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VERS UNE MEMOIRE QUANTIQUE AVEC DES IONS PIEGES

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tel-00430795, version 1 - 9 Nov 2009<br />

3.1. PIÈGE DE PAUL LINÉAIRE 63<br />

ses niveaux vibrationnels radial et longitudinal et on cherche à se placer dans les niveaux les<br />

plus faibles. On utilise pour cela la technique du refroidissement par bande latérale [111][112]<br />

dans le régime de Lamb-Dicke qui est d’autant plus facile à mettre en oeuvre que les niveaux<br />

sont espacés. On cherche donc à travailler avec des raideurs du potentiel très élevées,<br />

la raideur radiale étant beaucoup plus importante que la raideur axiale car on travaille avec<br />

des chaînes (pour limiter le micromouvement et le chauffage RF). La raideur radiale est<br />

caractérisée par la fréquence ωr/2π du mouvement donnée par l’équation 2.5. Dans le cas<br />

courant où q ≪ a, az :<br />

ωr = q<br />

√ 2 ωRF<br />

Le facteur q est majoré, donc si on souhaite une fréquence radiale très forte, il faut travailler<br />

avec ωRF aussi élevé que possible. Mais comme on l’a souligné au paragraphe précédent, q<br />

doit rester borné ce qui impose de travailler à plus haute amplitude RF ou à plus faible valeur<br />

de R. Cette fois, on peut choisir R très faible mais mécaniquement il est difficile d’assembler<br />

des pièges sub-millimétriques. Pour donner un ordre de grandeur de ces paramètres, on utilise<br />

les valeurs de [113] : ωRF = 23.5 MHz, VRF = 3 kV, R = 0.8 mm, on calcule pour l’ion<br />

calcium, un paramètre q = 0.3 et une fréquence radiale ωr = /2π × 5 MHz.<br />

Concernant le piégeage longitudinal, une raideur importante peut empêcher d’adresser individuellement<br />

les ions par un faisceau laser. Le critère consiste dans ce cas à maintenir une<br />

distance entre deux voisins supérieure au waist du laser d’interaction, typiquement d’un facteur<br />

2. Les longueurs d’onde utilisées étant rarement hors du visible, il est possible d’obtenir<br />

un waist de l’ordre de quelques microns, compatible avec la distance inter-ion de 2 à 20 µ m<br />

dans ces expériences. Il est difficile de donner la gamme de fréquences axiales et les tension<br />

des endcaps correspondantes puisque les premières dépendent de la masse de l’ion et les secondes<br />

du facteur géométrique κ introduit à l’équation 2.4 à la page 42. Dans le cas des ions<br />

Ca + [113], la raideur longitudinale est de 1.2 MHz et les tensions sont de l’ordre du kilovolt.<br />

On peut en déduire une estimation du facteur géométrique : κ = mω2 zZ 2 0<br />

eVend = 3, 6.10−3 .<br />

La réalisation de pièges de faibles dimensions soulève un problème de précision mécanique.<br />

Si les pièces doivent être précises en dimension et position à quelques pourcents pour générer<br />

un potentiel satisfaisant, alors le dispositif doit être construit avec une tolérance de quelques<br />

dizaines de microns. Toujours dans le cas du piège d’Innsbrück, la précision atteinte se situe<br />

entre 5 et 10 microns [114].<br />

Dans ces pièges, il est crucial que l’axe de minimum de potentiel moyen soit réglé sur l’axe du<br />

zéro de potentiel RF et que l’on n’ait pas besoin de reprendre ce réglage au cours du temps.<br />

Des électrodes de compensation sont ajoutées et on minimise au maximum la quantité de<br />

céramique isolante qui soutient l’architecture. Le piège d’Innsbrück (voir figure 3.3) est soutenu<br />

par deux pièces en céramiques placées sur l’axe du piège. Elles supportent chacune les<br />

quatre lames pointant vers le centre du piège qui jouent le rôle des électrodes de piégeage<br />

transverse en plus d’une electrode endcap qui est un barreau taillé pointant vers le nuage.<br />

Les bouts des endcaps sont séparés de 5 mm et sont presque au contact des autres électrodes,<br />

de façon à ce que les pièces isolantes qui se trouvent à 15 mm de la zone de piégeage soient<br />

écrantées. On peut remarquer que les endcaps bloquent l’axe du piège, interdisant d’orienter<br />

les lasers de refroidissement dans cette direction. Trois électrodes de compensation sont<br />

portées par les deux céramiques Toutes les électrodes sont en acier faiblement magnétique à<br />

l’exception des endcaps qui sont en molybdène.<br />

Pour réaliser des pièges plus petits, le recours à des techniques de micro-fabrication devient<br />

indispensable.

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