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VERS UNE MEMOIRE QUANTIQUE AVEC DES IONS PIEGES

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tel-00430795, version 1 - 9 Nov 2009<br />

1.1. INFORMATION ET MÉMOIRE <strong>QUANTIQUE</strong> 19<br />

Fig. 1.1 – Estimation du temps moyen d’arrivée d’un photon en fonction de la distance de<br />

transmission<br />

80 kilomètres — on retrouve ici l’ordre de grandeur que nous venons de calculer—.<br />

Différents protocoles de communication quantique y ont été essayés comme des protocoles<br />

cryptographiques ou des protocoles de téléportation. La question de la portée des transmissions<br />

a évidemment été soulevée en amont du projet, et on peut reprendre les résultats de [32]<br />

pour introduire des valeurs caractéristiques plus précises. L’expérience consiste à transmettre<br />

des photons intriqués entre deux sites reliés par 100 kilomètres de fibre. La source de paires<br />

intriquées est un cristal non linéaire pompé par un faisceau laser continu de 16 mW à 532 nm.<br />

Les photons intriqués ont les longueurs d’onde λ2 = 810 nm et λ1 = 1550 nm, le premier<br />

photon est immédiatement mesuré (Alice) et le second est envoyé à travers la fibre (Bob).<br />

Le choix de ces longueurs d’onde est motivé par l’existence de détecteurs très performants<br />

autour de 800 nm (les photodiodes à avalanche en silicium) et d’un minimum d’absorption<br />

dans les fibres à 1550 nm (longueur d’onde télécom). Préalablement, on mesure le taux de<br />

génération de paires intriquées. A la plus forte puissance de pompe, Alice détecte un taux de<br />

photons égal à 1.6 MHz et le taux de coïncidences avec les photons détectés par Bob s’élève à<br />

20000, un taux dont la faiblesse s’explique principalement par un temps mort du détecteur à<br />

1550 nm de 10 µs. Les efficacités de détection s’élèvent à 10% pour λ1 = 1550 nm (détecteur<br />

en InGaAs) et 50% pour λ2 = 810 nm.<br />

Une fois cette première caractérisation effectuée, on envoie à travers la fibre les photons de<br />

longueur d’onde λ1 = 1550 nm et on effectue à nouveau ces mesures de coïncidences. Le taux<br />

maximal est de 100 Hz, ce qui donne un majorant pour le débit sécurisé. Les photons étant<br />

soumis à un effet dépolarisant dans la fibre, le niveau d’intrication est inférieur à la valeur<br />

maximale et il faut apporter des corrections. Le débit utile est estimé à 35 bit/s. Les auteurs<br />

soulignent en conclusion que pour 200 kilomètres ce même taux n’excède pas 0.01 bit/s.<br />

Cet exemple montre que les performances actuelles des fibres et des détecteurs ne permettent<br />

pas d’envisager une portée supérieure à quelques centaines de kilomètres. Pour franchir cette<br />

limite, il serait nécessaire soit de diminuer les pertes en fibre, ce qui est peu vraisemblable<br />

car cette technologie est très aboutie, soit d’introduire une nouvelle architecture de réseau.

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