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VERS UNE MEMOIRE QUANTIQUE AVEC DES IONS PIEGES

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tel-00430795, version 1 - 9 Nov 2009<br />

156 CHAPITRE 6. REFROIDISSEMENT DU NUAGE<br />

Comme expliqué à la page 48, le profil en de fluorescence en plateau aux flancs raides est la<br />

marque du régime cristallin. Cela permet de définir sans ambiguïté le volume du cristal. En<br />

considérant, par exemple, les dimensions correspondantes à une chute de 50% de la fluorescence<br />

maximale, elles valent 12 mm dans l’axe du piège et 0.83 mm dans le plan vertical. On<br />

peut évaluer la population atomique présente avec la densité maximale, établie à partir de<br />

la raideur du pseudo-potentiel. La fréquence du mouvement radial est de 46 kHz. On trouve<br />

alors nmax = 8.3 × 10 12 ions/m 3 . Le volume vaut 8.7 mm 3 et le nombre d’ions vaut alors<br />

7.1 × 10 4 .<br />

La forme du cristal est globalement ellipsoïdale, mais on observe en bas à droite du cristal<br />

une zone plus sombre (cette zone est entourée sur la figure 6.16, cliché de droite). La zone<br />

sombre correspond à la présence d’ions non fluorescents, comme par exemple les isotopes 86<br />

et 87 du Strontium ou bien un produit de réaction chimique. Elle est nettement visible sur<br />

le profil axial de la fluorescence. On a tracé des zones grisées correspondant à la zone de<br />

présence de ces ions non fluorescents : elles sont déduites du niveau maximal de fluorescence<br />

mesuré et de la symétrie des bords du profil. A partir de cette lacune de fluorescence, on<br />

peut estimer la fraction des espèces non fluorescentes à 20%. La position apparente de ces<br />

espèces sombres sur les clichés dépend de l’alignement du laser de refroidissement. La figure<br />

6.16 présente deux images où on a précisé le domaine des ions non fluorescents : à droite le<br />

cristal déjà présenté à la figure 6.14, et à gauche un second cristal pour lequel l’alignement du<br />

laser de refroidissement a été modifié et la tension des endcaps augmentée. On observe que<br />

le cristal y adopte une symétrie axiale. Il semble que les ions non fluorescents se répartissent<br />

selon un cylindre aligné sur l’axe du piège au centre du cristal et que les ions fluorescents se<br />

situent, eux, dans un cylindre plus large à la périphérie. La position différent des espèces non<br />

fluorescents sur ces clichés est interprétée par deux effets : d’une part la pression de radiation<br />

et d’autre part le fait que la section des faisceaux lasers est plus faible que celle du cristal.<br />

La pression de radiation pousse les ions fluorescents ce qui tend à les séparer spatialement<br />

des autres ions non fluorescents (l’effet a déjà été observé dans des cristaux contenant deux<br />

isotopes du Barium [161]). Sur le cliché 6.14, le sens du laser de refroidissement est de la<br />

droite vers la gauche, poussant donc les ions fluorescents vers la gauche du nuage. Pour le<br />

second effet, on s’attend à ce que la répartition des ions respecte la symétrie axiale, et selon<br />

l’alignement du laser on excite différentes zones du cristal donnant l’impression sur les clichés<br />

d’un déplacement des espèces.<br />

Notons que les électrodes endcaps ont un effet inattendu sur la forme du cristal : il s’est avéré<br />

au cours des expériences que les électrodes endcaps n’agissaient pas toujours de manière<br />

symétrique. En particulier, lorsqu’elles sont alimentées par une même tension de quelques<br />

volts, le nuage d’ions est décentré, repoussé plus fortement par une des électrodes endcap que<br />

par l’autre. Il s’agit probabalement d’imperfections mécaniques dont les effets deviennent<br />

négligeables pour une tension supérieure à la dizaine de Volts.<br />

Les ions non fluorescents présents dans le piège proviennent du chargement comme les ions<br />

86 Sr + et 87 Sr + , ou bien d’une réaction chimique (voir page 137) comme les ions SrH + 2 ou<br />

SrH + . A partir du cliché gauche de la figure 6.16 on peut extraire des informations sur la<br />

composition du nuage. Pour les cristaux d’ions contenant deux ou davantage d’espèces, on<br />

s’attend à trouver les ions les plus légers au centre et, à mesure que l’on s’en éloigne, à trouver<br />

les espèces de masse de plus en plus importante. D’après cette image, les ions non fluorescents<br />

seraient une espèce chimique plus légère que l’ion 88 Sr + . Il pourrait donc s’agir des ions 86 Sr +<br />

ou 87 Sr + , et d’une petite partie des ions SrH + ( lorsque Sr est un isotope 86 la molécule SrH +<br />

est plus légère que l’ion 88 Sr + ). D’après le rayon des cylindres central et périphérique, le

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