microcontrôleur qui<br />

permet d’envoyer les signaux vers un ordinateur. Le dispositif compte une fraction du nombre<br />

de photons incidents qui impactent la surface sensible pendant 10 ms, fraction donnée par<br />

l’efficacité quantique qui vaut 12.5% pour cet appareil. L’opérateur peut définir une fenêtre<br />

de lecture c’est à dire un temps d’intégration multiple de 10 ms pendant lequel les coups sont<br />

accumulés. Pour que le comptage de photons soit efficace, il est nécessaire de travailler avec<br />

un faible flux incident, suffisamment faible pour que deux photons détectés soient séparés<br />

temporellement d’une dizaine de nanosecondes. Dans notre expérience, il a été nécessaire

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